20 novembre 2008

Sur quelle planète tu vis?

Retirer l’anglais obligatoire dès la première année, d’accord. C’est même selon moi une excellente idée. Mais bordel, faire enseigner l’Histoire et les maths, même partiellement, en anglais au troisième cycle, c’est ridicule.

Les titulaires demandent des spécialistes en anglais parce qu’ils se jugent inaptes à l’enseigner. OK. Inaptes est un bien grand mot, mais disons que ça ne leur tente pas... Ce n’est pas à moi de vous l’expliquer. Peu importe, ils veulent des profs d’anglais.

Maintenant, ils devraient enseigner (partiellement) l’histoire et les maths en anglais.

Qui nous propose ça?

Marois.

Elle qui a de la difficulté à enligner trois phrases en anglais veut l’Histoire en anglais. À partir de 1763 tant qu’à y être?

Vous venez de perdre mon vote stratégique, madame Marois.

Eh oui, ça aurait été un vote stratégique, rien de plus.

Là, ça sera rien pantoute.

Non, mais sur quelle planète?




...

31 commentaires:

Metfan a dit…

Désolé PMT, mais je ne suis pas d'accord avec ta conception des choses.

- Apprendre une langue à un très jeune âge a pour but de développer l'intérêt avant tout, même à une heure par semaine (j'avoue que c'est un pavé dans un océan);

- L'anglais au premier cycle, c'est un apprentissage ludique et il ne faut pas cacher cette vérité. Par contre, les stratégies utilisées ne sont pas les mêmes qu'une langue maternelle ou un cours de math. En musique utilise-t-on des stratégies de 'titulaire' pour parvenir à ses fins?;

- Remplacer un prof. d'anglais par un titulaire, peut-être...mais qui va former ces titulaires et pendant combien de temps? Au dernière nouvelle, il faut avoir un certificat de TESL si on veut faire le saut en anglais. J'ai bien hâte de voir qui va s'enrôler dans ce système;

- C'est avec ce genre d'idées qu'on écœure des personnes motivés qui veulent enseigner l'anglais. On met n'importe qui avec les résultats que l'on connait: bordel en classe, résultats falsifiés (pour faire taire le doute que le prof est nul) et apprentissages insignifiants (je vais vous chanter l'alphabet et les couleurs aujourd'hui - pour la 3e fois cette année). Ensuite on chiale que l'anglais ça n'a plus sa place.

From an ESL teacher who's enjoying what he's doing with the kids.

My 2 cents.

Prof Malgré Tout a dit…

J’n’ai rien contre l’anglais au premier cycle. Ce qui me dérange, c’est que ça soit obligatoire. Dans des milieux allophones, c’est le français qu’il faut favoriser et il faut envoyer un message TRÈS clair aux parents : ici, ça se passe en français!

Il faut être capable de prioriser et de tenir compte des ressources disponibles.

C’est certain que c’est dur d’avoir la tête sur l’échafaud. Chaque année, on décide s’il y aura de la musique à l’école l’an prochain, et cela, dans toutes les écoles. Pour ce qui est des cours bidon, je crois que la musique détient la palme. Par contre, quand c’est bien fait, ça peut être génial. C’est vrai pour toutes les spécialités.

Croyez-vous vraiment qu’on devrait enseigner les maths et l’Histoire en anglais? Et qui devrait le faire? Un prof d’anglais ou le titulaire? L’anglais en première, c’est un choix. L’histoire du Québec en anglais à des francophones, c’est un paradoxe.

C’est ça qui me dérange.

Le professeur masqué a dit…

PMT: tout comme toi, madame Marois la pédagogue me tape sur les nerfs pas à peu près, sauf que je n'ai pas encore décidé ce que je vais faire de mon vote.

On peut le mettre en réserve et voter deux fois à la prochaine élections?

Prof Malgré Tout a dit…

Prof Masqué :

Moi, je le sais pour qui voter. Depuis le début.

Gnagna...

