24 novembre 2009

Il était une fois...

...un prof de musique et des TC troisième cycle.

MOI : J’te le dis!

L’ÉLÈVE : Même pas vrai!

MOI : Eille!

L’ÉLÈVE : Ça se peut pas!

MOI : Jeune homme de peu de foi.

L’ÉLÈVE : Huh? Peu de foi? C’est quoi ça?

MOI (à l'éducatrice): C’est quelqu’un qui ne peut qu’une fois!

L’ÉLÈVE : Huh?

MOI : Les autres?

LA CLASSE : ...Huh?


Ouf...

Je sais... Un prof qui s’envoie trop de scotch peu aussi devenir un homme de peu de foie.





...

23 novembre 2009

À propos de la réforme

Aujourd'hui, en première page du Journal de Montréal, on cite Paul Gérin-Lajoie :

"On a mêlé les parents pour rien."


C'est vrai qu'on ne devrait jamais mêler les parents à ces affaires-là.







...

17 novembre 2009

Moi, pudique? Pfff...

Ce week-end, à la piscine avec ma famille.

Un enfant : Eille PMT!

PMT : Ah! Salut!

Un autre : PMT! PMT!

PMT : Oh! Salut...

Un peu plus loin, un élève TC qui est maintenant dans une école psychiatrique et sa maman.

Un ancien élève à un autre : Hey! C’est PMT!

Sympathique?

C’est décidé : Je ne prends plus ma douche à poil... à la piscine.



...

15 novembre 2009

Oserai-je?

Dans le projet, quand j'écris le texte avec les enfants, je repasse toujours derrière pour arrondir les coins. On a même une vieille tradition: les répliques pour adultes. Ce sont des petits gags que les profs du projet ajoutent ici et là, mais que les enfants ne comprennent pas. On veut surtout faire rigoler les parents. Ils y en a des savoureuses.

Voici une scène avec Papagena :

Scène 9

Papagena entre en scène. Elle semble chercher quelqu’un.

Papagena : Hum… On est passé ce gros nigaud? Papageno? Hou hou? Essaie de m’attraper? Papageno?

Elle court d’un côté à l’autre de la scène.

Papagena (tristement) : Papageno? Oh… Ce n’est pas ce que vous pensez. Il est beaucoup trop moche pour moi et surtout, il n’est pas assez sérieux. C’est que je veux fonder une famille, moi. Rêveuse. Imaginez… Une belle grande maison, pleine de petits Papageno et de petites Papagena qui courent partout. Plus sévère. Mais attention! Si vous croyez que je vais m’engager avec n’importe qui. Ja-mais! Vous savez, les hommes, on ne peut pas leur faire confiance. Non non non… Et je crois que je sais pourquoi: leur cerveau est situé beaucoup plus bas que le notre! Elle hoche affirmativement de la tête. Dans l’estomac! Un homme, ça ne pense qu’à manger!

Elle quitte la scène.

On verra ce que le comité de censure dira. Luc?

Et oui, je sais, ce n'est pas la bonne mise en page pour écrire du théâtre, mais quand on écrit en même temps qu'on parle à une classe de 25 enfants et qu'on réajuste sans arrêt, j'aime bien ce modèle. Les noms en majuscule au centre avec les didascalies d'un bord et les répliques de l'autre, c'est trop pour ma petite tête.






...

14 novembre 2009

Propagande

Ce moment de propagande vous est offert par les productions... Hum. J’n’ai pas vraiment la tête d’un producteur.

Écoutez... Les enfants de mon école de veulent rien savoir du vaccin et je crois que leurs parents ne sont guère plus motivés à leur faire administrer.

Mais bon, je leur dis ce que j’en pense.

PMT : Salut... Ah, vous parlez de vaccin. Hein? OK. Levez la main ceux qui croient qu’ils ne seront pas vaccinés parce qu’ils ne veulent pas ou que leurs parents ne veulent pas...

Plus des trois quarts de la classe ont levé la main... Ouch!

PMT : Vous avez peur des risques associés aux effets secondaires, hein? Les maladies neurologiques qui peuvent vous laisser paralysés et tout le tralala.

Je crois que j’ai visé juste.

