28 février 2007

Prof en colère

Quand un groupe exerce des moyens de pression légaux et que le gouvernement change la loi pour leur fermer la gueule...

Quand il les menace de sanctions et d'amendes pour leur fermer la gueule...

Quand ce même gouvernement veux inclure l'équité salariale dans des négociations, alors que l'équité est une loi et que la loi, c'est en principe non négociable...

C'est dérangeant... Mais on se ferme la gueule.

Quand le résultat de tout ça, c'est 4$. Un énorme 4$.

Ça fait plein de profs qui me disent qu'après le règlement de l'équité salariale, ils gagnent 4$ de plus... pas de l'heure, pas par jour, pas par semaine... par paye. Ça fait 40 cents par jour...

C'est très dérangeant... Mais OK, on va se fermer la gueule.

En passant, on n’a pas le choix de se fermer la gueule. Loi 142 oblige.




Quand trois partis ont comme dénominateur commun de courtiser la classe moyenne pour ensuite mieux enrichir les riches et laisser les pauvres dans leur merde...

Quand ces trois partis mangent ou mangeront dans le creux de la main des industries et leur donneront tout ce qu'elles veulent (avant qu'elles ferment pour s'installer au Mexique)...

Quand la principale différence entre ces partis qui font tous les trois dans le néo-libéralisme économique, c'est qu'il y a un fédéraliste, un souverainiste et un "ça va dépendre"...

Quand on refuse les idées nouvelles...

Quand on n'invite pas la gauche au débat (ça, c'est grave...)...

Quand le peuple s'en fout (ça, on est habitué...)...




C'est quoi déjà l'opium du peuple? Le sport professionnel?

C'est vrai que ce n'est pas évident quand tu ne sais pas quoi faire de tes goalers... et que tu payes cher pour des joueurs blessés...



C'est un très petit pas pour le Québec, un minuscule pas. Il est tellement petit qu'on a du mal à voir dans quelle direction il va... le salaud!

Mais c'est un grand pas pour le ...

Faisons un petit jeu! Un grand pas pour... À vous de compléter.









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27 février 2007

1/555

Domenico Scarlatti a composé 555 sonates pour clavecin. Scott Ross en a fait l'intégrale... 35 disques compacts... Ce génial claveciniste est mort à 38 ans. Il enseignait à l'Université Laval.







Domenico Scarlatti, Sonate en ré mineur K.1 (ben oui, la première du recueil!)

Scott Ross, clavecin

Garder l'oeil ouvert. Je vais changer de sonate assez souvent dans les prochains jours.



* Mise à jour: Je viens de remarquer que le clavecin est accordé un demi-ton plus bas que le diapason contemporain habituel (440). La sonate sonne donc en do# mineur...

** Mise à jour: On peut maintenant entendre la K.208. Vous l'avez peut-être déjà entendu à la guitare. C'est un hit.





*** Mise à jour: Yeah! K.141 La trash métal avec les bouts à la film de vampires...





**** Mise à jour : K.380 en Mi majeur. Un jour, je vous la ferai entendre au piano par Vladimir Horovitz. Mais pour l'instant, on se régale des interprétations de Scott Ross.















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26 février 2007

Poème du jour

Bordel... on aura tout vu!





Mais qu'est-ce donc petite chérie

Que cette chose dans ta bouche

Qui descend jusqu'à ton nombril

Et que tu crains que l'on ne touche?


C'est une longue soie dentaire.

Qui est là déjà depuis hier

Et qui n'est pas vraiment coincée

Pour tout dire, elle est attachée


Maintenant, tu dois être sage

Tu dois faire preuve de courage

Une délicate opération

Permettra sûrement l'extraction


De ce truc visqueux qui pendouille

Mais fais gaffe, car si ça chatouille

Le plus infime faux mouvement

Fera venir la fée des dents


Voilà que tout est résolu

Mais saurons-nous avec le temps

Qui a donné à tes parents

De telles idées saugrenues?





Jeu de mots du jour

CÔTÉ ESTIME DE SOIE, ILS EN ARRACHENT







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25 février 2007

Dans la boue ou dans le Jell-O?

Dans le quartier où j'enseigne, il y a un "sport" très populaire : la lutte. Attention. Je ne parle pas de la lutte professionnelle à la télé. Nah... Trop artificiel. Je parle de monsieur et madame (oui, j'ai bien dit madame) tout le monde, qui s'adonne à ce divertissement mondain dans les sous-sols d'églises et autres centres communautaires pour le plus grand divertissement des badauds.

La rumeur court d'ailleurs que la mère de "Chose" est assez redoutable et que ce n'était pas arrangé pantoute quand le beau-père de "L'autr" a pété la yeule en sang de l'ex de la mère de sa blonde. C'était du vrai sang!

OK... Je ne suis pas certain pour le sous-sol d'église, mais c'est vrai pour le sang et je connais vraiment des parents d'élèves lutteurs. J'ai des plugs hein?

Moi, comme je suis distingué et que si je me faisais la barbe, vous accepteriez peut-être de me présenter à votre grand-mère, je préfère le luth.