Anonyme a dit…

Marois, c'est l'ordure qui nous a imposé la réforme pour se faire du capital politique. Elle a chapeauté plusieurs ministères afin d'être reconnue comme super-ministre et ainsi poursuivre son ascencion à la tête de l'État. Elle trippe sur le pouvoir, c'est tout! Je ne vois pas vraiment et sincèrement pour qui je pourrais voter, mais je sais contre qui je dois le faire... Aucun n'y échappera, sauf un d'entre-eux, malheureusement! ( on devrait pouvoir voter trois fois et pouvoir voter contre. )
Son acolyte,Monique Richard, c'est l'ancienne syndicaliste qui nous a trahis en période de négociations, et qui a été récompensée par une présidence au PQ pour services rendus. Le PQ est l'ennemi des enseignant. Réveillons-nous!
Si on veut que les spécialistés soient bien enseignées, il faut réclamer qu'elles le soient par des spécialistes. Nous en avons suffisamment plein les bras comme ça avec les matières académiques de base. Vous avez un rôle en éducation qui n'est ni accessoire, ni folklorique. Vous n'appartenez pas à une seconde catégorie, une classe inférieure. Avez-vous des droits égaux?
Think about it!

Anonyme a dit…

Le PQ est l'ennemi des enseignants ( avec un s ). Désolé!

Anonyme a dit…

J'ai bin l'goût d'pas aller voter!!!
Profdemiousiquemouaitou

Metfan a dit…

'Croyez-vous vraiment qu’on devrait enseigner les maths et l’Histoire en anglais? Et qui devrait le faire? Un prof d’anglais ou le titulaire? L’anglais en première, c’est un choix. L’histoire du Québec en anglais à des francophones, c’est un paradoxe.'

Bien d'accord avec cela. L'anglais est un choix, tout comme les autres spécialités qui fait parti du 'derby' de minutes. Je crois que le paradoxe se cache avant tout dans la motivation derrière cette proposition d'enseigner l'histoire du Québec. Sert-on à combler l'idéologie d'un parti politique ou celui de l'apprentissage des enfants?

Dans les deux cas, l'organisation (locaux, temps, ressources, personnel) ne sera pas au rendez-vous. Ça revient à ce que vous avez écrit: quand c’est bien fait, ça peut être génial.

J'aime autant garder le statut-quo (l'anglais au premier cycle) avant de repartir à zéro.

Anonyme a dit…

Histoire et maths, en effet, c'est douteux. Pour l'histoire, c'est drôlement paradoxal, compte tenu de la nature de nos rapports avec des anglo-saxons pendant une longue partie de notre histoire (mais pourquoi pas un cours sur l'exode des Canadiens-français aux États-Unis donné en anglais? Là, ça pourrait être pertinent!), mais maths... c'est parfaitement absurde.

Pour apprendre une langue, il faut élargir son vocabulaire, il faut donc privilégier des domaines de connaissances au vocabulaire riche (la géographie, les sciences de la nature)... les maths? Une fois que les enfants du primaire sauront dire parfaitement leur chiffres en anglais (très pratique pour s'acheter un popsicle à Old Orchard)... ils apprendront quoi de plus en anglais? Peu. Si on veut de bons bilingues (et je suis d'accord que ça n'aurait pas besoin de commencer à la première année. Une heure, c'est n'importe quoi, ma fille a le temps de tout oublier d'une semaine à l'autre... et en première, la quantité de choses qu'elle a à apprendre est déjà amplement suffisante pour sa jolie petite tête), il faut leur parler et les faire parler... de tout.
Mon meilleur prof d'anglais nous a parlé astronomie, ornithologie, navigation, théâtre, mécanique en anglais. Ma maîtrise de cette langue n'a jamais été aussi bonne que pendant les deux années où il m'a enseigné...

Mais les arts, ça devrait être automatique. Musique ET arts plastique ET art dramatique et encore plus si possible. C,est un mode d'expression autrement plus facile pour eux et ça les fait changer de type d,activité intellectuelle pendant un moment.
Même si, je sais, ce n'est pas pour l'heure, fait dans des conditions agréables.

Au fait, me trompe-je où personne (même pas les partis les plus utopistes) n'ose dire que ça va vraiment tout croche dans le milieu de l'éducation (et depuis trooooop longtemps - les classes de 30 c'était déjà un problème dans les années 80) et que c'est un groooos problème?

Anonyme a dit…

peut-être que si "l'ordure" (comme dit l'autre imbécile) avait appris l'anglais au primaire elle le parlerait mieux aujourd'hui...

