13 octobre 2009

Pour faire comme tout le monde

Y a beaucoup d’encre qui coule au sujet du financement des écoles privées...

Voici ce que j’en pense.

Peu importe le taux de financement des écoles privées, la plupart des jeunes qui les fréquentent ont des revenus ou des richesses accumulées supérieurs à la moyenne. Par contre, c’est tout le monde (payeurs d’impôt) qui met un peu de sa poche pour leur permettre d’accéder à ces écoles.

Ne me servez pas que les gens friqués payent plus d’impôt. Ils devraient en principe, mais on connaît tous la situation: tout passe sur la compagnie. J’connais une fille dont le conjoint (et père de ses enfants) possède un bateau d’environ 400 000 $.

Elle avait droit à la prestation spéciale d’allaitement!

C’est clair que quand ton chum est millionnaire et que t’as un secondaire 5, t’es pas pour travailler dans un bar ou un resto. Ça serait mauvais pour l’image.

Oui, ils habitent ensemble. D’après ce que je comprends, ils ne déclaraient pas ou presque pas de salaire à ce moment. Le bateau, l’appartement de luxe, les voitures, etc., tout passe sur la compagnie.

Maintenant, ils envoient leurs enfants dans une école primaire privée dans une ville où les écoles publiques n’ont rien à voir avec Pointe-Saint-Charles ou Centre-Sud.

Qui finance leur école? Nous.

Un cas isolé? Pfff.

De toute façon, tant que les libéraux ou les péquistes seront au pouvoir, ils protégeront cette façon de faire. C'est ce monde-là qui créent des jobs. Eille! Ils ne s'en iront pas... Et non, j’suis pas adéquiste. Quand même... J'garde un peu de dignité.

En résumé, j'suis tanné d'entendre les gens dire qu'ils ne veulent plus payer pour les pauvres. Bordel! C'est les riches qui nous coûtent cher!

Come on Amir! T’es capable!




...

16 commentaires:

Anonyme a dit…

J'abonde et dans le même sens! Bravo! :-)

Coccinelle a dit…

Moi aussi! ;o)

BoB a dit…

Où allez-vous avec ce commentaire? À mon avis c'est chialer pour chialer.

Dénoncer une situation que l'on trouve inacceptable est une chose, ne rien proposer en est une autre.

Dans la coupure complète des subventions, il y a deux discours.

Il y a celui des intégrateurs, qui proposent l'intégration de ces anciennes écoles privées au réseau public.

Mais lorsque l'on parle d'intégration, ça peut signifier qu'un sale prof ignoble trouducuiste provenant du privé soit, avant nous dans la liste d'ancienneté.

Ce qui laisse la place au deuxième discourt, les nombrilistes, qui croient que puisqu'ils détiennent la vérité, il serait normal qu'un prof du méchant privé avec 30 ans de services perde simplement son emploi.

Quel est votre discourt?

Benoit a dit…

parce tu crois que retourner 100000 élèves au public te ferais économiser?
Pour rester sur le même ton que toi, moi je dirais que je suis tanné de payer pour le 60% de la population qui ne paie pas d'impôt. Je suis riche et je paie un gros motton de fric au gouvernement, qui finance (partiellement)l'école de mes enfants et complètement celle où tu sévis. Quand à Amir, est-il encore vivant ? Me semble qu'on le voyais plus quand il donnait son opinion sur tout et rien avant...

Prof Malgré Tout a dit…

Bob : Effectivement, c'est chialer pour chialer. C'est la base de mon discours.

Pour les emplois des enseignants du privé, j'croyais qu'on manquait de profs... Mais effectivement, certain d'entre eux devraient venir enseigner au public.

Ce que je propose, c'est qu'on augmente les taxes de vente et qu'on nous redonne nos payes.Les abris fiscaux deviendront futiles. Comme ça, les gens qui peuvent consommer beaucoup plus que la moyenne paieront plus de taxe. Il faudra bien entendu bien surveiller les douanes pour les achats fait à l'extérieur.