John Dowland (1563-1626) : A Fancy (Poulton 73)







Par mon luthiste préféré pour la renaissance anglaise : Paul O'Dette.

C'est l'homme de la situation et il est super sympathique.










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23 février 2007

Nocturne Indien

Pour ceux qui ont vu le superbe film "Nocturne indien", voici un petit souvenir.


Franz Schubert : Quintette en do majeur. D.956. Deuxième mouvement — Adagio.

Un violoncelle, c'est bien. Deux, c'est mieux (surtout dans le premier mouvement).

Quatuor Alban Berg et Heinrich Schiff (violoncelle)
















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22 février 2007

Maladie...

J'arrive de chez le médecin et c'est assez troublant. Je ne sais pas si je devrais en parler sur mon blogue... J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle.

La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas hypocondriaque...

La mauvaise, c'est que je souffre d'un nouveau trouble encore mal connu: la peur d'être hypocondriaque.

Sans blague... Ils ne sont pas foutus de me dire ce que j'ai... Mais ça m'a fait du bien de savoir que je ne suis pas hypocondriaque.

C'est l'fun que j'en parle, hein?







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21 février 2007

Au clair de la Lune

En première année, avant de leur apprendre à jouer "Au clair de la Lune" (j'aime bien le faire à la Jack Johnson...), je leur fais toujours entendre ce truc:








Orlando Gibbons (1583-1625): The italian ground : Allemande.

Glenn Gould, piano.

Certains élèves font le lien.

Cette musique était sûrement dédiée au virginal. Ce petit clavecin fut aux salons anglais du XVIIe siècle ce que l'orgue Hammond fut aux sous-sols québécois en stucco des années 60-70.

J'ai joué pas mal de musique ancienne et je me suis tapé ma part d'allemandes... Heille! N'allez pas penser croche là! Une allemande, c'est une danse... Quelqu'un pourrait me dire pourquoi ce truc s'appelle "allemande"? Je ne l'entends vraiment pas...






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20 février 2007

Prof-roi

http://www.ledevoir.com/2007/02/17/131550.html?fe=309&fp=119616&fr=4260


Merci à "Une Autre Prof Qui Blogue" pour le lien. J'ai bien rigolé, mais ça m'a quand même un peu crinqué... beaucoup?

Donc, après l'enfant-roi et le parent-roi, accueillons chaleureusement le prof-roi! Yeah! C'est moi!

Trop tard après l'école, je vais prendre des nouvelles d'une rencontre avec la mère d'un enfant que j'ai dû sortir de mon cours deux semaines consécutives. Je dois vous dire que je n'expulse presque jamais mes élèves. Je déteste quand un éducateur fait la job à ma place. J'aime être la main qui nourrit et la main qui punit. Je sais... Je souffre du syndrome "Moi=Dieu" . C'est plus fort que moi. Par contre, pour faire ce que je fais, le gros projet et tout, j'ai besoin de respect.

Mais c'est un cas ce petit. Très immature pour la première année, il brise les baguettes de xylo et il m'énerve. Un enfant-roi de six ans qui mène sa mère à coup de crise de larmes... Chus pas capable!

Donc, je me pointe dans sa classe et sa mère est là avec la titulaire et la psychoéducatrice. C'était pas prévu... Il faut que je fasse ça vite.

Moi (sans aucune chaleur): Bonjour. Mon nom est Prof Malgré Tout. Je suis l'enseignant en musique de votre fils. Je vous ai laissé un message à la maison la semaine dernière.

La mère : Oui, je l'ai eu...

Moi (l'interrompant) : Votre fils n'a jamais eu un comportement exemplaire en classe, mais depuis deux semaines, c'est pire que jamais.

À ce moment, la prof exhibe la baguette cassée... Gnark gnark gnark! Tout est dans le timing...

Moi : Comme vous voyez, cette baguette, qu'il a brisée d'un geste totalement gratuit, n'est plus utilisable. C'est dommage pour mes 300 autres élèves.

Psychoéducatrice (couteaux dans les yeux) : Tu peux t'asseoir Prof Malgré Tout...

Moi : Non. Il est hors de question que j'aille chercher mon fils à la garderie une minute plus tard que prévu parce qu'un élève ne respecte pas les consignes dans mon cours de musique. Les autres enfants de sa classe payent déjà assez cher pour son comportement, ce n'est pas à mon fils de ramasser la facture. Madame, demain matin, votre fils aura trois avertissements. Au troisième, c'est l'éducateur spécialisé. Les autres ont assez payé.

Tout le monde me regarde comme si j'étais un extraterrestre...

Moi: Bonsoir!

Le petit : Salut PMT.

Je me pousse. Je sais que j'ai gagné. Le petit m'a dit salut...

HAHAHA! Vous me haïssez hein? Vos coeurs de parents se tordent de rage? Vous n'avez rien vu encore. Je suis le dernier des salauds. Lisez la suite...

Le lendemain matin, dans la cour d'école à l'entrée des enfants. Les parents n'ont pas le droit d'être sur la cour. Sécurité oblige.

Une mère essaye, comme chaque matin, d'entrer dans l'école. Cette mère a déjà reçu une lettre de la direction lui rappelant les règles de l'école. C'est la première fois qu'elle tombe sur moi... Mauvais timing madame.

