28 mars 2007

Déficit d'attention

Juché au sommet de la tour ouest de l'école, mon local donne vue sur les autres toits du building. Ceux qui connaissent bien le quartier et sa faune nocturne ne seront pas surpris d'apprendre que les toits proposent un refuge occasionnel pour les jeunes du coin en crise d'adolescence. De nombreux graffitis couvrent les bouches d'aération et les mégots de cigarettes s'accumulent dans les coins. Très pittoresque.

Mais n'oublions pas qu'il s'agit d'une école primaire et que seuls nos téméraires préposés à l'entretien des lieux physiques ont le droit d'accéder aux toits pour libérer les pauvres ballons qui s'accumulent de part et d'autre. N'oublions pas, non plus, que sur une cour d'école, le ballon, c'est l'opium du peuple. Il est donc impératif d'en faire la cueillette régulièrement.

Quelque chose bouge sur le toit. Je me tourne vers la fenêtre. Bof. C'est seulement la concierge qui cueille des ballons...

Élève Wannabe : Heille!!! Y'a quelqu'un sur le toit!!!

Un autre (paniqué): Hein? Sur le toit? Je veux voir!

Moi : C'est seulement la concierge...

La classe (chaotiquement): Où ça? Quoi? Hein? Moi aussi! Heille! Notre ballon! Cool! Etc.

Bordel. Ça prend juste ça pour déconcentrer une classe et briser le rythme d'apprentissage.

Moi : Heille! N'oubliez pas qu'on est au troisième étage. Si j'étais vous, je m'éloignerais de la fenêtre... (ma menace préférée).

Wannabe : Des menaces, des menaces...

Moi : Je ne savais pas que tu aimais les sports extrêmes...

Wannabe : Non... je préfère les hot-dog...

Moi : Dommage que tu ne sois pas beau, t'es intelligent...

Le cours reprend... Mais on a perdu le focus.

Un peu plus tard.

Wannabe : Heille!!! Y'a quelqu'un d'autre sur le toit.

La classe : Hein? Où ça? Qui ça? Cool!!! Je veux vouaiiiiir! Etc.

Moi : Argh!!! C'est encore la concierge, mais elle a mis son manteau! Tout le monde assis tout de suite sinon.... heu...

Wannabe : Tu nous jettes par la fenêtre?

Moi : J'ai rien dit, mais c'est une excellente idée! N'oubliez pas qu'on...

La classe : Qu'on est au troisième étage!

Moi : Good! Bon... Qu'est-ce que je disais?

Personne ne peut me répondre. Là, on a vraiment perdu le focus. Au point qu'on a même pas le goût de le retrouver et le cours achève. Comme vous voyez, ça ne prend pas grand-chose pour déconcentrer un groupe d'enfants.

Maintenant, oubliez ma classe. Oubliez le toit, le troisième étage et les ballons. Vous êtes dans une autre classe, dans un autre quartier et par la fenêtre, on peut voir un gym. Dans le gym, y a des madames qui s'entraînent.
On ferme le rideau? Toujours? Toute la journée? Ou bien on attend qu'une madame se pointe, que les enfants aient perdu le focus, que ça soit le bordel et là, on le ferme le putain de rideau?

Non. On fait un deal avec le gym.

"Bonjour. Je suis le directeur de l'école en face. Vous savez, les p'tits gars de mon école ont de la difficulté à se concentrer quand ils voient vos clientes courir sur les tapis d'exercice. C'est pas facile le début de la puberté... Et en plus, avec tous les problèmes de déficit d'attention... Ouais... Je comprends... Mais c'est long une journée avec les rideaux toujours fermés. Surtout avec les 90 minutes de plus par semaine. Les enfants ont besoin de voir le soleil. Je suis certain qu'on pourra trouver une solution ensemble. Qu'en pensez-vous?"

