C’est un peu normal de penser que cet air est tiré de l’opéra Les Noces de Figaro de Mozart. Surtout si on ne connaît pas la musique de Mozart. Y a pas de mal, j’suis certain que Mozart aurait aimé...
Mais ce n’est pas ça. Nope... C’est le même Figaro, mais ce n’est pas le même compositeur, ni le même livret. Il s’agit de l’air de Figaro tiré de l’opéra de Rossini, Le Barbier de Séville. En fait, Figaro est un personnage du théâtre de Beaumarchais tiré de la Trilogie de Figaro : Le Barbier de Séville, Le Mariage de Figaro et la pièce que je n’ai jamais lue, L’Autre Tartuffe.
En passant, la pièce de Beaumarchais, c'est "le mariage" et l'opéra de Mozart, c'est "les noces". Les joies de la traduction.
Mêlés? Mozart a d’abord écrit Les Noces de Figaro dont le livret est une adaptation de la deuxième partie de la trilogie. Plus tard, Rossini adaptera la première partie, Le Barbier de Séville. Donc, si on vous demande qui a composé l’air de Figaro, vous n’avez qu’à répondre «lequel?» et vous devriez vous en tirer sans trop de casse.
«C’est qui donc déjà qui a composer l’air de Figaro?»
«Lequel?»
«Celui de Rossini.»
«Ah! Celui-là! C’est Rossini!»
Vous voyez? Même moi j’y arrive.
Sauf qu’y a plein d’autres compositeurs qui ont écrit des opéras à partir des pièces de Beaumarchais. Oups...
Mais le vrai, celui qui fait : Fi-ga-ro! Figaro, Figaro, Fi..., c’est celui de Rossini. Voilà.
En passant, les airs d’opéra ont généralement comme titre les premières paroles. Voici donc Largo al factotum.
Texte original | Traduction en français |
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Largo al factotum della città, largo ! Ah, che bel vivere, che bel piacere Ah, bravo Figaro! Fortunatissimo per verità ! Pronto a far tutto, Rasori e pettini V'è la risorsa, Ah, che bel vivere, che bel piacere Tutti mi chiedono, tutti mi vogliono, Figaro! Figaro! Figaro!, ecc. Figaro! Son qua. Pronto prontissimo son come il fulmine: | Faites place au factotum de la cité. Ah, quelle belle vie, quelle vie plaisante Ah, bien joué Figaro ! Le plus chanceux du monde, en vérité ! Prêt à tout faire, Rasoirs et peignes Tels sont les outils Ah, quelle belle vie, quelle vie plaisante Tous me demandent, tous me veulent, Figaro ! Figaro ! Figaro ! etc. Figaro ! Je suis là. De plus en plus vite, je cours comme l'éclair, |
Il fait vraiment avoir une diction de l’apocalypse pour la fin. Ouf!
Figaro, c’est un baryton. Ce n’est donc pas lui qui veut coucher avec la soprano. C’est plutôt le comte, qui lui est ténor. Un peu de rigueur quand même!
Voici un autre méga hit tiré de cet opéra : l’ouverture.
Le petit thème turc vers le milieu (1:55) est trop accrocheur. J’l’ai déjà adapté avec des élèves.
En passant, je dis turc, mais ça peu bien être n'importe quoi. J'n'ai pas le profil d'un ethnomusicologue.
Donc, l'opéra, c'est Le Barbier de Séville (Il barbiere di Siviglia) de Gioachino Rossini. À ce qu'il parait, il avait un super cave à vin. C'est notre ami!
...
2 commentaires:
J'ai pas le profil ethno non plus, mais ça sonne espagnol à mes oreilles (et je crois avoir entendu que ce l'était à une émission à FrCul - avec des vrais spécialistes), que c'était une "sévillane" rapport que l,action ça se passe à Séville.
Et c'est d'ailleurs l'astuce de l'époque. Critique des moeurs contemporaines en les plaçant en d'autres lieux et/ou d'autres temps.
Comme ça, le public peut dire "maudits Espagnols, 'garde ça comment sont nonos" plutôt que de se sentir visés.
Ça tient la route. La musique espagnole est tellement influencée par les musiques orientales et du monde arabe. On pense seulement aux gitans et la période maure. Ça laisse des traces. Mais... après toute la musique espagnole que j'ai jouée, j'trouve que ça sonne turc (dans le sens de pas espagnol). J'déconne.
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