Moi : Bonjour Madame, je peux vous aider?

Elle : Non, ça va, je veux seulement parler à son prof...

Moi : Impossible.

Elle (surprise devant tant de hardiesse) : Quoi?

Moi : Je vous prie de sortir de la cour immédiatement.

Elle : Mais mon gars m'a dit qu'il ne portait pas ses lunettes en classe.

Moi : Maintenant.

Elle : Faut que j'parle au prof!

Moi : Appelez au secrétariat et prenez rendez-vous.

Elle : Mais je veux lui parler maintenant.

Moi (très baveux): C'n'est pas à vous que le directeur a envoyé une lettre?

Héhéhé... Vous auriez dû lui voir la gueule... Mes collègues et les autres parents présents m'ont surement trouvé sexy pour la première fois de leur vie. C'est une casse-pieds de première la madame. Elle va même jusqu'à réprimander des élèves qui s'en prennent supposément à son pauvre petit chéri (il est coupable de tous les crimes qu'un enfant de première année peut commettre dans un rang). Mais ce jour-là, elle s'est poussée en disant la messe...

Je me pointe devant le rang de la classe que je ramasse. Juste devant moi, mon petit vandale...

Moi : Regarde-moi.

Lui : ...

Moi : Dans les yeux. Trois avertissements. Point final. (À la classe) Vamos!

Un cours impeccable. Pas l'ombre d'un avertissement et le petit diable a performé comme ça ne se peut pas.

Après l'école, je me pointe dans le secrétariat et demande le numéro de téléphone de l'enfant.

Moi (au répondeur, de ma voix la plus douce, borderline langoureux) : Bonjour Madame. Je suis Prof Malgré Tout, l'enseignant en musique de votre fils. Je vous appelle pour vous dire que Machin-Truc a eu un comportement exemplaire aujourd'hui. Il a été récompensé et ses progrès furent soulignés devant toute la classe. Je vous félicite de l'intervention que vous avez faite hier soir ou ce matin. Ça semble avoir vraiment porté fruit. Si vous avez des questions, vous pouvez me rejoindre à l'école, il me fera plaisir de vous rencontrer. Encore une fois bravo! Bonsoir.

La secrétaire : Wow.

Moi : Quoi?

La secrétaire : Tu es vraiment gentil avec les parents... Ils doivent t'adorer!

Moi : Si tu savais...

La secrétaire : Non! C'est rare qu'un prof prenne le temps de bien parler aux parents comme ça pour leur dire des choses positives.

HA-HA-HA!

Flame on. J'ai les réponses.

Eh oui, je suis gémeau. Mais je ne crois pas à ça...

Le pire dans ce billet, c'est que je n'ai vraiment rien inventé (comme toujours?).












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19 février 2007

Stabat Mater Dolosora

Ben non, j'parle pas latin quand même...


Vous connaissez Pergolèse? L'infâme personnage a eu le culot de mourir à 26 ans... Imaginez ce qu'il aurait légué avec le double d'années à son actif.

Stabat Mater dolorosa
iuxta Crucem lacrimosa,
dum pendebat Filius.

Debout, la mère des douleurs
Était en pleurs près de la croix,
Sur laquelle pendait son fils.

Deux voix... Marie et Marie-Madeleine?


J'ai perdu ma version avec James Bowman et Emma Kirkby, mais je ne regrette vraiment pas d'avoir acheté :

Giovanni Battista Pergolesi: Stabat mater dolorosa
Dorothea Roschmann, soprano
Catherine Robbin, alto
Violons du Roy
Direction: Bernard Labadie

Made in Québec!














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Le bonheur, c'est chimique

Dans le couloir, je croise un élève. Il n'a pas l'air de filer trop fort le petit.

Moi : Salut! Ça ne va pas?

Lui : Heu heu...

Moi : Qu'est-ce qu'il y a?

Lui : Non non... ça va...

Il s'éloigne, l'air complètement déprimé. Je poursuis mon chemin et arrive près des classes T.C.*. La petite Océane, 7 ans, virevolte allègrement dans le couloir.

Océane : Hiiiiiiiii!!!! AaaaaaaaaaaahhhHH! Ouuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiii! Aiiiiiiiiiiiiiiiyouilllllllllliooooou!

Moi : Ça va Océane?

Océane : Oui!

Elle reprend sa litanie, mais encore plus intensément.

Océane : Haaaaaaaaa! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! GaaaaaAAAAAAAAAAArggggggggrrrrrrrrr! (un truc du genre).

Moi : Tu es certaine que ça va? Je trouve ton comportement un peu étrange.

Océane : Oui oui, ça va. C'est juste que je n'ai plus de pilule. Mes pilules sont finies... il faut en acheter d'autres... Haaaaaaaaaaa. Bientôt.... HéééééééééééHiiiiiiiiiiiiiii... Peut-être... AaaaaaaaaaaaaH! Guooooooooiiiiiiiiaaaaaaeuuuuuuuuu! Je sais pas... Haaaaaa Heuuuuuuuuu Hiiiiiiiiii Hooooooooooo Bou!