PMT : C’est vrai que ce sont des maladies qu’on ne connait pas et qui font peur. Guilain-Barré et tout ça... J’en entends souvent parler, car ma blonde travaille à l’hôpital neurologique. C’est l’endroit où entre autres les gens subissent des opérations au cerveau. Vous savez, on leur ouvre le crâne pour faire ça. Même qu’on ne peut pas toujours refermer après, parce que le cerveau reste enflé. On remet la peau, mais pas l’os... À ce qu’il parait, c’est déjà arrivé aux États-Unis qu’un hôpital ait perdu l’os crânien d’un patient. J’sais pas ce qu’ils ont fait... surement un truc en métal. Hum... Bonjour monsieur, voici votre déjeuner. En passant, nous avons égaré votre crâne.

Première étape réussie : ils me trouvent plus intéressant qu’une analyse de phrase.

PMT : À ce qu’il parait, y a un doc au neuro qui ne veut vraiment pas que ça arrive à ses patients, alors, il les ouvre ailleurs et met l’os dans la personne. Ensuite, il recoud le patient jusqu’à ce qu’il ait besoin de l’os. Le corps conserve l’os et y a pas de risque de le perdre... Presque pas. C’est surement préférable de ne pas aller se baigner...

Seconde phase atteinte : ils se demandent d’où je sors ses conneries. Pour ça, il faut avoir une activité cérébrale!

PMT : Vous savez ce que c’est un neurochirurgien? Non? Personne? Un chirurgien, alors, vous savez ce que c’est?

Ils le savent.

PMT : Super salissant comme job. Surtout l’orthopédie. Ils doivent couper les os et le sang pisse partout. Ils utilisent des espèces de scie électrique et des perceuses. Méchante boucherie! Mais les neurochirurgiens, eux, ils opèrent au cerveau. Les patients sont même souvent conscients lors des chirurgies. Assez funky, merci. Mais un cerveau, tant qu’on ne l’échappe pas par terre, ce n’est pas trop salissant... Ça doit être glissant.

Troisième niveau : ils ne savent même pas pourquoi je suis là, mais on parle de sang et de morceau de cerveau par terre. Je suis l'un des leurs. La confiance est acquise.

PMT : Sans blague, pour opérer au cerveau, on est tous d’accord qu’il faut vraiment connaître ça, hein? Les neurochirurgiens opèrent aussi la colonne vertébrale. Neuro, comme dans nerf, comme dans nerveux, comme dans système nerveux... Vous savez ce qu’elle a fait ma blonde la semaine dernière? Elle a passé une journée entière à vacciner les neurochirurgiens et d’autres médecins de l’hôpital neurologique.

...

PMT : Si le vaccin est si dangereux que ça, est-ce qu’une des meilleures équipes de neurochirurgie au monde se le serait fait injecter?








...

05 novembre 2009

Pas de gardienne : épilogue

J’arrive de la Place des Arts.

C’est fascinant le pouvoir de la musique. Dès les premiers accords de l’ouverture, les ados du secondaire, lâchés lousse par on ne sait qui, se mirent à déconner en un concert de «Schhhhhh». Assez pathétique si vous voulez mon avis, mais dès que la fugue a commencé, la musique s’est imposée d’elle-même et les p’tits cons se la sont fermée.

Désolé les jeunes, mais même si vous êtes votre propre public, vos niaiseries ne font pas le poids contre Mozart.

Ébahie, cette bande d’incultes a applaudi dès le premier silence et comme pour les narguer, la fugue est repartie de plus belle, leur remettant leur ignorance en pleine face à grands coups de (contre) poing. Que quelqu’un fasse de la discipline dans une salle de concert deux cents ans après sa mort, ça me les scie.

Peu importe, allez-y. Juste pour Papageno, ça vaut le «coût». Il est hilarant. Karina Gauvin est géniale en Pamina. Ça m’énerve quand on chante Mozart comme du Verdi. Karina Gauvin a tellement fait de musique baroque que ça ne risquait pas d’arriver. Je l’ai adoré. Les autres chanteurs n’avaient rien d’extraordinaire. C’était même assez ordinaire par moment et j’ai trouvé la direction d’orchestre plutôt lourde pour du Mozart. Mais bon... un tromboniste...

