Nos cousins français veulent notre avis... Sortons nos crucifix sur la corde à linge et préparons-nous pour l'Apocalypse!
Quoi? Vous ne croyez pas!
Une collègue française, enseignante en arts plastiques, m'a écrit dernièrement :
"Bonjour,
Je suis professeur d'arts plastiques dans un collège ZEP (difficile) en France.
Avec les élections qui approchent à grands pas, les réformes les plus invraisemblables sont annoncées dans les différents programmes, en particulier pour l'éducation.
Or, il s'avère qu'une partie de ces mesures s'illustrent dans un documentaire québécois nommé « le chemin de croix des profs » issu de l'émission Enjeux.
Je souhaitais connaître votre point de vue sur cette émission, ce documentaire reflète-t-il une réalité, comment fonctionne le recrutement et le placement des profs au Québec, etc. Bref, quelles sont vos conditions de travail?
Ce documentaire sera mis en ligne sur mon blog le week-end du 9-10 mars à partir de samedi 00H00 heure française.
Vous êtes cordialement invités à venir vous exprimer."
Le blogue de Profenzep
Pour voir le vidéo de l'émission Enjeux
Et voilà!
Désolé pour le décalage... j'aurais dû faire ce billet hier soir...
...
7 commentaires:
Merci beaucoup Prof Malgré Tout :o)
c'est vrai qu'avoir l'éclairage de nos "cousins" québécois et leurs témoignages peut être riche d'enseignement ;)
et je trouve ce fonctionnement scandaleux, pour les profs comme les élèves!
En France, un des favori aux élections (Sarkozy, un libéral) est pour un système qui s'en rapproche, il veut scinder l'école (le collège) en deux : d'un côté les matières "nobles" (français, math, histoire)qui dépendraient encore du ministère de l'éducation nationale et de l'autre ce qu'il nomme : "l'école de la vie" en somme le reste : les arts, la techno, les sciences naturelles, physique et chimie, sport, etc. qui elles dépendraient des mairies. Il souhaite aussi rendre les disciplines artistiques optionnels, donc moins d'heures de cours pour les élèves qui devront choisir soit musique soit art pla soit ciné, etc., ce qui suppose que nous démarchions plusieurs établissements à la longue et que nous ayons aussi des 60% 70% de service!
Enfin, plusieurs candidats sont pour la bivalence. En France, nous n'enseignons la plupart du temps que sur la matière "recrutée" (pour moi l'arts plastiques). ils veulent que l'on passe un autre concours ou une sorte d'équivalence dans une autre matière :(
Bref, c'est le nivellement par le bas... l'éducation se portait déjà mal, maintenant tout ce qu'on risque de gagner c'est un statut précaire :(
le lien pour l'article (la vidéo est visible):
http://profenzep.over-blog.com/article-5881029.html
indépendamment de ce documentaire vous êtes du reste toujours les bienvenus pour vous exprimer !
Le Québec est une inspiration pour Sarco! Ouah-ah-ah...
Je trouve assez dément que la dame (je n'arrive pas à me souvenir de sons nom) dite spécialiste de la question de la précarité suggère d'imposer la précarité à tout le monde. Partageons les tâches dit-elle et publions la convention collective. Bin oui, toi! Quelle bonne idée, va!
Je suis mieux de me la fermer.
Une archi précaire. Continuons à alléger la taille de l'État. Abolissons les postes de première ministre, sous-ministre, ministres et députés. On va même sauver une élection, ce qui n'est pas rien, si on fait un petit calcul à la Prof Maudit et qu'on redistribue ça en salaires.
Je me la ferme.
Je disais donc, une archi précaire.
Merci pur le lien, Prof Malgré Tout.
:-|
@zed blog: C'est un discour récurrent des patrons: "Le partage de la misère". Il me semble qu'il y a moyen dans le monde d'aujourd'hui de travailler sans la misère!!!
Je suis du secteur privé (Dans l'industrie, pas l'éducation) et nous vivons les mêmes problèmes, les emplois précaires, faire plus avec le minimum d'employés. On a aussi nos temporaires (qui s'appellent eux-même "les guidounes") qui sont déplacés d'une tâches à l'autre... et d'un horaire à l'autre puisse que le travail est sur 24 heures, 7 jours semaines. Pour la qualité de vie, on repassera...
P.S.: Dans le lien pour la vidéo de l'émission Enjeux, il y a un commentaire comme quoi c'est de la faute des syndicats. On tire sur la mauvaise cible puisque les décisions et l'argent ne viennent pas des syndicats.
Moi ma bête noire ce sont les conséquences transversales. Pardon, les compétances transversales. Je n'y arrive pas, c'est pas faute d'avoir essayé, j'ai pas le temps. Il faudra leur dire aux cousins ça... le temps manque. Quand j'en suis aux bulletins, comme maintenant et que je regarde mes notes qui doivent être retranscrites en A, B, C et malheureusement D, ( enfin, ça c'est si j'ose défier le courroux des parents ) je me sens comme le soldat(W.Dafoe)dans Platoon, celui à genoux qui implore l'hélico de venir le rechercher pendant que l'adagio de Barber joue à m'en faire pleurer...j'implorerais tous les Dieux si ça pouvait fonctionner...Ciel, aidez-nous à déformer!
Pourquoi le p est-il à côté du o... malsain ce clavier.
Il faut bien sûr lire oublions et non publions... Déso. :-|
Benton,
Hélas, oui. Et c'est toujours la faute des travailleurs et des syndicats. N'est-ce pas en grande partie comme ça que s'est fait élire le gouverne ment actuel et d'autres qui l'ont précédé.
la précarité en partage..donc inefficacité en partage , quelle belle idée! Et les profits en partage pour créer des postes permanents? je ne pense pas que les syndicats s'y opposeraient..
"quand il n'y a plus de foin dans le ratelier les chevaux se battent"
la question des services publiques est une question politique de vue à long terme, non une question économique à court terme .c'est tellement plus facile d'économisser tout de suite ce qui coûtera cher plus tard
même problème en France (où je suis prof retraitée) et ailleurs aussi..
Dans le secteur privé d'où je suis, le taux de roulement du personnel de la direction est de 18 mois depuis 2000. (Auparavent de 4 à 6 ans)
C'est devenu hallucinant. Une vision à très court terme. Le plus drôle, c'est que je n'ai jamais autant entendu la direction parler de développement durable. C'est d'une ironie... (Question de sauver l'image d'une gestion à la sauve qui peut!)
C'est vrai qu'une entreprise ne "joue" pas avec l'avenir des jeunes... mais il en reste qu'une fois sur le marché du travail!!!
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