Moi : Et tu vas où comme ça?

Océane : Haaaaaaaaaaaaa. Ben, dans ma classe, ç't'affaire! Haaaaaaaaaaaaa... Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.... Gaaaaaaaaaaaaaaaaaa...

Et la petite toupie retourne vers sa classe.









*T.C.= Trouble de comportement.

16 février 2007

Infidèle


Sylvius Leopold Weiss est l'un des plus grands luthistes de son temps. La légende raconte que ses performances faisaient ombrage aux improvisations de Bach au clavecin. Devinez ce que j'en pense de la légende? Y a quand même des limites...

L'infidèle (Suite XXV): Entrée.








Roberto Aussel, guitare.




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À la manière de...

Je suis un peu en retard, mais bon...

À la manière de Chroniques Blondes, Mère Indigne et SP4M. With special guest : Pierre-Léon.




UN MERCREDI SOIR DANS LES TOILETTES DE LA QUINCAILLERIE

La Blonde : C'est vrai? Tu l'as vraiment fait?

L'indigne : Je ne pouvais plus résister...

La Blonde : Et Père Indigne?

L'indigne : Il a tout pris en photo.

La Blonde : Jean-Louis XXX en photo? De quoi rendre Annie Leibovitz jalouse! Laisse voir... Oh!!! My God! Tu ne m'avais jamais dit que...

Le Chauffeur se pointe.

Le Chauffeur : Hey les filles, il ne reste plus de Côte de Beaune!

L'Indigne : Tire-toi Léon.

La Blonde : Ouais, c'est pour les dames de ce côté-ci.

Le Chauffeur : Hey Mère Indigne! C'est des photos de Rocco?

L'Indigne : C'est un truc de femme...

Le Chauffeur : Et lui?

Il pointe le beau mec dans le coin.

La Conscience : Je vous avais prévenu groupe...

La Tête : Les jambes! Au cou!

La Conscience : Ça va faire les jeux de mots!

L'Pénis : Zut zut zut... C'est encore raté.

La Conscience : L'pénis... elles sont déjà matchées.

La Tête : Et à des ingénieurs en plus...

L'Pénis : Ouain pis?

La Conscience : On est entre blogueurs, tout se saura un jour. Pense à long terme mon vieux.

SP4M : Mais qu'est-ce que je fais ici? Ce n'est même pas mon blogue! Désolé les filles, je me suis perdu...

Le Chauffeur : Allez, viens mon gars, je te ramène à la maison. La course est sur le bras.

L'Indigne : Mon petit sucre d'orge...

Le Chauffeur et SP4M quittent les toilettes.

La Blonde : Enfin seules.... Alors, comment les as-tu convaincus?

L'Indigne : Ben... Je n'ai rien eu à faire.

La Blonde : Tu veux dire que...

L'Indigne : Je les ai surpris. Ils le faisaient par eux-mêmes.

La Blonde : No way! Je n'ai même jamais réussi à ouvrir le sujet avec l'Ingénieux... Je ne crois pas qu'il pourrait de toute façon... Et le lendemain? Comment ça s'est passé?

L'Indigne : Comme si de rien n'était.

La Blonde : Et Fille Ainée? Et Bébé? Elles se sont rendu compte de quelque chose?

L'Indigne : Non. Absolument rien. Tout était dans le sac à couche. Il ne manquait rien. Et la collation de Fille Ainée était impeccable. Il faut dire qu'ils étaient deux... Mais quand même!

La Blonde : Si tu veux mon avis, n'en parle jamais sur ton blogue. Tes lectrices ne pourraient pas encaisser le choc. Des hommes débrouillards... Elles ne sont pas prêtes pour ça. Et que pensera ton éditeur? Il pourrait bien décider de discontinuer ton bouquin.







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15 février 2007

Providence

Ce matin, je me disais tristement: "Zut, zut, zut! Demain, toute l'école est en pédago sauf moi, car je bosse sur le projet avec les élèves des autres écoles..."

Maintenant, je me dis allégrement : "Gnark gnrak gnark! Demain, toute l'école est en réunion sur les normes et modalités, sauf moi, car je bosse sur le projet avec les élèves des autres écoles!"









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14 février 2007

Go Habs Go! (la suite)

Ils ont perdu... Mais ce n'est pas bien grave, car les élèves ont eu de la grande visite. Alex Kovalev, qui était blessé, s'est pointé dans la loge pour joué au hockey sur table avec les jeunes.

Mon petit copain a mangé 22 ailes de poulet...

Cool hein?





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13 février 2007

Go Habs Go!

La première chose qu'on doit comprendre en foyer d'accueil, c'est qu'un tas de choses ne sont pas pour nous... du moins pour le moment.

Ce soir, quelques élèves du service de garde de l'école seront au Centre Bell, dans une loge, pour assister au match! Gracieuseté d'un organisme communautaire.

Qui seront les chanceux? Deux critères :

1-Tu tripes hockey.
2-Tu n'as jamais assister à un match du Canadien.

Parmi les élus, un jeune en foyer d'accueil : Cédrik.

Normalement, j'n’en ai rien à cirer que le Canadien gagne ou perde. Ce soir, c'est différent.