Anonyme a dit…

Pourquoi pas faire comme les Anglais ? des écoles où tout est en Anglais, pour les parents qui croient à la nécessité d'apprendre l'Anglais.
Dans les autres écoles, on continue comme avant...

Garamond

Anonyme a dit…

Finalement, si j'ai bien compris le calcul mathémathique, il serait souhaitable d'enseigner le français en anglais aux nouveaux arrivants dans leur langue d'origine. De toute façon, la campagne porte sur l'économie ( de moyens ), pas sur les dépenses. L'éducation est une affaire classée.

Prof Malgré Tout a dit…

Garamond : C'est un peu comme pour les vaccins? Certaines personnes choisissent de ne pas faire vacciner leurs enfants à cause du risque et ils se disent que de toute façon, comme tous les autres seront vaccinés, leur marmaille ne risque pas de contracter (ça doit être un anglicisme, ça)la maladie.

C'est le même genre de raisonnement qu'ont les gens qui envoient leurs enfants à l'école anglaise en se disant que le français est protégé, car la majorité ira à l'école en français.

Pour les vaccins, ces gens se plantent. C'est seulement le virus qui devient plus fort. J'n'ai pas envie de l'expliquer ici.

Pour le français à l'école, je serais curieux de voir comment un francophone qui a fait son primaire et son secondaire en anglais écrit en français.

Benoit : Je partage votre opinion. Marois n'est pas une ordure. Je ne l'aime pas et je trouve qu'elle est décroché de la réalité, mais ça n'en fait pas une ordure, contrairement à ceux qui nous ont balancé la Loi 142 en pleine gueule. Pourquoi ne parle-t-elle pas anglais? C'est un mystère. Je connais un tas de gens qui ont eu de l'anglais au primaire et qui ne le parle pas très bien maintenant. Personnellement, j'en ai eu à partir de la cinquième année, une heure semaine et je me débrouille très bien (j'ai un accent et j'assume et je suis d'une vulgarité en anglais, je n'vous dis pas).

Marois, c'est spécial. Elle n'a surement jamais voyagé avec un sac à dos dans des auberges de jeunesse... Même à Paris, tu pratiques ton anglais.

Sa faible maitrise de l'anglais reste un mystère...

Anonyme : Il faut enseigner le français en français aux nouveaux arrivants.

Strength is irrelevant. Resistance is futile.

Anonyme a dit…

"Pour le français à l'école, je serais curieux de voir comment un francophone qui a fait son primaire et son secondaire en anglais écrit en français."

Je l'ai vu, j'ai une cousine comme ça. Franco de souche, mais elle "joue tennis" et autre joyeusetés grammaticales quand elle parle. À l'écrit, les adjectifs et les participes passés ne s'acccordentpas; pour les verbes, si ça se prononce pareil, ça s'écrit pareil (je dit, tu dit, il dit)...

Mooki

Prof Malgré Tout a dit…

Mooki : Ses parents la faisaient vacciner?

Anonyme a dit…

Cher Benoît ( ou benoit? ),
J'assume mon imbécillité ( au sens de sottise,stupidité, bêtise, mais pas pour un déficit intellectuel profond, disons plutôt léger. ) Je travaille sans relâche ( même la première semaine de mars ) pour m'améliorer! Cela me rassure de n'être que ¨l'autre imbécile ¨. Qui est le véritable?
Je sais que l'injure est l'arme des faibles et de ceux qui manquent d'arguments. Je sais, je sais, je sais que je ne sais rien!

Vous me tromperez si je me corrige.
La réforme a débuté avec Camille Laurin. Il prônait le vécu de l'enfant, l'idiot-visualisme, et l'approche socio-constructiviste. Les premières émules de la réforme ne proviennent pas du renouveau pédagogique actuel. Ce sont les zamis de Canot et Prunelle et de Pisse-Partout qui appelaient leur enseignante ma tante Hunetelle. C'est à ce moment quon a troqué la connaissance pour la compétence. Les aurais-tu cotoyées?