Pourtant, l’esprit y était. Serait-ce le public plus hétéroclite et surtout plus bruyant ou simplement la présence d’enfants? Peu importe..., c’était ça. C’est ça la Flûte, avec ses bouts drôles, ses longueurs (ne nous le cachons pas) et son humanisme déchirant (oui, ça peut faire ça, l’humanisme!). On s’en fout que la Reine «choke» à quelques endroits dans le deuxième air et que la justesse ne soit pas toujours au rendez-vous dans les trios des trois dames et qu’ils n’aient pas été foutus de dénicher trois enfants pour chanter les trois enfants... L’esprit y était.

Trop souvent à l’Opéra de Montréal, les décors et la prouesse vocale volent le show. Le public est habitué à ça maintenant et ça coûte cher pour rien. Ce n’est pas ça l’opéra.

L’opéra, c’est comme aller à la messe. Une question de foi.

Amen



J’oubliais... Vous savez, quand Papageno joue de ses clochettes pour échapper à Monostatos et ses gardes et qu’ils se mettent à chanter et à danser?

Le rire de mon fil de quatre ans...

C’est ça l’esprit.




...

Pas de gardienne : the happy ending

Bon... Ma blonde a décidé de sécher son cours ce soir. Je vais donc pouvoir assister à la générale de la Flûte. Comme il se porte bien, j'amène même fiston.

Tout est bien qui fini bien et réflexion faite, j'la trouve sexy Karina Gauvin.







...

04 novembre 2009

Pas de gardienne, mais je joue de la guitare

Bon... voici la version avec guitare. Ça sonne sale, mais on s'en balance, c'est une maquette. J'trouverai le moyen de masteriser ça un de ces quatres.








Je trouve que ça aide un peu le côté post-apocalyptique et c'est très facile à jouer.

Maintenant... faut que je trouve un gardienne, bordel!





...

03 novembre 2009

Pas de gardienne, the remix

Bon... J'ai bien hâte de balancer un peu de guitares là-dedans, question de cimenter le tout.

Demain, je commence en musique avec mes sixièmes du projet... J’crois qu’on va plutôt bosser sur les paroles. Ça va dépendre de la nuit que mes enfants vont m’accorder...

Ben voilà, ça sonne comme ça pour l’instant. Y a deux parties faciles et deux moyennes qui sont presque identiques. La job de percussion peut se faire facilement à deux.







J’sais pas... y est tard et j’m’inquiète pour mon p’tit gars qui a mal à la tête et qui commence à faire de la fièvre. Y a un enfant de son groupe à la garderie qui a choppé la grippe A et mon infirmière de blonde qui a passé une journée à vacciner des neurochirurgiens et qui est très bien documentée sur le sujet trouve que ça ressemble à ça.

Ouch...



...

Pas de gardienne? À l'attaque!

C'n'est pas bon de s'apitoyer sur son sort...

À l'attaque!

La cible : le deuxième air de la Reine de la Nuit.






Effectif : Quatre claviers (joués par des enfants débutants sans connaissances musicales), deux ou trois percussionnistes, une guitare électrique (c’est moi, ça!).

Contrainte : Ça devra être chanté par le choeur (on changera les paroles) et facile à jouer à la guitare parce que ça ne me tente pas de pratiquer et je dois diriger les musiciens en jouant.

Estétique : Super-héros dans un futur post-apocalyptique, mais rapproché.

Plan de match :

1- Conserver la première phrase que je vais répéter et ramener à la fin pour obtenir une forme AABA.

2- Les quatre claviers seront une imitation de basse électrique, une section de cordes, une section de cuivres et un pad de synthé pour faire de l’ambiance post-apocalyptique.

3- La guitare aura un son comme dans les vieux épisodes de Batman

4- Je veux garder les célèbres vocalises, mais on y mettra des mots. Comme ce n’est pas un choeur de soprano colorature, je vais changer la tonalité de cette partie. L’air est en ré mineur, ça, on le garde. En suite, il y a une modulation en fa majeur. Ça, on le jette et on passe directement à la section des vocalises, mais on reste en ré. Par contre, ça sera en majeur. Ensuite, je me démerde pour ramener la première phrase et pour la fin, je vais arranger ce que Mozart a fait pour que ça soit jouable. On aura AABA!

5- Voilà, c’est ça ma job (en partie).