Bottez-vous le cul les gars!

Go Habs! Go!








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12 février 2007

Erlkönig


Voilà la mélodie qui hante les nuits de Fille Probophobique. Les autres enfants en redemandent. Je leur chuchote la traduction et bien qu'ils connaissent tous la fin depuis belle lurette, c'est chaque fois aussi prenant.

Cinq personnages : quatre pour le chanteur (narrateur, père, enfant, Erlkönig) et le pianiste se tape le rôle du cheval. Maudits chanteurs. Ils veulent toujours voler le show...

Si vous ne connaissez pas l'histoire, bandes de petits chanceux, surtout, ne trichez pas... N'arrivez pas à la fin avant le chanteur... et sa monture.









Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind ;
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm.


Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht ?
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht ?
Den Erlenkönig mit Kron und Schweif ?-
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. -


"Du liebes Kind, komm, geh mit mir !
Gar schöne Spiele spiel ich mit dir ;
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand."


Mein Vater, mein Vater, und hörest du nicht,
Was Erlenkönig mir leise verspricht ?-
Sei ruhig, bleibe ruhig, mein Kind !
In dürren Blättern säuselt der Wind.-


"Willst, feiner Knabe, du mit mir gehn ?
Meine Töchter sollen dich warten schön ;
Meine Töchter führen den nächtlichen Reihn
Und wiegen und tanzen und singen dich ein."


Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düstern Ort ?-
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh es genau :
Es scheinen die alten Weiden so grau.-


"Ich liebe dich, mich reizt deine schöne Gestalt ;
Und bist du nicht willig, so brauch ich Gewalt."
Mein Vater, mein Vater, jetzt faßt er mich an !
Erlkönig hat mir ein Leids getan !


Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in den Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Mühe und Not ;






In seinen Armen das Kind war tot.


Quel est ce cavalier qui file si tard dans la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant ;
Il serre le jeune garçon dans son bras,
Il le serre bien, il lui tient chaud.


Mon fils, pourquoi caches-tu avec tant d'effroi ton visage ?
Père, ne vois-tu pas le Roi des Aulnes ?
Le Roi des Aulnes avec sa traîne et sa couronne ?
Mon fils, c'est un banc de brouillard.


"Cher enfant, viens donc avec moi !
Je jouerai à de très beaux jeux avec toi,
Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage,
Et ma mère possède de nombreux habits d'or."


Mon père, mon père, et n'entends-tu pas,
Ce que le Roi des Aulnes me promet à voix basse ?
Sois calme, reste calme, mon enfant !
C'est le vent qui murmure dans les feuilles mortes.


"Veux-tu, gentil garçon, venir avec moi ?
Mes filles s'occuperont bien de toi
Mes filles mèneront la ronde toute la nuit,
Elles te berceront de leurs chants et de leurs danses."


Mon père, mon père, ne vois-tu pas là-bas
Les filles du Roi des Aulnes dans ce lieu sombre ?
Mon fils, mon fils, je vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent si gris.


"Je t'aime, ton joli visage me charme,
Et si tu ne veux pas, j'utiliserai la force."
Mon père, mon père, maintenant il m'empoigne !
Le Roi des Aulnes m'a fait mal !


Le père frissonne d'horreur, il galope à vive allure,
Il tient dans ses bras l'enfant gémissant,
Il arrive à grand peine à son port ;






Dans ses bras l'enfant était mort.










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11 février 2007

Gustave

C't'une fois un gars qui s'appelait Gustave. Sa job : compositeur et chef d'orchestre. En plus d'être super bon, il était pas mal à la mode notre Gustave. C'était un post-romantique. De kessé? Bah... De l'hyper-chromatisme pour grand orchestre qui va finir par mener à l'éclatement du système tonal... Une affaire de même... Disons que la musique post-romantique, c'est le contraire d'un solo de flûte à bec. Gustave a même écrit une symphonie pour mille musiciens, question de donner un peu de job à un maximum de musiciens. Un super bon gars!

Jusque là, tout allait bien. Mais Gustave avait un vice caché... Ben oui. Il tripait en cachette sur la musique de Jean-Sébastien Larivière. De la super bonne musique, mais qui avait été composé pour des petits bands, à peu près 200 ans plus tôt, à la fin de l'époque des bars rock... heu... baroque, j'veux dire. Il n'était quand même pas pour faire jouer ça à sa gang. Y a des limites à avoir plus de tourneurs de page que de musiciens. Sans compter que ça ne lui tentait sûrement pas de mettre plein de ses chums au chômage.

Y a donc pogné deux suites pour orchestre de Larivière. Il a choisi une couple de mouvement qui sonnaient plus commercial que les autres. Il les a ensuite réorchestrés pour donner de la job à son monde et voilà.

Un dernier problème se posait: il avait besoin d'un clavecin pour jouer la basse continue... pis y en avait pas. Ben, y s'est pas laissé abattre pour autant. En gossant en masse, il a modifié son piano pour le faire sonner comme un clavecin... genre. Heille... y était débrouillard en plus! D'mandez-moé pas comment y a fait(e) ça.

