13 janvier 2008

Un homme, un vrai

Der Vogelfänger bin ich ja (c'est moi l'oiseleur), air de Papageno







Tamino revient à lui. La pauvre bibitte est là à ses côtés, morte. Sni-fe, sni-fe. Il voit quelqu’un venir, alors, sans même prendre le temps de changer de couche, il se planque.

Papageno se pointe. Il est couvert de plume et transporte une cage. C’est un être simple et équilibré qui ne pense qu’aux femmes et à la bouffe. Il est baryton, alors que Tamino, vous l’aurez deviné, est ténor.

Tamino : Mais qui es-tu?

Papageno : Un homme! Quelle question idiote.

Voilà! J’ai toujours pensé que les ténors étaient des sous-hommes. Richard Strauss, pour sa part, croyait que c’était comme une infirmité... Et vous?

Papageno, lui, est d’accord avec ma théorie. Donc, comme il est un homme, un vrai, Papageno aimerait bien avoir toutes les filles. C’est normal. C’est dans sa nature (surtout après un bon coup de rouge...). Mais attention: ce n’est pas ce que vous croyez. Voici ce que raconte le dernier couplet :

Si toutes les filles étaient à moi,
je les échangerais contre du sucre:
à celle qui serait ma préférée
je donnerais volontiers tout mon sucre.
Elle m’embrasserait alors tendrement,
serait ma femme et moi son mari.
Elle s’endormirait près de moi,
Je la bercerais comme un enfant.

Vous voyez? Ce n’est pas parce qu’un type picole un peu et sait apprécier la gent féminine qu’il est un salaud de première. C’est plutôt une question de registre.

Tamino : Mais de quoi vis-tu?

Papageno : De nourriture et de boisson! Comme tout le monde.

Exactement!

...

Tamino : Alors, c’est toi qui m’as sauvé des griffes de la bibitte?

Papageno : La bibitte?

Tamino : Oui, pour l’amour du Ciel, amis! Dis-moi! Comment as-tu vaincu ce monstre? Tu n’as même pas d’armes!


Mais bon, personne n’est parfait... Papageno joue de la flûte de pan, le pauvre, et est un peu vantard. Il raconte que c’est lui qui a terrassé la bibitte. Tamino, ce grand naïf, est quand même impressionné.

Juste au moment où ça devient rigolo, les trois gonzesses débarquent.

Bordel, j’entends Fiston qui se réveille.

À suivre.




...

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