Ces émules des années quatre-vingts enseignent aux réformés actuels. Claude Ryan, Dieu, ce n'est pas mieux, était plus rigoureux, démesurément rigoriste. Lucide Bouché, alias Lucien Bouchard, ex-conservateur devenu social-démocrate et libérateur de peuple... a procédé à l'assainissement des finances en réalisant le déficit zéro. Il a indiqué la sortie au savoir en proposant lui rachat des années de cotisation de retraite aux enseignants expérimentés pour les remplacer par des plus jeunes, dociles et maléables, génération x,y,z, réformés à l'école et en attente d'une permanence pour enseigner aux Yo's. La voie était pavée pour le renouveau de l'ancienne réforme. Les vieux profs molassons auraient-ils laissé passer cette réforme sans broncher? Les jeunes molassons en discutent-ils en brunchant?
Capotte et Pruneau, furent fiers d'avoir éclipsés les Baby-boomers dépassés à qui tout était tombé du ciel, qui ont tout reçu sans effort. Étrangement, on se rend compte que tout ce qu'on enseigne, c'est l'effort.
Le déficit zéro s'est négocié avec les syndicats de la santé et ceux de l'éducation ( Lorraine Pagé, Monique Richard, équité salariale ). Arrive la super-woman, Pôline, ministre de l'éducation, de la santé, du transport. Référendum maintenant, plus tard, éducation, santé, routes, et ainsi de suite. Mon pays n'est pas le même que le sien.
Rochon entreprend les coupures en santé, Pôline les achève. Coupures dans la formation universitaire en santé, en éducation. Charest reste inactif, lance la balle à Pôline, fait des jambettes à Mario, Mario-Marois. Élection minoritaire. Pas contenr Ti-Jean et pas respectueux du vote démocratique. Si on les a élus minoritaires, c'est qu'on ne leur fait pas confiance. Il vient piger quatre-vingts millions dans tes poches au nom de l'économie...
pour avoir un nouveau volant ( on roulait au radar )
Comme disait à la télévisillion une émule du renouveau enseigné par celles de la réforme, ¨Toute qu'est-ce qu'ils veulent, c'est qu'on les élusent. ¨
Trois élections successives, fédérale, provinciale, municipale, sauront nous bercer d'élusions. Tellement plates qu'on rêve d'être aux USA. j'ai jamais été aussi peu fier d'être québécois qu'en cette élection!
Les Zamarocains, eux-zôtes ils l'ont! Think BIG, osti!

bibconfidences a dit…

Je suis contre. Je ne voterai pas pour elle. Malheureusement je ne sais pas pour quoi voter. J'aimerais voter pour quelqu'un qui va faire quelque chose pour la pauvreté et pour la bêtise humaine mais malheureusement, ces gens-là on ne les écoute pas. Et surtout, on ne veut rien savoir d'eux.
Pour le français il faudrait d'abord tenter de cultiver les enfants. Leur vocabulaire est pauvre, leur culture inculte. Par contre ils seront bons en informatique, nécessité fait loi.
J'avoue que je ne sais plus par quel bout prendre mon combat.
Fatiguée la madame prof

Prof Malgré Tout a dit…

Bibco : Québec Solidaire. Allez lire leur plate-forme. Dans mon coin, les libéraux vont entrer. La machine est très grosse, trop grosse et se doit de protéger la personne qui est là. Mais Même si je perd, je peux quand même décider qui aura le fric de mon vote aux prochaines élections.

Anonyme a dit…

Bibco,
Si Albert Einstein était vivant et candidat... Il croyait que deux choses en ce monde sont infinies: la science et la bêtise humaine. Pour la science, il en doutait mais pas pour la bêtise humaine, il était convaincu.

Anonyme a dit…

je suis pour l'apprentissage de l'anglais au primaire...mais dans un cours d'anglais régulier! Les jeunes qui ont déjà de la difficulté en maths, pensez-vous vraiment que cela va les aider de se faire parler de maths en anglais? C'est ridicule selon moi. Si vous voulez que votre jeune apprenne l'anglais, envoyez-le en immersion anglais au secondaire. C'est ce que j'ai personnellement vécu et je suis aujourd'hui parfaitement bilingue.

crocomickey a dit…

Moi j'appelle ça une doudoune désespérée...

M. Gronde Lacolère a dit…

bien dit PMT. Plus les gens votes pour des partis sans élus., plus le vote proportionnel deviendra un ajout inévitable et fera du québec une vraie démocratie. L indépendance suivra quand on decidera de consommer moins, mais plus québécois. Le cash mène la politique, c´ est super cliché ce que je dis la mais j´y crois.