N.B. Avant de massacrer la musique de Bach avec des orchestres énormes et des choeurs de 300 chanteurs, on devrait toujours réorchestrer...

L'aria super connu (Air sur la corde de sol-- air on the G-string?) figure parmi les extraits que Mahler a réorchestrer. C'est super beau... je le mets peut-être dans quelques jours.

P.S. Les avis sont très partagés sur ce qu'est le post-romantisme en musique. Si vous cherchez sur google, vous ne trouverez certainement pas que Mahler est un postromantique. On va vous servir Debussy et plein d'autres conneries. Je ne détiens pas la vérité, mais si vous payez la bière et le scotch, je suis certain qu'ensemble, on arrivera à une explication logique ou qu'à la limite, en va s'en balancer et avoir ben du fun...








Rondeau--Badinerie, tirés d'une Suite pour orchestre de Bach, réorchestrée par Gustav Mahler.

Royal Concertgebouw Orchestra

Riccardo Chailly







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10 février 2007

Fille Probophobique

Je vous ai déjà parlé de Fille Probophobique. C'est sa mère qui ne veut pas qu'on écoute Schubert en classe.... Quoi? C'est pourtant évident. Common knowledge. L'écoute commentée de certains lieder de Schubert pourrait cultiver vos enfants... heu... je veux dire... les horreurs racontées par Goethe et mises en musique par Schubert peuvent faire peur à vos petits chéris. Ne prenez pas de risque. Le pal pour Schubert et le bûcher pour Goethe. De toute façon, la culture, ce n'est pas très réforme. On préfère des gens compétents... N'importe quoi!

Fille Probophobique est un symptôme sur deux pattes. Non seulement est-elle hypocondriaque, mais elle porte aussi le poids d'une famille dysfonctionnelle sur ses frêles épaules d'obèse. Paradoxal? Pas du tout. On peut être à la fois obèse et frêle. Mais ne lui dites pas, vous pourriez la convaincre.

D'après sa mère, Fille Probophobique évolue dans un environnement sportif. Ses deux grands frères jouent au football (américain) et ses deux parents sont de fiers bénévoles. Donc, le week-end, pour toute la famille, it's football time! Vous vous demandez sûrement comment une athlète qui regarde ses frangins pratiquer un sport si noble peut-elle être obèse... Les glandes! Ben oui... les glandes. Elle glande tout le week-end, donc elle est obèse. Miam miam... C'est bon des hot-dogs après le football. Dommage que ses glandes ne peuvent pas les métaboliser. Problème simple : ses glandes glandent.

Fille Probophobique est aussi asthmatique. Elle a une pompe. On ne sait pas si elle en a besoin à l'effort.... (Voir le paragraphe précédent). Parfois, Fille Probophobique panique. Elle s'imagine avoir besoin de sa pompe, mais elle ne la trouve pas. Plus elle y pense, plus elle manque d'air... Mais heureusement, elle a sa fidèle pompe. Ouf! Elle a frôlé la mort... une fois de plus, la pauvre. Fille Probophobique a surtout besoin de sa pompe à la maison, où les deux parents fument. Par chance, elle évolue dans un environnement sportif.

Fille Probophobique aime Jésus. Ben quoi? Imaginez ce qui pourrait lui arriver si elle ne l'aimait pas... Elle aime aussi Marie et devinez quoi... Oui! Elle va incarner le rôle de la Sainte Vierge dans un théâtre musical à l'église. N'est-ce pas merveilleux? On est vraiment content pour elle hein? Ce n'est pas tout : elle devra chanter... héhéhé! Lorsqu'elle me l'a annoncé, je l'ai félicité. Elle n'avait pas l'air très heureuse. Et si elle manquait une note? Que de pression pour une enfant de cinquième année. Pendant ses temps libres, alors que les autres filles de son âge s'autoswignent-la-baquaise au son de Rihanna, Fille Probophobique pratique (je devrais dire angoisse devant sa partition) sa chanson pour Pâques. C'était en octobre...

En passant, la toune est vraiment kétaine... J'ai changé quelques accords sur sa partition, mais même dans ce genre de musique, on ne peut pas faire de miracle.

Fille Probophobique est sensible. Je la laisse aller aux toilettes tant qu'elle veut. Je peux alors raconter aux autres élèves des futilités, comme par exemple, le sort réservé jadis aux garçons qui avaient de jolies voix. Au dernier cours, je leur ai fait entendre le même extrait de Vivaldi qu'à vous: James Bowman, le haute-contre. J'ai alors expliqué aux enfants que ce n'était pas un castrat. Zut! J'avais oublié qu'elle était là... " Un quoi?" qu'elle me demande. C'est Wannabe, un élève que j'aime bien qui lui a expliqué. Vous auriez dû voir sa gueule... héhéhé. Et en plus, moi je n'ai rien dit. Mon petit côté Ponce Pilate. C'était excellent.

Parfois, Fille Probophobique trouve que je dis des choses qui n'ont "pas rapport" avec le cours de musique. C'est sa mère qui m'en parle. Cette dernière est toujours à l'école et elle m'énerve.

Mère Velcro : Ma fille m'a dit que tu dis des choses "pas rapport" en classe.