Question : Pourquoi ont-ils mêlé la religion à ça? Les garçons juifs auraient-ils le monopole du fantasme prépubère?

Réponse : Parce qu'au Québec, on aime la surface, le superficiel et on a peur d'aller au fond des choses. La preuve: l'ADQ.




...

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Le soleil, et tout ce qu'il y a à voir... Garder et perdre le focus, développer sa sexualité, ça fait partie de la vie.

On ne parle pas de porno, mais de gym... Qui va sur Internet est bombardé par la première, avec tous les contrôles possibles (logiciels, je ne sais pas, par contre).

Oui, s'il y avait au Québec de vrais débats, le PQ ne se serait pas ramassé là. Ses jeunes, sa relève, préoccupés par la famille, la culture, la langue, bien sûr, l'environnement, l'éducation, etc., auraient été mis de l'avant, le PQ aurait parlé de valeurs, de ce qui touche vraiment les gens. De la nature, du coeur de ce pays désiré. Ceux qui veulent un pays, mais pas n'importe lequel, auraient voté PQ et non ADQ.

Là, bien des gens ont été déchirés car les valeurs étaient d'un côté et le pays, qui n'en finit plus de se faire attendre parce que justement, on évite les débats, était de l'autre, en parallèle. Qué tristeza!

Et je ne serais pas aussi déçue (moi et tant d'autres) par Québec solidaire et silencieux. Féministe, égalitaire, en paroles, mais qui ne sait que se taire et disparaitre, le moment venu.

Prof Malgré Tout, sais-tu que QS proposait ce qui semble te déplaire, en matière d'éducation, d'après ce que j'ai pu entendre à Il va y avoir du sport? Cela vaudrait la peine d'aller consulter leur programme, vous, les enseignants et les profs, plus concernés que moi par des éléments qui me préoccupent, mais surtout comme citoyenne.

Oh, l'ADQ va certainement s'enfarger assez vite, mais on aura peut-être droit à des bulletins lisibles et compréhensibles. Quant au reste, je ne crois pas que ça passera, de ce côté.

L'importance capitale de débattre : merci d'en parler, par cela, tu contribues à créer un terrrain où il peut y en avoir, des débats.

Zed :)

Prof Malgré Tout a dit…

Les bulletins, qu'ils soient clairs ou obscures, c'est de la surface. Les gens qui parlent de bulletins lorsqu'ils parlent de réforme n'ont aucune idée des fondements de la réforme (Jean-Marc Fournier en est un bon exemple).

Je n'ai rien entendu de QS qui s'opposait à mes visions de l'enseignement...???

Anonyme a dit…

Les bulletins, s'ils sont incompréhensibles, ne favorisent pas la motivation ou l'intérêt des parents, à mon avis, ni des enfants. La compétition, ils en sont submergés partout sauf à l'école, une école de la vie.

Ce que j'ai entendu, sur l'éducation, de QS, c'était une position contre la compétition. Je crois pour ma part qu'il y a plusieurs sortes de compétition et que, s'il faut toujours axer l'essentiel sur la compétition par rapport à soi-même, celle par rapport aux autres est aussi saine, avec partage et entraide, mais pas toujours. Il faut varier.

Mais je suis heureuse d'en débattre avec toi. Tu me donnes le gout d'aller voir moi-même chez QS.

Si cela peut te rassurer, je n'ai pas (pour le moment à tout le moins) l'intention de déchirer ma carte de membre QS. C'est un tout jeune parti et il va apprendre, entre autre, de nos débats!!! S'il s'y intéresse. Déjà, leur site Internet a changé. D'inaccessible à la lecture et à l'abord qu'il était, il est devenu plus convivial et a une police de caractère de taille normale.

Tu sais, je compte sur QS pour pousser sur le PQ avant et après l'indépendance et peut-être, s'il se développe et prend l'ampleur d'un véritable parti, de le supplanter. Le problème est que QS retire des votes au PQ chaque fois. Il devrait consentir à ce que tous ses votes soient additionnés à ceux du PQ, dans le cas où sa/son députée/é n'est pas élue/u et aller main dans la main dans la construction d'un pays, comme moyen et non comme fin en soi.

