26 septembre 2011

Vraiment pas rapport

Hier, je soir zappais allègrement pour éviter les pubs durant "Tout le monde en parle". Je n'aime pas vraiment cette émission, mais j'avais envie d'entendre Duchesneau.

Donc, j'suis là à zapper comme un con et je tombe sur "Occupation double"!

Ce que je trouve bien avec "Occupation double", versus "Tout le monde en parle" c'est que c'est du divertissement qui s'assume tandis que l'émission de Guy A. Lepage est devenu  un genre de messe du dimanche soir. Je trouve regrettable que le public dénigre les hérétiques qui refusent de s'y présenter. Voilà, c’est dit.

Donc, ravissement suprême, je tombe sur "Occupation double". C'est toujours assez drôle, non?  Et là. y a un jingle de l’émission. Voici les paroles : "Dies irae, dies illa".

Bordel... Vous croyez qu'il y a des participants qui parlent latin?

Pour ceux qui n'ont pas fait de chorale : "Jour de colère que ce jour-là".

Bon... Ils voulaient faire tragique. Y a même un thème musicale issue du moyen-âge qui vient avec ça, mais ils se sont garder une petite gêne... une petite géhenne?
C'est à 3:37 dans le cinquième mouvement de cette version de la Symphonie fantastique de Berlioz, mais y a plein d’autres compositeurs qui l’utilisent à toutes les sauces.

Songe d'une nuit de Sabbat (fan d'Ozzy, prosternez-vous!)




Pfff... Dire que j'écoutais ça dans le sous-sol de chez mes parents avec mon chum Desranleau. On n'était vraiment pas proche de se faire des blondes...

Et puis tant qu'à y être, dans le contexte requiem, mais sans le thème de plain-chant, y a toujours Mozart. Désolé, je n'ai plus ma bonne vieille version sur vinyle.



J’vous épargne le Verdi. Trop heavy. Ça ferait fuir nos blondes.




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25 septembre 2011

Rengaine




Un billet...

Pour tout ce que je fais pour la cause, c'était si peu demandé.






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09 septembre 2011

Tellement inévitable.

Ainsi, je passe avec transport du désir à la jouissance, et, dans la jouissance, je regrette le désir.


                                                                                                                                         Faust









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05 septembre 2011

La sexualité des barytons : un paradoxe spatiotemporel.

Vous savez, on déconne souvent qu’un opéra, c’est un ténor qui veut se taper une soprano, mais y a une basse qui ne veut pas.

C’est tellement vrai. Aujourd’hui, pour des raisons strictement professionnelles — c’est tellement mon genre... — je relisais le propos des Noces de Figaro et ça m’a frappé en pleine face : Almaviva est devenu baryton!

N’aillez crainte, chers non-initiés, on n'est pas snob et on va tout vous expliquer. L’opéra Les noces de Figaro de Mozart, ainsi que Le barbier de Séville de Rossini sont tous deux inspirés d’une trilogie de Beaumarchais. Lui, c'est du théâtre qu'il fait.

Le tout se déroule à Séville. Pourquoi Séville? Pour ne pas se mettre dans le trouble. La noblesse n’aime être le sujet de leur sujet. Remarquez, ça aurait très bien pu être Le barbier de Bruxelles

Donc, à Séville, y a ce type, le comte Almaviva et un serviteur très futé qui s'appelle Figaro. Dans le premier volet de la trilogie (Le barbier de Séville), le comte est un bon gars qui veut se faire Rosine, une mezzo. Figaro, lui, est baryton. Il aidera Almaviva à conquérir le coeur de Rosine. C'est joué à l'opéra en 1816 : Il barbier di Sivigia de Rossini. Un délice.

40 ans plus tôt, Mozart composait Les noces de Figaro qui est en réalité la deuxième partie. Et oui, comme dans Star Wars. Sauf que Mozart, aussi génial soit-il, ne peut deviner qu'un autre compositeur portera à l'opéra la première partie. Alors, il regarde son monde et décide: Almaviva sera baryton. Vous vous dites sûrement : «oui , mais il veut coucher avec tout le monde… Il devrait être ténor, non?». Et bien, non. Le ténor est trop naïf. Il a quelque chose d'héroïque… le pauvre. Si tu veux te faire tout ce qui bouge, faut que tu sois baryton. Mais attention : il n'est pas totalement méchant, sinon il serait basse comme Don Giovanni. Malheureusement, la théorie de l’alcool et de la cigarette ne peut être retenue.

Vous êtes toujours là?

Rosine, devenue entre-temps la comtesse Almaviva, a retrouvé sa candeur de jeune fille! Elle est passée de mezzo à soprano. Incroyable, hein? Que voulez-vous? Le comte la délaisse et les choses sont un peu à rebours dans le contexte.

Vous voyez? Tout ça, c'est super logique!

Ah oui… Y a aussi Chérubin qui n’était pas du barbier, mais qui débarque dans les noces. C'est un mec qui veut s'envoyer lui aussi tout ce qui bouge, incluant sa tante la comtesse et femme d’Almaviva. Héhéhé... Mais comme c'est plus un ado qu'un homme, Mozart a décidé que le rôle serait tenu par une mezzo-soprano. Pas de castra… J'vous ai dit qu'il court tout ce qui porte un jupon? Il n’a pas vraiment le casting de l’eunuque. Le plus sympa, c'est qu'à un moment, il doit se déguiser en fille pour arriver à ses fins. On a donc une chanteuse qui joue le rôle d'un gars qui doit se déguiser en fille. Avouez que ça vous excite. Mais c'est tout de même un romantique: quand sa voix muera, il sera ténor… jusqu'à ce qu'il soit blasé, lui aussi.

J’arrête ça là sinon ma blonde va me faire faire des vocalises, question de vérifier quelque chose...

Voici un extrait du barbier. Almaviva se déguise en soldat et fait semblant d'être saoul. Il demande l'asile chez Bartolo, le tuteur de Rosine qui est aussi amoureux d'elle.

Il barbier di Siviglia de Gioacchino Rossini, extrait du premier acte.




Mozart aurait aimé ça.

Ça va toujours pour les tirets?




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04 septembre 2011

Shostakovich, le tofu et les tirets.

Ce midi, en bouffant du maïs et —horreur suprême! — des hot dogs au tofu, on écoutait les préludes et fugues de Shostakovich. Si on avait mangé de vrais hot dogs, on aurait écouté ceux de Bach, mais comme on ne décide pas de tout dans la vie...

Celui en ré majeur est charmant.



C’est Keith Jarret qui joue...

En passant, comment aurais-je dû ponctuer «et horreur suprême, des hot dogs» ? Ça va comme je l’ai fait?

Et je ne vous embête pas avec hot dog, hot-dog ou hotdog...



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03 septembre 2011

Schubert, les oeufs et la modernité

Ne cherchez pas de vrai lien, j'suis en congé aujourd'hui.

Ce matin, en bouffant nos oeufs à la bénédictine, on s’est tapé le trio en mi bémol de Schubert.

Le deuxième mouvement est tellement moderne.




Par le trio Beaux Arts.


Ça pourrait être la bande original d’un film français... ou belge... qu’est-ce que j’en ai à foutre?  Quelqu’un sait comment on accorde «bénédictine» après oeuf? Bénédictine? Bénédictines? Bénédictins?

Ou encore, à la bénédictine?


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