Moi : Comme quoi?

Mère Velcro : Je ne sais pas.

Moi : Elle vous l'a dit à vous?

Mère Velcro : Oui.

Moi : C'était quoi?

Mère Velcro : Je ne me souviens plus vraiment, mais ça n'avait pas rapport.

Moi : Et Fille Probophobique pourrait m'en parler?

Mère Velcro : Elle dit qu'elle veut te parler, mais que tu n'as pas le temps,

Moi : C'est vrai, mais je vais le prendre le temps. Par contre, je doute qu'elle va me dire quoi que ce soit. Votre fille est refermée sur elle-même.

Mère Velcro : Tu ne la connais pas. Elle est pas barrée pantoute.

Le lendemain

Moi : Bonjour. J'ai parlé à votre fille, elle m'a dit de laisser faire. J'ai pris ma seule pose de la journée pour la rencontrer et j'ai perdu mon temps...

Mère Velcro : Elle devait avoir peur que tu la punisses.

Moi : Et vous, croyez-vous que je l'aurais puni?

Mère Velcro : Ben non, voyons.

Moi : Alors, il est clair que votre fille a un problème. Elle pourrait rencontrer N******* (la psychoéducatrice de l'école).

Mère Velcro : N*******? Mais pourquoi?

Moi : Parce que selon vous et votre fille, c'est moi qui ai un problème en classe. Vous ne pouvez pas me dire en quoi il consiste et votre fille non plus. Comme JE veux régler MON problème, je voudrais que votre fille rencontre la PSYCHOÉDUCATRICE.

Mère Velcro : Non!

Et elle se pousse...


On ne peut pas aider Fille Probophobique. Elle n'a pas de problème. Elle porte les symptômes.






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09 février 2007

P'tit déjeuner

Un de nos incontournables au p'tit déj du week-end : Liebeslieder-Waltzer de Brahms. 18 valses. 18 chansons d'amour. Pour choeur mixte et piano à quatre mains.

Je vous en balance quelques-unes. La sixième, la quatrième et la huitième (dans cet ordre). Avouez que ça sent le Danube... j'adore ça!























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08 février 2007

Cinéphiles en herbe

En deuxième année.

À ce qu'il paraît, face à l'art, les enfants font preuve de plus d'ouverture d'esprit que les adultes. On va voir ça...

Moi : Je vous fais entendre un truc. Vous devez écouter attentivement, car ensuite, je vais vous demander de me décrire ce que vous avez entendu. Je veux savoir quels instruments , mais je veux aussi savoir à quoi ça vous fait penser. Vous pouvez me raconter une histoire.

On se tape un bon 4-5 minutes du début du ballet "Le Sacre du printemps" de Stravinsky. La version de Pierre "on entend tout" Boulez. J'arrête la musique.








Moi : Alors?

Un wannabe en devenir : De la guitare!

Moi : Grrrrrr... NON!

Le même : Mon père, il joue de la guitare...

Moi (à moi-même) : C'est le fun que t'en parles... (À l'élève) Super, j'espère qu'il va t'enseigner...

Une élève : Moi, ça m'a fait penser à une petite fille.

Moi : Vraiment... et la musique, elle t'a fait penser à quoi?

L'élève en question : C'est ça. À une petite fille.

Moi : Ce que tu viens d'entendre t'a fait penser à une petite fille???

Une autre : Moi aussi. Dans un film.

La première : Oui! Dans le film. Dans l'escalier...

Moi : Quoi? Quel film?

L'élève : Je ne sais pas quel film, mais elle descend l'escalier en robe de chambre et sa tête fait des tours.

Moi : Un dessin animé?

L'autre : Non! Elle marche aussi au plafond et elle a une voix de démon.

La première : Oui! C'est ça! Et elle vomit partout!

(Ne pas confondre avec la plus jeune de Mère Indigne)

L'autre : Oui!!!

Les deux petites jubilent...

Moi : C'est un film d'horreur? L'exorciste?

Elles : Oui! C'est ça!!!

Le petit wannabe : Moi aussi je l'ai vu.

Quelques autres : Moi aussi!!!

Un normal : On peut-tu parler de d'autres choses... j'ai peur...

Les élèves se regardent. Ils ont effectivement peur....

Bordel! Deuxième année, et le pire, c'est que je ne suis pas certain que c'est "Le Sacre du printemps" qu'on entend dans le film The Exorcist. Comment ont-ils fait le lien...?

Moi qui voulais leur raconter la première représentation. Le scandale, la bagarre dans le théâtre et tout le tralala... Disons que j'ai changé de sujet assez rapidement.







J'allais quand même pas mettre la photo de la petite fille...
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04 février 2007

Cum dederit...

J'ai découvert ce truc de Vivaldi dans le cours de kathakali de Larry Tremblay... Oui oui... Du kathakali sur fond de Vivaldi et ça fonctionnait!








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Cum dederit dilectis suis somnum
Ecce haereditas Domini, filii
Merces, fructus ventris

Il comble ses bien-aimés dans son sommeil
Voici l'héritage du Seigneur, ce sont ses fils
Sa récompense, le fruit des entrailles...

versus

Une petite Japonaise qui fabrique des grues en origami pour guérir une maladie mortelle...