Bon, youpi, un débat. J'attends ta suite, en ce que tu voudras, majeur ou mineur, dièse ou bémol, accords et désaccords. C'est intéressant. Surtout si d'autres s'en mêlent!

;-)

Le professeur masqué a dit…

Désolé Zed, mais je seconde PMT!

Le bulletin, c'est la pointe du iceberg. Il y a toute une philosophie derrière la réforme et c'est de celle-ci dont il faudrait débattre.

Le nulletin, les commissions scolaires, ce sont souvent de faux débats... devant les compétences transversales, la différenciation pédagogique, l'évaluation critériée, le laxisme des examens, le manque de formation des enseignants, le peu d'équipement en classe et j'en passe.

L'ADQ est un parti qui aime les Beach Boys. Ils surfent sur les véritables débats, tout comme le PLQ, d'ailleurs. Dans le cas du PQ, leur cas est plus grave: il croit réellement à la réforme tout azimut!

Anonyme a dit…

Prof masqué,

Ne sois pas désolé, il n'y a aucune raison. Je comprends bien que le bulletin n'est que la pointe du iceberg. Mes connaissances sont extrêmement limitées en ce qui concerne la réforme, n'étant pas dans ce milieu et n'ayant pas eu l'occasion de me familiariser avec la majeure partie du contenu. Mon contact avec des parents et des enfants, et certaines expériences sont ma porte d'entrée chez vous.

Le manque d'équipement, c'est un peu partout comme cela, chez nous aussi. Le manque de ressources humaines, l'interchangeabilité des professeurs, enseignants, je sais, je l'ai vécu le peu de temps où j'ai fait de la suppléance au secondaire, pendant ma maitrise, il y a un bout de temps de ça. Comment c'est aujourd'hui? Je ne le vis pas, j'ose à peine imaginer.

Le laxisme des critères de validation, aussi chez nous. On dirait que c'est l'apothéose d'une caractéristique de notre pauvre nation : la mollesse, la peur de performer, de se distinguer, d'affirmer. On a tellement peur de choquer.

J'ai regardé la vidéo en lien chez toi, PMT et j'ai appris des choses sur vos conditions de travail, dont plusieurs qui ressemblent étrangement aux nôtres (j'en ai été surprise).

Ne craignez rien, je suis loin d'être adéquiste, hein?! Mais je constate que bien des gens ont voté « valeurs » : famille et anti-accommodements et que c'est le seul parti qui s'est approché de pistes allant dans ces directions. Le fait que tant de gens aient voté « valeurs », c'est réconfortant, à mon sens. C'est une sorte de rappel à ce que devraient être les partis politiques. On part de très loin. Au Québec, parler politique, ce fut longtemps se chicaner entre rouges et bleus. On a du chemin à faire.

Clair que c'est beaucoup par défaut car si tous les partis (on rêve, là) avaient défendu des idées élaborées après consultation, après débats, justement, sur les sujets portant sur les valeurs privilégiées par les électeurs actuels, on n'aurait pas choisi en si grand nombre un parti inexpérimenté et pas prêt à prendre le pouvoir.

Bien sûr, les débats restent à faire. Alors, faisons-les au lieu d'être défaitistes et démotivés, sinon, la roue continuera à tourner encore et encore et encore...

Voici quelques suggestions ou souhaits de ma part concernant mes amis les enseignants, que je lis tous les jours. Par exemple, Ce serait intéressant, pertinent, d'entrer dans les détails de cette réforme, trop peu connue des non-enseignants, certaines fois, quand vous parlez de cas d'élèves, d'étudiants; de faire des liens pour que nous puissions participer aux débats et nous y intéresser, de dire clairement ce que vous souhaitez, de faire connaitre votre évaluation des besoins, etc. Bref, de nous inviter à participer aux problématiques que vous vivez.

