Acte un (y en a que deux)
Zu Hilfe, Zu Hilfe!
Un type se pointe sur la scène. Ça ne va pas bien pour lui. Pourquoi?
Premièrement, il s’appelle Tamino. Quelle horreur! Ça sonne comme le nom du p’tit gars dans Tintin et le temple du soleil. Il traîne sûrement un passé lourd...
Ensuite, y a une grosse bibitte qui le poursuit. Ça peut être un lion, un serpent, un dragon... L’important, c’est que ça soit avant tout bien gros, poilu et ridicule. Il faut bien que les enfants rigolent un peu. Le genre d’animal à qui on veut faire un câlin.
Troisièmement, Tamino est un couillon de première. Il a peur de la grosse bibitte. Il se pointe d'ailleurs sur scène en chantant : «Zu Hilfe, Zu Hilfe». On ne peut s’y méprendre.
Quatrièmement, c’est un wannabe. Il aimerait bien être prince charmant. Il a pourtant tout le kit : l’habit, l’épée et la coupe de cheveux. Il ne manque que le cheval et un nom respectable. Tamino... pffff. Mais qui voudrait d’une pareille couille morte?
Donc, le pauvre type se pointe en gueulant bien fort « Zu Hilfe, Zu Hilfe!» dans le sens de «au secours, au secours!». La bibitte s’approche de lui. Notre «héros» fait dans son froc, puis s’évanouit.
L’histoire de dit pas si la bibitte est scatophage et a l’intention de le manger, car trois gonzesses débarquent armées jusqu’aux dents. La chose ne fait pas le poids et se retrouve au bas de la chaîne alimentaire. Pauvre bibitte... je l’aimais bien moi. Par contre, l’histoire ne dit pas non plus si les trois gonzesses ont faim. Peut-être sont-elles végétariennes. Je sais, l’histoire ne dit pas grand-chose...
Je vous ai raconté que les trois petites dames travaillent pour une reine? Et bien, c’est fait.
Les trois «chicks» s’approchent de Pamino qui gît là, inerte et comble d’absurdité, elles le trouvent mignon. Faut dire que Tamino porte toujours une couche, juste au cas. Donc, elles ne savent pas pour «vous savez quoi». Faut croire que l’amour rend sinusité. Ou peut-être que ça ne les dérange pas...
Les trois amazones vont s’engueuler un peu pour savoir laquelle d’entre elles pourra rester avec le prince, pendant que les deux autres iront prévenir la reine. Comme elles ne peuvent décider qui pourra assouvir leurs fantasmes nécroscatophiles (évanoui, c’est comme mort...) en paix avec le prince pendant que les autres bossent, elles abandonnent toutes trois ce pathétique Tamino et vont prévenir la reine.
À suivre.
2 commentaires:
Décidément magnifique.. pourriez-vous indiquer les références de l'enregistrement?
C'est la version de Sir Colin Davis de 1984. personnellement, je l'ai abandonné poru celle de Gardiner (1995).
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