26 juillet 2010

Au menu cette année...

Bon... ça va faire le niaisage, il faut choisir un opéra pour l’an prochain. J’ai le choix parmi les cinq à la programmation 2010-2011.



Le moins trash pour les enfants est La Bohème de Puccini, mais il ne se passe pas grand-chose à part du monde qui s'aime... Et en plus, ils sont pauvres, affamés et malades! Assez proche de la clientèle à qui j’enseigne.

Y a aussi Salome de Strauss, la fille frustrée qui fait trancher la tête de Saint-Jean Baptiste en échange d’une danse aux tables. Trop proche de la clientèle?

Puis y a ce pauvre Werther de Massenet. Triangle amoureux couronné d’un suicide. Cliché... mais Goethe...

Roberto Devereux de Donizetti. Un type s’envoie la reine d’Angleterre, mais celle-ci est jalouse avec raison, car Bob en aime un autre. Ça va finir sur l’échafaud.

Rigoletto de Verdi. Un bouffon aide son duc de patron à capturer une jeune fille, question de rigoler un peu. Comme l’éclairage est déficient, c’est la fille du bouffon qui sera la victime du duc.

J’ai déjà pas mal fait mon choix (j’suis même pas encore certain que je peux décider), mais je serais curieux d’avoir votre avis. C’est clair qu’on ne peut pas résumer un opéra de trois heures en quelques mots (un ténor veut se faire une soprano, mais une basse ne veut pas?).

Voici deux ou trois petites choses qu’il faut garder en tête :

-L’adaptation devrait comporter quelques airs ou musiques tirés de l’opéra, si possible chanté par les élèves (ça, c’est le bout tough). Le reste sera composé par les élèves. La musique sera jouée en direct pendant les spectacles par des enfants, alors, on se calme.

-On doit pouvoir organiser une quinzaine de personnages, ayant tous quelque chose qu’ils pourront travailler sur plusieurs mois. Donc, pas de petits rôles qui sont là une fois et demi et disent trois phrases et pas de rôle trop lourd. Comme il y a deux distributions, il ne faut pas écrire en fonction d’un élève ou d’un talent en particulier. Triste...

-Il faut un équilibre entre les rôles masculins et féminins, même si à l’opéra, les rôles importants sont surtout masculins.

-Il faut incorporer un choeur et des danseurs. Les danseurs peuvent être une entité abstraite.

-On découpe ça en deux ou trois actes. Donc, des lieux qui peuvent être neutres où les personnages vont et viennent.

-Notre public cible se situe entre 4 et 90 ans incluant des illettrés et des chefs de parti politique en passant par vous qui serez invités.

-Il faut que ça ait le plus possible rapport avec l’opéra. Comment? Je le cherche encore...

Ça ressemble à ça. J’vous épargne les détails.


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Pour détendre un peu l’ambiance, une super bonne blague d’opéra :

Un type entre chez sa disquaire.

«Bonjour, ma chère. Auriez-vous le Trouvère?»

«Non, malheureusement, je n’ai pas Verdi...»










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16 juillet 2010

Les temps changent

Demain, on part pour la campagne faire du semi-camping chez des copains. Mieux que ça, même: ils fournissent la tente, la vaisselle et tout ce qu'il faut pour faire la bouffe.

On n'aura donc pas besoin de mettre le sac cargo sur le toit de la voiture. C'est l'avantage du ukulélé! Mais bon... le répertoire vient de manger un méchante claque, mais c'est tellement sympa.

Pour voir des gens tripper sans prétention avec leurs ukes.



Cheers!










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14 juillet 2010

J'assume

On a tous un côté kétaine, moi le premier. J'en ai d'ailleurs plein!

Ne le dites à personne, mais ces temps-ci, j'écoute beaucoup de Francisco Tarrega. Surtout lorsque je déjeune avec les enfants.

C'est qui celui-là?

Tarrega, c'est un espèce de Chopin qui serait espagnol et guitariste... Mais attention! Pas de flamenco à l'horizon. Nah...

Capricho Arabe






Gran Vals (Vers 14 secondes, vous pouvez entendre la sonnerie de Nokia!)







David Russel, Guitare





Si je rejoue de la guitare classique un jour, je vais monter ces tounes-là!
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Eille! Le maudit français qui pense qui sait toute!

Bonne fête, mon chum!