Ça sert à ça, les blogues, enfin, pour moi. Partager, débattre, participer...

;-)

Anonyme a dit…

Salut Prof ? Juste comme ça en passant.
Un journaliste demande à un sage :
Oh! Homme de grande sagesse, que penses-tu de l'humanité?
-Je pense ...que ce serait une excellente idée.

Delf Berg a dit…

ProfMT tu me redonnes espoir en l'humanité. Lorsque j'étais aux études en enseignement au secondaire (que j'ai quitté pour éducation spécialisée), les futurs profs chiâlaient eux aussi (tout en surface, bien entendu) contre la réforme. T'imagines? Ils n'avaient pas encore commencé à enseigner, ils n'avaient pas à tout changer leur méthode de travail et ils chiâlaient... Moi je continue de croire que j'aurais mieux performé dans un système proposé comme la réforme où la pratique prend de l'importance sur la théorie (qui est, de tout façon, assimilée par la pratique). Y a-t-il quelqu'un qui a dit que la réforme était parfaite? Non. Mais pourquoi tenter de la démolir à coup de bulletin au lieu de chercher des solutions? Bien heureuse d'avoir quitté cette bande de rétrograde. Je me demande encore ce qu'ils vont faire avec des ados. Allez, je vous embrasse.

Anonyme a dit…

Nous parlons de débats, des vrais débats. Que dire alors de l'exemple que tu donnes dans ton billet?

Il y a pourtant là matière à un véritable débat, à mon sens bien plus basique que tout autre portant sur les élections et en même temps, inévitablement lié, puisqu'il s'agit d'idéologies tellement inculquées, à répétition, que, la force physique masculine en dernière instance, les femmes sont toujours appelées à porter elles seules le poids, à tous égards, de la sexualité. Et ça, j'en ai marre. T'as pas idée.

Je ne sais pas s'il existe un juron sexiste à opposer à ce fameux « putain », qu'on imagine rarement masculin, mais j'y résisterais, malgré des envies ponctuelles bien senties, parce que ça pourrit le débat.

Je te fais grâce de mes rêves sulfureux, éveillés ou non au sujet de jeunes garçons, et de mes manigances pour avoir le plaisir du « hasard » d'une rencontre ou de les VOIR, pendant mon adolescence. Ton blogue serait censuré et personne ne veut ça, surtout pas moi!

Les filles aussi ont ce genre de fantasmes, les filles aussi éprouvent du désir (aussi) difficile à contrôler, les filles aussi veulent VOIR, surtout si elles ne s'identifient pas trop à ce qu'on veut leur inculquer et ne se croient pas condamnées à s'exhiber ou espérer être vues et, dans cet espoir, être obsédées par l'auto regard, la comparaison entre elles, bref, l'interdiction de regarder l'autre.

Ce qui fait baisser les yeux à la femme (très présent dans la pub, notamment), c'est, en dernière instance, la force physique supérieure de l'homme. La femme craint pour sa vie, pour son intégrité physique (sans compter psychologique). C'est toujours présent en quelque part, même si ce n'est que dans l'inconscient. C'est pourquoi elle est contrainte de se cacher, c'est pourquoi elle est enfermée, dissimulée, violées, violentée de tant de manières et bien sûr, privée d'éducation, d'information, bref, contrôlée. « cherchez la femme » ai-je encore entendu dernièrement.

Ahhh, l'adolescence… On va givrer les lunettes de tous les jeunes de la terre pour les aider à bien contrôler le focus????? (Ggneuhhhh) Ou on va les éduquer, les accompagner et leur permettre de constater, d'expérimenter, tout en les encadrant, les conséquences (parfois très agréable, non?) d'un manque de focus sur les autres dimensions de la vie?

