26 juin 2008

Présent.

Semaine de spectacles √
Déménagement √
Affichage des contrats pour l’an prochain (où suis-je, où vais-je?) √
Bulletins √
Fin d’année scolaire √
Accouchement √
Écrire sur le blogue ... oups!

Il me semblait que j’oubliais quelque chose...

J’ai donc plein de trucs à vous raconter. Des anecdotes qui datent même de la semaine de spectacles (avec quatre générales et six représentations en quatre jours, spectacle peut effectivement prendre un «s», surtout que nous sommes nos propres techniciens de scène...). Y a même Fille Probophobique qui a fait une rechute la dernière journée de classe!

Fascinant...

Il faut que je me rende à l’évidence : je vais bloguer cet été. I must to...

Mais j’ai aussi des projets... Au fait, c’est presque qu’un secret. Presque. Je vais convaincre mon collègue «En Saignant» de m’accompagner au prochain Yulblog.

Ce n’est pas qu’il est sympathique... loin de là. Mais comme il habite dans mon nouveau quartier, on pourrait partager le taxi... ou la chambre d’hôtel.

En attendant, voici une toune de Couperin qui me fait penser à du Schumann. Bien entendu, il faut faire abstraction des ornements.



«Les Baricades Mistérieuses».







C’est Alexandre Tharaud qui joue.









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18 juin 2008

Sortie d'école à La Ronde

Nous sortions du «Goliath».

C'est ce truc le "Goliath"


Elle jubilait et était prête à recommencer. Comme il faisait chaud, pour aller sur le pont qui surplombe le «Splash», elle a sauté le tourniquet où l’on pouvait lire «Sortie seulement. Accès interdit». C’est l’endroit idéal pour se faire éclabousser les jours de canicule. Au dernier moment, elle change d’idée et utilise sa compagne comme bouclier. Elle ne reçoit que quelques gouttes. Sa victime est détrempée.

Ça, c'est la vague du "Splash". Il y a un pont d'où on peut la prendre en pleine gueule.

Un préado lui glisse un commentaire désobligeant. Elle lui ramène un claque derrière la tête.

Vous la reconnaissez?




Je l’avais surnommée Fille Probophobique... Ça ne lui colle plus, hein? Mais ce n’est pas la peine de trouver autre chose, car dans deux jours, elle nous quitte pour le secondaire.

C’est une gang qui va vraiment me manquer...


D'un tout autre ordre d’idée, ce matin, j’ai appliqué sur internet pour essayer de revenir dans la même école l’an prochain. Après neuf ans, je n’ai pas l’impression d’y avoir dit mon dernier mot et y a le projet de théâtre musical inspiré d’un opéra qui me tient tant à coeur...

Faut que je revienne.

Je pense surtout à mon fils qui a son CPE pas trop loin. J’n’ai pas envie d’être obligé de le changer de place après la nouvelle maison et la nouvelle petite soeur. À son âge, y a rien comme la stabilité... et l’amour.

Ça devrait bien aller et si jamais ça foire, y a toujours Mozart.







Une dernière chose : qu’est-ce que ce blogue sans Fille Probophobique?





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09 juin 2008

L'épée de Damoclès

Elle est là, immobile, menaçante.

Deux fois par année, elle manifeste plus particulièrement sa présence aux spécialistes en art du primaire.

C’est d’abord à l’ordre du jour d’une banale assemblée générale mensuelle. Dans le genre :

6.2.3 Le choix des spécialistes pour l’année scolaire 2008-09

C’est assez simple. Nos confrères décident s’ils veulent d’un spécialiste en musique, en art plastique, en art dramatique ou en danse. L’enseignement de deux de ces disciplines est obligatoire au primaire. Par contre, rien ne dit qu’elles doivent être enseignées par des spécialistes.

En résumé, la journée où je dérangerai trop, les autres profs, mes supérieurs hiérarchiques en un sens, n’auront qu’à dire qu’ils feront des arts dramatiques une heure semaine en classe et mon cas est réglé.

Par exemple, un prof qui n’a pas terminé son baccalauréat, mais qui remplace un congé de maternité jusqu’à la fin de l’année peut ajouter son vote et me foutre à la porte.

Charmant, hein?

À la Orwell :

Tous les profs sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres...