Bon... ma guitare électrique est à l’école, donc je ne vais pas pouvoir l’enregistrer ce soir, mais un peu plus tard, je vous balance la maquette sans guitare. J’ai commencé ce matin... alors, ça ne devrait pas être trop long. J’vous préviens, c’est programmé en midi. Une maquette, c'est pour se faire un idée.

Cheers



...

Pas de gardienne

Jeudi soir, je pourrais aller voir la générale de la flûte avec les élèves, mais je n’ai pas de gardienne.

Visite du machin, rencontre avec truc, atelier sur les bidules; j’ai l’habitude de manquer plein d’évènements dans le projet. Ben quoi? Il faut que j’enseigne aux autres groupes. C’est la game quand t’es juste spécialiste.

Ils sont même déjà allés à l’opéra sans moi.

Mais là, c’est le soir et c’est la flûte. J’n’enseigne pas le soir.

S’il y a un opéra écrit pour la masse, jeunes ou vieux, pauvres ou riches, c’est la flûte et je rate l’occasion d’y aller avec des enfants et leurs parents issus de toutes sortes de milieux : les élèves du projet et leurs parents.

Même si on bosse là-dessus depuis le début de l’année, ça ne devrait pas me faire mal comme ça... Pourquoi je me sentirais mal?

De toute façon, ça va être poche. C’est toujours décevant quand ils montent du Mozart. Qu’est-ce que j’en ai à foutre d’une Pamina obèse et d’un Papageno qui va faire attention pour ne pas se salir? Le type qui chante Tamino est bon, mais il chante Tamino... Pfff. Encore une production axée seulement sur la voix où les décors vont encore voler le show au reste. Chez moi, au moins, je ne serai pas déçu de la mise en scène et je suis certain que la bibitte est plus cool dans ma tête que sur leur scène.

Quand même... Quelle merde!




J'accepte quand même les billets pour les autres soirs...





...

01 novembre 2009

J'me rétracte!

C'est effectivement une question d'appellation. C'est étrange que personne n'ait pu me répondre ça quand j'suis allé voter.

À force de scandales, on finit par en imaginer... C'est scandaleux!



...

SCANDALEUX!

Désolé, je ne parle ni d’école ni de musique aujourd’hui. J’suis en congé.

J’arrive de voter et j’suis scandalisé.

Bon... pour le maire de Montréal, c’est assez simple. On vote pour le gars ou la fille qu’on a choisi et on connait son nom. C’est ensuite que ça se corse.

Il nous reste quatre petits papiers à mettre dans la boîte. Je pense que comme moi, la plupart des électeurs choisiront d’appuyer un parti en bloc. On a donc le choix entre Truc Montréal, Machin Montréal, Bidule Montréal ou Cossin Montréal. Ça finit par se ressembler, mais bon, nous sommes tous des gens instruits qui peuvent s’y retrouver sans problème. Tous?

Bof... Y a quand même deux énormes noms : Harel et Tremblay, un presque qu’aussi gros : Bergeron et aussi O’Sullivan. Donc, si on décide d’appuyer un de ses quatre candidats, on devrait s’y retrouver facilement.

Pas si simple.

Voici un exemple fictif de ce que j’avais devant moi une fois aux urnes.

GINO CAMARO
ÉQUIPE TREMBLAY - UNION MONTRÉAL

GINA LA CAMERA
ÉQUIPE HAREL - VISION MONTRÉAL

JEAN-PAUL CHOSE
PROJET MONTRÉAL

ABDULAH ALA HALUDBA

SLOUVA KISANTSA ZIKI
ÉQUIPE O’SULLIVAN - PARTI MONTRÉAL-VILLA-MARIE

Il manque quelque chose, hein? C’était comme ça sur tous les bulletins de vote. Le nom de Bergeron comme dans «ÉQUIPE BERGERON» n’apparait pas.

J’ai posé des questions, j’ai gueulé modérément. Personne n’avait rien vu...

Pourquoi?

J’vous laisse répondre.

Personnellement, j’ai eu une démarche qui ne me ressemble pas du tout. J’ai considéré tous les partis et le seul qui ne présentait pas d’Italiens dans mon arrondissement a eu mes cinq votes.

C’est tout de même scandaleux.




...