Faut avoir lu les deux billets précédents.
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12 juillet 2010

Tales from the pit : The last chapter

Avant de commencer, j’aimerais partager un truc délicieux et tellement simple:

1- Faites-vous un allongé (pas de lait, pas de sucre)

2- Servez-vous un bol de crème glacée à la pistache

3- Trempez votre cuillerée de crème glacée dans le café.

Dire qu’il y a des gens qui font des cafés aromatisés aux noisettes.

Pistache, man.

Pistache.

***

J’ai terminé mes péripéties dans le pit et tout fonctionne. Le dernier pépin qu’il y avait, c’était des raccords de tuyaux ABS qui étaient vraiment mal pensés (maudit français qui pense qui sait toute...). Dire que pour moi, il y a deux jours à peine, ABS était un système de frein antiblocage. Une nouille, vous dites?

Maintenant, que je fais ce genre de travaux, vous devez penser que je suis devenu une brute épaisse dépourvue de sensibilité. Et bien, détrompez-vous. Pour vous le prouver, je vous décrirai en trois étapes les états d’âme de la conjointe du gars qui pensent que lui aussi, il peut le faire!

J’ouvre une dernière parenthèse. Il m’arrive souvent de rencontrer ou de voir à la télé (vraiment?) des personnes extrêmement intelligentes, Des gens avec des cerveaux qui sont tout simplement de meilleures machines que le truc entre mes deux oreilles. Bon... Y a les génies qu’on connait : Stephen Hawking et Cie, mais aussi des profs d’universités. Alan Belkin, par exemple. Et y a cette personne qu’on rencontre dans un party avec qui on jase et on sait: il est juste plus intelligent que nous. Ça va plus vite, plus fort, plus tout dans sa tête. Ce n’est pas grave; j’ai deux chats qui m’aiment à la maison. Par contre, je n’ai jamais été subjugué par l’intelligence d’un plombier, d’un mécanicien, d’un électricien ou autre détenteur d’un DEP. Attention. Je ne dis pas qu’ils sont cons ou que je suis plus brillant qu’eux. Nope... Ce que je veux dire, c’est que ce qu’ils ont appris ne m’est pas inaccessible. D’accord, ce sont des pros avec de l’expérience, mais je n’ai peut-être besoin que d’une infime parcelle de leur savoir. De la même façon, on peut jouer Lean on me au piano sans pouvoir jouer les études d’exécution transcendantale de Liszt (quel titre pompeux... j’adore!). Ce n’est pas interdit. Nope. Donc, vous comprenez? Si on est prêt à apprendre et à se tromper et à recommencer, y a de bonnes chances qu’on réussisse. Je fais bien de la musique malgré un talent médiocre. Mais j’aime tellement ça...

Voici donc les trois états d’âme de la conjointe quand le chum se prend pour un vrai gars. Dans l’ordre en plus!

La phase sceptique

Ne pas confondre avec la fosse du (presque) même nom. Ça ressemble à du déni. On regarde le trou complètement inondé et la boîte électrique qui ne fonctionne plus et y a le mec à côté (c’est moi, ça!) qui dit qu’il va commencer par vider le trou, refaire l’électricité, ensuite vérifier la pompe, la réparer ou la changer et ensuite refaire la plomberie un peu mieux que ce que c’est tout en gueulant contre le «maudit français qui pense qui sait toute».

Y a de l’incrédulité dans l’air.

«On ne ferait pas mieux d’appeler quelqu’un?»

«Nah... Je peux le faire et on va sauver plein de fric!»

La phase "Mon héros!"

Ensuite, le trou est vidé, PMT bosse au fond, rebranche l’électricité malgré les vis stripées et autres cossins qu'il faut arracher, refait fonctionner la pompe, démonte l’interrupteur, etc... Le vent change. Je suis hot! Grrrr... J’implique même mon fils de quatre ans qui me tend les outils et à qui j’explique tout. On m’admire. Je peux le faire! The sky is the limit et je suis au top de la chaîne alimentaire.

Vous l'avez deviné : ça ne durera pas.

La phase reality check

Ça fait deux jours que je fais la navette entre le pit et Réno-Machin-Truc. Ma blonde, pour sa part deal avec les enfants dans la canicule et a besoin d’aller à la clinique. "Le frigo est vide, il faut faire l’épicerie! Est ce que tu vas sortir de ton maudit trou? Ça fait deux jours que t’es là-dedans!"


Voilà. J’ai terminé et tout fonctionne.

Je t’aime, mon amour.