Ta sulfureuse copine blogueuse (ne le répète pas, mais j'ai encore de ces rêves…) Ça prend plus d'espace, les vrais débats. J'espère que tu ne me fera pas payer au nombre de caractères... :)

bibconfidences a dit…

Euh, je veux juste revenir à ton billet de départ : Clap, clap, clap. Cette analogie est d'une désarmante simplicité et d'un naturel criant de vérité. ( oula, je m'emporte d'enthousiasme mais le génie me fait toujours cet effet )
C'est très spontané et dit sans que j'ai pesé longuement le pour et le contre. Mais je n'avais jamais penser à la chose de cette façon là et je trouve ça très éclairant de le faire. Cela dévoile une autre facette du problème et ma foi, c'est très sensé... Sans être obligé de prendre parti je pense que c'est très bien de se mettre à la place de l'autre. Le reste, les commentaires, les opinions et les conseils, tout est très intéressant et comme prof j'y trouve une saveur particulièrement actuelle.
Merci d'avoir ouvert cette porte, l'air frais fait toujours un bien fou.

Prof Malgré Tout a dit…

Zed :Héhé... Je suis d'accord avec toi. Je sais, être d'accord, ça fait des débats poches, mais bon... c'est mon blogue après tout.

Pourquoi j'ai parlé des p'tits gars? Parce que dans la classe d'où on pouvait (peut?) voir le gym, les élèves sont des p'tits gars.

En passant, l'argument de la puberté en est un comme un autre. De la fenêtre d'une classe, tout ce qui est coloré et qui bouge devient une distraction... Et je suis certains que la concierge de mon école ne fait partie de l'imaginaire sexuel d'aucun de mes élèves... 100% certain...

Prof Malgré Tout a dit…

Bibco : Merci, c'est gentil. (Tuvois Zed? Y a des gens d'accord avec moi!!!)

Delphine : je suis anti-réforme, mais pas pour sa surface (bulletin), pour ses fondements.

Hesperion : Héhé... En passant... Il y a un personnage qui prend le nom hesperion dans Il mondo della Luna. Hesperion est une étoile non?

Anonyme a dit…

Cher Tout,

Ça ne fait pas des débats poches, mais des personnes plus proches, pour de véritables raisons. :)

Ceci dit, c'est aussi très intéressant de ne pas être d'accord et ça n'éloigne pas nécessairement! Disons que ça peut dépendre si c'est basico-basique ou pas! Tu comprends-tu?

Bibco,

Sans vouloir t'offenser, on est en train de s'autoexterminer à force de se mettre à la place de l'autre et de pas predre la nôtre. L'avocat du diable, ne nous mêne-t-il pas en enfer? Prendre parti, c'est sain, ce n'est pas péché et on a même le droit, après voir débattu, de changer d'idée, en tout ou en partie. ;-)

bibconfidences a dit…

Je suis d'accord Zed, il faut prendre parti, par contre, j'ai parfois besoin de temps et de réflexion avant de prendre parti. Ceci est personnel soi-dit en passant. C'est pourquoi, avant de prendre parti j'aime avoir la possibilité de voir les deux cotés de la médaille, et jusqu'à ce jour, je n'avais lu ou entendu nul part cette façon possible de voir les choses par les yeux de l'autre parti concerné.

Renaud Lepage a dit…

je sais bien que ceci est un commentaire bidon, mais alea jacta est.

Ton blogue déchire ^^ :)

et sur le sujet discuté: L'ADQ c'Est des anarchistes! Ils veulent construire en détruisant les actions faites avant eux. Ils veulent détruire les comissions scolaires et les remplacer par... autre chose... Ils veulent berner qui? La populace? Putain on n'est pas si cons, quand même...

Anonyme a dit…

Ma mère avait coutume d'appeler « communisses » tous ceux qui ne pensaient pas comme elles. C'était là l'insulte suprême.

±-!