Benoit : Si on ne subventionne plus le privé, je ne crois pas que les écoles fermeront toutes et que nous nous retrouverons avec "100000" élèves de plus au public (y aurait pas un zéro de trop dans votre truc?).

Pour le financement de l'école de vos enfants, partiellement, c'est 60% ou 80%?

Et vraiment, y a 60% de la population qui ne paie pas d'impôt? Les enfants sont-ils inclus dans ce calcul ou comme moi, vous écrivez n'importe quoi?

Enfin, on rigole un peu.

Anonyme a dit…

Logique et implacable tout en s'assumant.

PMT comme président ça se demande?? ; )

AVa

Prof Malgré Tout a dit…

Vous êtes gentille, mais faudrait plutôt dire "tout en s'amusant".

C'est correct que les gens ne soient pas d'accord et je sais, je suis super baveux avec les adéquistes.

J'espère seulement qu'on prenne ce que j'écris à la légère.

Camille Marcotte a dit…

Sans grimper dans les rideaux, je ne ferai que donner mon avis d'expérience personnelle: Je suis allée dans une école privée au secondaire, parce que j'avais le choix, à proximité, entre une privé et une publique. Lors de la visite de la privée, une élève de cinquième secondaire m'a accueillie à bras ouvert et on m'a souhaité la bienvenue dans son école. Lors de la visite de la publique, un PROF gelé m'a fait faire le tour en me disant des commentaires du genre: «Ben... ça c'est des locaux d'classe là... Pis ça, c'est l'local de muz...» C'était un prof de français. Quelle école pensez-vous que j'ai choisi? Celle où on me disait Bienvenue avec un grand sourire ou celle où, pendant que mes parents parlaient avec des connaissance, un jeune est venu m'offrir de me vendre un joint?

Et pour les salaires... j'ai appris en cinquième secondaire que le salaire médiant des parents de l'école publique dépassait de près de 4 000$ le salaire médiant des parents de mon école privée?

C'est pas seulement le financement qui mérite d'être revu dans les écoles du Québec...!

Prof Malgré Tout a dit…

Voisine : Votre histoire de salaire est un cas à part. Je serais curieux de savoir c'était dans quelle région...

Pour le prof gelé et l'autre qui vend de la dope, si ça c'est vraiment passé comme ça, j'avoue que c'est assez repoussant... à moins de vouloir triper à jouer de la muz après avoir fumé un gros bat.

M. Gronde Lacolère a dit…

c'est vraiment bien dit, je suis tout à fait d'accord, c'est certain que les pqistes et liberaux veulent continuer à se payer leur petit trip élitiste.
damien

Prof Malgré Tout a dit…

Hey! Salut Damien.

Anonyme a dit…

J'ai passé ma vie dans hochelaga-maisonneuve. Ma mère travaillait dans une petite compagnie d'assurance, mon père dans un entrepôt de l'épicerie Métro durant la nuit. Ils rejoignaient les deux bouts parce que mes grands-parents possédaient la maison, un héritage de leurs propres parents. Je suis allée à l'école privée au secondaire. Mes parents ont fait d'énormes sacrifices pour que je puisse y aller. Ce n'était pas assez. Mes grands-parents se sont également serré la ceinture pour payer la moitié que mes parents n'arrivaient pas à payer. Parce qu'il n'y a pas que les coûts d'admission et de cours : il y a l'uniforme, les livres aussi... Maintenant je termine l'université. Et honnêtement, je ne pense pas que j'aurais pu me rendre où je suis si je n'avais pas été au privé. Mes amis du primaire, pourtant bons au primaire, sont allés à l'école de quartier. Là où seulement 30 étudiants terminent leur secondaire 5. Moins de 50%. Ils ont mal virés. Peut-être que j'aurais quand même réussis. Mais peut-être pas.
Nuancez vos propos, et ne mettez pas tout le monde dans le même panier s.v.p.