Grues dans le sens d'oiseau...

***


Pourquoi pas?


Cum dederit dilectis suis somnum, extrait de Nisi Dominus d'Antonio Vivaldi.

James Bowman, haute-contre.
The Academy of Ancient Music sous la direction d'Hogwood (je n'ai jamais entendu parler de personne d'autre que lui qui les aurait dirigés...)





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03 février 2007

Tergiversations 101

C'est trop dur pour les neurones de se taper trois groupes en ligne avec à peine 5 minutes de battement...

Ça se passe dans une classe de deuxième cycle, un jour comme ça, où ça ne me tente pas vraiment d'être prof au primaire. Les ti-n'amis qui jouent des trucs en do majeur, je m'en passerais bien aujourd'hui...


Moi : Nous allons entendre une musique.

Ti-bum (déçu): Hein...? On veut jouer...

Un autre : Ouain! On est pas ici pour écouter de la musique, c'est un cours de musique.

Un autre : Ouais! C'est toi qui dis toujours ça!

C'est ce qui arrive quand on fait habituellement de la musique dans le cours de musique. On créé des attentes... Je suis encore étonné de voir le nombre de profs qui ne font pas jouer d'instruments aux enfants. Tracer des clefs de sol à la perfection et fabriquer un instrument à partir d'objets recyclés, ce n'est pas exactement ça faire de la musique. Ils sont là pour jouer et je ne me gêne pas pour leur répéter... moi la pauvre cloche...

Ti-bum : On est ici pour jouer!

Moi : Tu veux vraiment couler ton cours Ti-bum?

Ti-bum : Hein? J'ai dit quelque chose?

L'autre : Oui oui! Tu as dit que Prof Malgré Tout était cool.

Ti-bum : Ah oui! T'es le plus cool de la planète Prof Malgré Tout.

Moi : De l'univers! Ne l'oublie jamais, si tu ne veux pas couler et finir comme Roger.

Ti-bum : Oui maître.

Moi : Excellent. Je disais donc, nous allons entendre une musique. Je veux que vous écoutiez et EN-SUI-TE, vous me direz ce que ça évoque pour vous.

La classe : Hein?

Moi : ARGH! Vous écoutez en silence et puis on en parle après.

Un élève : Facile.

Moi : Pas si facile que ça.

Lélève : Ben non, c'est facile.

Moi: Alors pourquoi tu me parles? Tu devrais être en silence.

L'élève : Ben... je te réponds.

Un autre : C'est vrai... comment on peut être en silence si tu nous parles toujours?

Une autre : Tu devrais t'enlever une étoile.

Moi : Stop. Le dernier qui parle perd un étoile!

Un élève : HA! C'est toi qui viens de parler! Ha! Ha!

Moi : Oui, mais toi aussi tu viens de parler... Zut! Je viens aussi de parler.

La classe : Ouais! Enlève-toi en une!

Moi : "..."

Je les pointe de doigt en silence. D'une main, je mime une bouche qui parle.... Victoire! Ils perdent tous une étoile... Victoire?

Moi : Argh! Vous m'énervez!!! Prenez vos baguettes, on joue!

La classe : Yeah!!!

Et ils s'exécutent en silence, tous disponibles pour faire de la musique. On en écoutera à la fin du cours lorsqu'ils seront rassasiés.





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01 février 2007

Le côté obscur de la Lune

Avertissement

Ce billet n'a qu'un but clair net et précis : hanter La Marâtre. Je n'ai donc pas d'autre choix que de poursuivre avec un truc de Beethoven.

Vous avez sûrement déjà entendu la célébrissime sonate "Clair de Lune". Saviez-vous que c'est un surnom qui lui fut attribué après la mort de Beethoven? Et bien oui... Son nom original est "Sonata quasi una fantasia" et son numéro de catalogue : Sonate No.14 en Do dièse mineur, Op.27 No.2. Passionnant n'est-ce pas?

Mais hey... Une minute! Comment ça No.2? Ça va faire le niaisage! Et la No.1 dans tout ça? Si un petit malin a décidé d'appeler la No.2 "Clair de Lune", et bien moi, presque aussi malin, je baptise officiellement la No.1 "Côté obscur de la Lune". Ten toé!

Je sais... "Côté obscur de la Lune", c'est un peu long... Mais pour une fois qu'on peut donner des surnoms aux tounes de Beethoven tout en gardant l'anonymat, aussi bien s'en permettre un peu.

Voici le deuxième mouvement, qui est selon moi, le plus intéressant de tout l'opus 27.








Sonate No.13 en Mi bémol majeur, Op.27 No.2, deuxième mouvement, anciennement appelé "Quasi una fantasia" par Beethoven lui-même, mais maintenant connu sous le nom de "Sonate du côté obscur de la Lune".

Ben quoi? Sa job à lui, c'est de composer, alors, il n'a qu'à nous laisser choisir les noms en paix, bordel! Pourquoi croyez-vous que ce chef-d'oeuvre n'est pas plus connu? Le nom bordel, le nom! De toute façon, tout le monde sait que Beethoven n'était pas très business...




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