(Ben quoi... Elle vient me lire parfois, alors, je ne prends pas de chance...)


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10 juillet 2010

The pit

Non... il ne sera pas question de ma descente aux enfers.

Moi, Dantesque? Pfff...

Et hélas, je ne vous parlerai pas de mes charmants élèves, ni du merveilleux monde de l’éducation. Je ne vous ferai pas non plus entendre un classique de Haydn et je ne partagerai pas avec vous ce qui m’impressionne chez Debussy.

Nope... j’suis en vacances, alors je vais vous parler du «pit».

Quand on a acheté notre piaule, j’n’avais aucune idée de ce qu’était un drain français, mais on savait qu’on en avait un.

Cela était bon.

Bon... Y a comme un genre de trou où j’n’étais jamais descendu: trop de couvercles, plaques et autres machins encombrants à enlever. Au fond du trou, y est censé y avoir une pompe... Sauf que là, la pompe, on ne l’entend plus et la flaque dans le sous-sol, ce n’est pas le vétérinaire qui va régler le problème. Ben quoi... ils ne sont plus jeunes mes chats. Ils auraient pu avoir une fuite.

Donc, pas le choix; faut que j’aille dans le pit!

Bordel... J’ai réussi à enlever toutes les couches de planches et de machins inondables pour un musicien pour me rendre compte que c’était totalement inondé. Pas de panique... Un voisin me refile une pompe (il ne me connaît pas encore, il croit que je suis sympathique, le pauvre...).


Pompage du machin, descente dans le trou et je remarque que même la boîte électrique de la pompe a été inondée. Oups... Ce n’est pas un plombier qu’il me faut, c’est un électricien. J’débarque chez Home-Réno-Truc pour autre chose, mais je m’arrête dans la section électrique et je jase avec le bonhomme. j’suis assez bullshit pour qu’il pense que je connais ça un minimum et il me convainc que je peux tout faire ça moi-même.

Moi? Vraiment? Comme un vrai bo-boy et ma blonde va s’occuper des enfants pendant ce temps-là?

Deal!

J’suis donc descendu dans le pit et j’ai défait la vieille boîte électrique. Le problème avec ces machins-là quand les vis sont toutes stripées, c’est qu’on ne peut pas tirer un bon coup et tout arracher.


J’me rend à l’évidence: le type qui a installé tout ça est totalement broche à foin. D’abord, il a mis la pompe à l’extérieur... Normalement, c’est à l’intérieur et quand ça ne marche pas, tu en mets une autre et voilà.

Mais dans le pit, ça ne se passe pas comme ça.

Ensuite, j’ai dû rebrancher correctement les tuyaux qui vont vers les égouts avant d’attaquer ladite boîte. J’ai réussi à rétablir le courant pour d’abord m’assurer que la pompe fonctionnait toujours. Elle fonctionne, mais le flotteur/interrupteur est kaput au niveau électrique... peut-être. C’est la prochaine étape. En attendant, les fils qui partent de la maison ne sont pas réglo pour être à l’extérieur. Du patentage, bordel. J’vais le dire : «maudit français qui pense qui sait toute». Plus ça va, plus on découvre des trucs bizarres dans la maison et plus que je me dis : «maudit français qui pense qui sait toute».

Héhéhé... J’déconne.

Not.

Donc, j’ai passé la putain de journée dans le pit ou chez Home-Réno-Truc à essayer de soutirer de l’information aux vendeurs. J’suis en train de devenir complètement mongol, mais ça ne me coûtera pas une cenne en plombier, électricien ou autre spécialiste. Moi gratteux? Pfff... Je veux seulement apprendre!... et m’acheter une nouvelle guitare à la fin de l'été si j'ai assez de fric.

Voilà. Demain, je retourne dans le pit et j’installe une nouvelle boîte électrique. J’suis néophyte au point de me demander comment je la fixe au mur. Y a pas de petits trous pour les vis.

Bordel! J’vais en faire des trous!

Yeah!

Pour les visuels, voici "the pit" une fois vidé et nettoyé. La pompe est branchée dans de nouvelles fiches pour faire des tests. C'est profond? J'utilise une corde pour descendre l'escabeau, alors j'dirais environ 4 mètres. Assez profond pour que ça ne gèle pas l'hiver et qu'il fasse frette l'été...



Check-moé ça la rouille, man. On voué même pus les vis!












C'est dans ces moments qu'on voudrait avoir un beau-père digne de ce nom.







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