En passant, dans cette école, il n’y a qu’une enseignante qui était là avant moi... Je suis presque le doyen, mais je suis jetable.

Quoi? Les disciplines artistiques choisies doivent être enseignées tout au long du primaire?

Erreur.

Une des deux doit l’être.


La seconde fois que l’épée se pointe, c’est à l’affichage.

Je n’ai pas ma permanence. J’aurais pu l’avoir dans une autre école et dire adieu à mes élèves et au projet de théâtre musical teinté d’opéra qui me tient tant à coeur...

J’y suis allé avec les tripes. Je suis resté.

En passant, pour avoir la permanence, il faut avoir un poste à temps plein. Étant donné la taille des écoles primaires, il faut souvent cumuler plusieurs écoles pour avoir 100% de tâche. Comme la job de spécialiste en musique au primaire exige qu’on donne un show en permanence (autre jeu de mots plate, mais je voulais surtout dire que je ne m’assois jamais à mon bureau pendant que les enfants font du papier-crayon) et que nous avons souvent moins de périodes de travail de nature personnelle que les titulaires, très peu de gens ont un système nerveux qui leur permet de faire ce boulot à temps plein. Mais notre syndicat (je devrais dire celui des titulaires) préconise les temps pleins.

Pas de permanence à temps partiel.

Pourtant, ça fonctionne très bien en Suisse. Un prof est affecté à une école et sa tâche est déterminée par le nombre d’élèves inscrits chaque année. La constance...

Mais ça, c’est trop simple pour ici et chaque fois que j’en parle, je me fais revirer de bord par le syndicat. Pourtant, tout le monde y gagnerait. Stabilité pour le prof, pour les élèves et pour la direction, qui n’aurait pas à se taper de nouveaux spécialistes chaque année.

Bon, je m’éloigne du sujet. Je vous parlais de cette putain d’épée, suspendue à un fil au dessus de ma tête.

Normalement, en ce temps-ci de l’année, on se pointe à l’affichage. Les profs de musique ont une vieille habitude : on s’assoie tous à la même table et on s’arrange pour que ceux qui veulent retourner dans la même école puissent le faire. Génial, hein? J’avoue qu’avec un bon coup de rouge, ça serait encore mieux...

On peut alors lever la tête et s’apercevoir que la corde qui retient l’épée est tissée solide. D’année en année, nous prenons la chose avec philosophie et nous rassurons les nouveaux qui rêvent de retourner dans l’école où ils ont investi pendant une année scolaire.

Petite parenthèse. En une année, un prof de musique au primaire voit une classe environ le même nombre d’heures que leur titulaire en une semaine et deux jours. Faire changer d’école au spécialiste chaque année, ça revient à demander au titulaire de changer de groupe tous les sept jours. Trash, hein?

De quoi je me plains?

Cette année, la commission scolaire a décidé que l’affichage des contrats pour les spécialistes se fera sur internet. Il n’y aura pas de rencontre en chair et en os... N’importe qui peut chiper la job de n’importe qui sans le savoir. Chaos, anarchie... Bordel.



Dans certaines versions de la légende, c’est à un cheveu que tenait l’épée.







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Conflit d'horaire

Dans le cadre du renouveau pédagogique, nous nous devons de respecter le rythme de chaque enfant. Même de ceux qui auraient dû reprendre l’année précédente, mais qu’on n’a pas coulés...


Difficile, mais au moins, on comprend ce qu’on veut de nous...

Maintenant, pour aider les parents à accompagner leur progéniture dans les méandres scolaires, on nous demande de rendre public à quel moment de l’année l’enfant apprendra certaines notions, par exemple, les divisions.

Y a pas conflit d’horaire, là?

Mais non... Même que la réponse est même simple : quand l’enfant sera prêt.

Hein? Pas acceptable comme réponse? Trop difficile à entrer dans un agenda électronique?

Le plus troublant, c’est que ce sont les mêmes personnes qui font les deux demandes, et croyez-moi, ils ne travaillent pas dans une école.









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05 juin 2008

Control freak

Un tas de gens : Tu dois être relax maintenant que la semaine de spectacle est terminée?

PMT : Entre un déménagement, un accouchement et un affichage de contrats (ça, je vous en reparle...) dans le même mois, la semaine de spectacle était quelque chose sur laquelle j’avais l’impression d’avoir du contrôle.





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