Prof Malgré Tout a dit…

Pour ma part, j’suis allé au public et j'suis pourtant diplômé universitaire même si c'était assez pathétique chez moi au point que j’ai été suivi par une travailleuse sociale (une nullité, en passant).

Vous auriez réussi quand même... Surement.

Mon propos, c'est que je suis contre le financement des écoles privées et que je suis écoeuré de payer pour des gens plus friqués que moi, mais qui passent pour des démunis au niveau fiscal. Les abris fiscaux ne sont pas subtils pour cinq cennes, mais la loi a été faite comme ça pour et par ceux qui en bénéficient ainsi que leurs proches.

De toute façon, vous illustrez magnifiquement ce que je veux dire dans ce billet. Si vos parents n'avaient pas été si dévoués à votre éducation, vous auriez atterri dans une école publique qui manque de ressource et vous considérez la possibilité que vous n’auriez pas été un des trente élèves qui sortent du secondaire diplômé de cette école.

Si cette école de quartier avait plus de fric, peut-être pourrait-elle faire mieux. Une simple amélioration des lieux physique peut affecter la motivation et la persévérance scolaire. Imaginez des programmes ayant les ressources nécessaires.

Pensez à ceux qui n’ont pas eux la chance d’avoir vos parents.

Votez pour Amir!

Le meilleur shish taouk en ville.

Pimpette a dit…

"Si cette école de quartier avait plus de fric, peut-être pourrait-elle faire mieux. Une simple amélioration des lieux physique peut affecter la motivation et la persévérance scolaire. Imaginez des programmes ayant les ressources nécessaires."

Tout à fait vrai. La preuve, les écoles publiques qui offrent un enseignement "comme au privé", genre école internationale, Académie Roberval, de la Jemmeraie font aussi bien que le privé.
Ils font une sélection que ne peuvent faire les autres écoles publiques? Ben oui, mais justement. Si tout le fric donné au système privé était redistribué vers le public, on pourrait aussi offrir un enseignement de qualité, des ressources, un encadrement pour tous les élèves, les bons, les poches et tous les autres.

Et je suis pas du tout convaincue par ce discours "j'ai réussi parce que je suis allé au privé". Le privé sélectionne les meilleurs éléments, on s'attend à ce que la plupart s'en sorte pas pire.
Des diplômés universitaires qui sont passés par les polyvalentes, j'en connais plein.

Et l'image d'horreur du public ne tient pas. J'ai fait les deux systèmes (privé au début parce que c'était plus près de chez moi, public à la fin parce que j'étouffais au privé) et franchement, c'est kif kif. Oui, l'enseignement du français était meilleur au privé, mais les maths, c'était mieux au public. Oui, il y avait des rockers gelés dans le fond des classes au public, mais il y avait des harpies bourges au privé qui faisaient régner la terreur en humiliant toutes les autres...

Une femme libre a dit…

On aura beau discuter à n'en plus finir des mérites du privé et du public, les enfants qui ont des difficultés de n'importe quel ordre, le privé n'en veut pas et heureusement qu'il y a le public pour qu'ils ne soient pas à la rue. Ma fille va dans une classe DGA-TA (difficultés graves d'apprentissage avec troubles associés)d'une école de quartier défavorisé (curieusement,ce sont ces écoles qui accueillent nos enfants!), ses profs sont des soies, elle fait partie de l'équipe de cheerleaders de l'école avec des enfants des classes régulières et tout le monde fait son possible là-dedans et ça travaille fort. La direction est dynamique, les profs ne comptent pas leur temps et font du vrai travail d'équipe. J'aime. École Jeanne-Mance pour ne pas la nommer.

Pimpette a dit…

@un femme libre: vous pointez le coeur du problème. Nous payons, collectivement, pour une école qui se retrouve riche en ressources de tout ordre, mais qui n'accueille que des enfants sans problèmes et vivant dans des conditions privilégiées.
C'est quand même un peu beaucoup étrange...