Anonyme a dit…

Non, son père était prof d'anglais langue seconde...
Mooki

Anonyme a dit…

Même si le vote était proportionnel, les décisions seraient prises par le(s) parti(s) comptant le plus d'élus ou comptant le plus de sièges. Démocratiquement, cela reviendrait au même. L'avantage serait que les partis minoritaires auraient le droit d'émettre leurs opinions. Il serait difficiles de procéder à des changements importants. Trop de chefs et pas assez d'Indiens. Ça vaut ce que ça vaut! Les gouvernements seraient plus souvent minoritaires. Les élections finiraient par coûter des fortunes et auraient lieu ...tous les ans ,dès qu'il y aurait désaccord! Il s'agit d'une contradiction en démocratie. La gouvernance et le recrutement de candidats seraient très ardus, non? Tout le monde serait content, personne ne serait satisfait! Dans quel monde vivons-nous?

TG a dit…

Mesdames, messieurs, professeurs...

Je suis une de ces "victimes du système" comme on dit. Je suis présentement au cégep, a Québec, et je me rends compte de, à quel point, j'ai été chanceux, plus jeune, d'aimer lire, puisque tout ce que j'ai appris, en français, c'est en lisant. Je sais que le mot "genou" au pluriel s'écrit "genoux", parce que je l'ai lu comme ça. Je sais aussi que "j'ai appri mes lesson" ne s'écrit pas comme ça, parce que je ne l'ai pas lu comme ça, parce que dans ma tête ça fait tic, ça sonne croche.

Je trouve aberrant de vouloir l'Anglais au primaire, et j'abhorre.

Environ 80% des gens, encore au cégep, ne maîtrisent même pas presque leur langue maternelle, et on voudrait leur en enseigner une autre à partir du primaire!!! J'ai le goût de me tuer quand je lis le texte d'un camarade de classe (et je suis en littérature, merde, c'est encore pire dans les autres programmes).
Évidemment, la correction s'arrête à une pénalité de 20%. Il ne faudrait tout de même pas faire couler quelqu'un qui a fait trop de fautes, les cours de Français, de toute façon, c'est plus...une suggestion non?

Mon petit frère est en secondaire un. L'autre jour, j'étais à la maison et j'ai recu, justement, un appel de sa professeure d'Anglais. " Jérémy était distrait, me dit elle, j'ai du lui donner une copie pour qu'il arrête de parler, puisqu'il ne s'est pas arrêté à mes avertissements."
Soit, mon frère dérange, parle en classe, il doit en subir une conséquence, j'en suis parfaitement d'accord. LA conséquence? Une copie. Qui plus est : EN FRANÇAIS. Qui plus est, avec une FAUTE D'ORTHOGRAPHE dans la phrase matrice de l'enseignante, une faute dans la phrase écrite en haut, en bleu. Une bête erreur, de l'ordre du célèbre truc " Mordre-Mordu ". Un É, au lieu d'un ER.
Je me suis demandé, quelles stratégies pédagogiques cette professeure avait bien pu apprendre dans ses cours. Personnellement, j'aurais mieux aimé un travail supplémentaire, quelque chose de constructif, ou il aurait pu apprendre. Composer un texte, en Anglais, sur un sujet de son choix. Une espèce de pénalité, qui pourrait être bonifiante pour l'élève. Mais non, mon petit frère s'est contenté de recopier " Je-Je-Je-Je-Je", "ne-ne-ne-ne-ne", "dois-dois-dois-dois-dois", "pas-pas-pas-pas-pas", "PARLÉ-PARLÉ-PARLÉ-PARLÉ-PARLÉ", ... 50 fois.

Si même les professeurs en viennent à ne plus maîtriser leur langue, ou s'en va-t-on? "Ce n'est pas grave nous disaient-ils, je suis prof de math, je PEUX faire des fautes! ( à lire, j'ai le droit de...) Je ne suis pas professeur de français..."

Je ne vois pas pourquoi on devrait enseigner l'Anglais au primaire, alors que c'est un cours de Français supplémentaire qu'il faudrait. Je ne suis pas contre, simplement, avec un certain système que l'État trouverait surement trop compliqué, du genre : Établir un certain seuil de réussite en français (85%, pas en bas), en-deçà duquel les élèves du primaire, l'an d'après, au lieu d'avoir un cours d'Anglais, ils vont en Français. Ce qui est génial, c'est justement que les professeurs de Français-Math-... ne donnent justement pas l'Anglais, alors ils sont libres durant ladite période. Évidemment, il faudrait reclasser l'Anglais au secondaire, puisque certains élèves arriveraient moins forts que d'autres. Et alors? On a des priorités, oui ou merde?

