20 janvier 2008

Fin du premier acte

Changement de décor. Un bois sacré. Trois temples. Au milieu, le «Temple de la Sagesse», à droite le «Temple de la Raison», à gauche le «Temple de la Nature».

Les trois garçons conduisent Tamino aux temples.

(tiré du livret original)

L’histoire ne raconte pas comment Tamino s’est retrouvé avec trois mineurs en plein milieu du bois, qu’il soit sacré ou non. Mais comme il n’est pas prof, il ne devrait pas se faire accuser d’abus par les parents.

TAMINO
Aimables garçons, dites-moi si je pourrai sauver Pamina?

LES TROIS GARÇONS
Ce n’est pas à nous de te le révéler:
sois persévérant, patient et silencieux!
Penses-y: bref, sois un homme,
alors, jouvenceau, tu vaincras en homme.


Pfff. Si Tamino était baryton, croyez-vous qu’il se serait laissé parler comme ça? Étant moi-même baryton à mes heures, je leur aurais chauffé leurs fesses d’enfants-rois. Surtout que c’est une histoire et qu’il n’y a pas de témoins...

Mais comme Tamino est ténor, il se contente de les trouver «cutes » et essaie d’entrer dans les temples. Ce n’est que dans le temple du centre, celui de la Sagesse qu’on lui permettra d’entrer.

Or, il s’avère que le «Temple de la Sagesse» est la piaule de Sarastro. Tamino, qui est tout aussi mal élevé que la marmaille qu’il n’a su mater précédemment, se met à gueuler qu’il exige qu’on libère Pamina sur-le-champ.

Quel con...

Comme c’est le «Temple de la Sagesse», on (le choeur) lui répond de se calmer le ponpon et que Pamina se porte bien.

Et là, comble d’idiotie, notre «héros» se met à jouer de la Flûte enchantée. Pourquoi comble d’idiotie? Bordel... ça va alerter tout le monde!

Papageno et Pamina se pointent, mais ils sont poursuivis pas Monostatos, le nain de service et sa horde d’esclaves en manque de sensations fortes. Papageno dégaine son glockenspiel. Il entame une toune de Mozart (comme par hasard) et le nain et les esclaves se mettent à danser et à chanter... Eh oui, c’est ça le pouvoir du glockenspiel magique.

J’en profite pour vous raconter une anecdote.

Mozart, lorsqu’il dirigeait la Flûte, aimait bien se payer la gueule de Papageno, qui n’était nul autre que Schikaneder, le gars qui a écrit le livret. Ça se déroulait toujours un peu de la même façon : Mozart insistait pour jouer le glockenspiel lui-même (il en avait un qui se jouait comme un piano) et lorsque son copain devait jouer sur la scène, il s’abstenait. Lorsque le pauvre Papageno, humilié, se tournait vers lui pour l’engueuler, Mozart jouait et l’autre n’avait pas d’autre choix que de continuer le spectacle, car il fallait bien qu’il bouffe et les fins de mois étaient plutôt difficiles.

Fin de l’anecdote

Donc, au moment où nos deux gaillards (Papageno et Pamina... Tamino n’est pas un gaillard) se croyaient sauvé, voilà que Sarastro lui-même entre en scène. Comme c’est un nain (lui aussi!) et qu’il craint qu’on ne le prenne pas au sérieux...

Sarastro fait son entrée sur un char triomphal tiré par six lions.

(livret original)

Vous devinez que la situation se complique. Tamino et Pamina sont dans les bras l’un de l’autre, le nain dominant est fâché, celui de service, frustré. Papageno s’enverrait bien un petit coup de rouge et les esclaves... ben... vous les connaissez : ils sont insatiables.

Pour calmer la foule en délire, Sarastro condamne Monostatos à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet, en guise de récompense...? Ce dernier ne semble pas trop déçu.

Qui suis-je pour juger des us et coutumes des petites personnes? Peu importe... Sous les ordres de Sarastro, Papageno et Tamino sont emmenés dans le Temple des Épreuves.

Rideau.

Voici la toute fin du premier acte.







Pamina et Tamino se rencontrent pour la première fois, Monostatos apprend qu’il recevra des coups de fouet pour avoir dragué Pamina, le choeur acclame Sarastro... la routine quoi.

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