Je me le demande.

Ah ouais. J'oubliais. On sort du secondaire avec des connaissances générales quasi nulles, et si ce n'était de la présence dans notre tête du " Comment préparer le Macaroni Kraft?", alors avec des connaissances NULLES.

C'est plate à dire, mais, tout ce que je sais aujourd'hui, je le dois à nul autre qu'à moi. Parce que j'ai lu et relu, parce que je me suis promené dans l'ombre de Gilles Pellerin un certain temps, parce que j'ai bavardé avec mes professeurs dans des cadres hors-cours,... Et, quand même, j'en dois une grande partie au cégep.
Mais bon, c'est un tout autre débat.

On vie dans une société culturellement anorexique. Serait temps que ça bouge!

Toby-

Anonyme a dit…

Bonjour Toby,
Pour qui voterais-tu? Pôline Réforme Marasme ou Jean Reform Charisme. u devrais plutôt te présenter.
L'apprentissage du français ne relève pas de la compétence mais s'appuie sur les connaissances. Tirelire, lire, lire, encore et toujours, pour accumuler des connaissances. Tu démontres un intérêt pour la littérature, cela te permettras de développer ta compétence en la matière. Un précède l'autre. Il ne faudrait pas mettre Charest devant les buts.
Ton idée de l'enseignement de l'anglais conditionnel à la réussite du français est intéressante. Dumont prône, lui aussi, le retour à l'effort. Nous, enseignants, sommes privés de notre autonomie professionnelle. L'éducation relève du politique.

Mon collègue en anglais répète sans cesse aux élèves de ...s'assire: ¨ On s'assis! ¨ Alors, ils s'assisent!

L'élève construit son savoir accompagné de son accompagnateur de prof. ¨Salut, les compagnons!( variante de tinamis ).¨ Quelle compétence vas-tu développer aujourd'hui? Puis-je t'aider ou bien , préfères-tu te faire aider de tes compagnons? ¨.

Peut-être que son prof d'anglais voulait passer un message subliminal à ton frère: ¨ Tu es distrait, tu ne dois pas PARLÉ, tu participe passé, pas assez, la pognes-tu? ¨.

Ta syntaxe et ton orthographe sont très bonnes. Un détail cependant: après les deux points , on mets une minuscule. Aussi, les Français parlent français avant d'apprendre l'anglais et inversement pour les Anglais et le français. Cela fait plaisir de voir qu'il y a de l' intérêt et de l'espoir. Tu me donnes envie d'aller travailler ce matin.
Bonne journée!

Prof Malgré Tout a dit…

Dommage que j'aie un passé douteux ; on aurait pu se lancer en politique toute la gang.

TG a dit…

J'ai pas encore vraiment de passé et plein de doutes! Nous n'avois qu'à former une équipe haha.

Tob-

Anonyme a dit…

Avec deux noms et prénoms, tu formes déjà une équipe.

On ne se lance pas en politique quand on a des idées. On le fait quand on a un plan et des intérêts.

Anonyme a dit…

Avec le temps,

Si tu n'avais pas choisi la facilité...deux mois de vacances, congé de Noël, semaine de relâche, congé pascal, tu aurais pu devenir compositeur. Aurais-tu opté pour un passé simple au détriment d'un passé composé?

Ton passé douteux n'est sûrement pas lourd. À moins que la vérification des antécédents judiciaires ne nous révèle des surprises...

Ta décision d'enseigner est conditionnelle et se conjugues au plaisir que tu éprouves à le faire. Perfectionniste,aspires-tu un jour devenir plus-que-parfait? Comme dit le proverbe: ¨Le futur est simple. ¨.

Future Shop

Prof Malgré Tout a dit…

Anonyme : Il est impératif que je fasse un choix de carrière ; que malgré mon passé, je participe à mon présent.

Trêve de tergiversation. Je trouve fascinant que quelqu'un écrive un commentaire tellement plus intéressant à lire que la plupart des billets de la blogosphère (ça inclut les miens).