09 octobre 2009

Couille shot

Comme j'suis célibataire, pas d'enfant pour les 24 prochaines heures, je peux glander à souhait. La preuve : couille-shot. Une oeuvre troublante réalisée par un élève de la classe de l'EnSaignant pendant une période d'écriture.

Couille-shot ne reflète en rien mes visions personnelles de l'opéra de Mozart. Nous étions en train de discuter de notre adaptation du premier acte quand cet élève dont je tairai l'identité insistait pour me décrire comment il imaginait la fin. Comme je sais me montrer magnanime (lorsque je suis observé), j'lui ai d'abord dit de fermer sa gueule (c'est vrai... mais bon, on se connaît depuis toujours et j'ai été très clair avec les autres élèves sur le sort réservé aux délateurs) et ensuite, j'lui ai proposé de m'écrire tout ça sur un bout de papier.

N'écoutant que sa paresse, l'élève m'a plutôt dessiné son interprétation personnelle de la finale de notre adaptation de la Flûte enchantée de Mozart:


Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir et oui, je détiens les droits d'auteur. Je l'ai acheté 25 cents.

C'est en effet l'ultime lutte entre les forces du mal (côté cour) dirigées par la Reine de la Nuit qui affrontent l'armée de Sarastro (côté jardin). Au lointain, on peut voir derrière des collines LE BIEN avec ce qui semble être une arme à feu et qui vise LE MAL. Ce dernier ne se gène pas pour répliquer en visant la tête (Head Shot). Les danseurs sont tous dans le même paquet côté jardin et la chorale (le choeur) est côté cour. Des flèches nous indiquent qu'il y aura confrontation au centre. D'ailleurs, l'indication "fight" et les deux épées ne laissent aucun doute sur les intentions belliqueuses des deux parties.

À l'avant-scène, deux personnages s'affrontent dans une lutte sans merci. Si vous êtes très attentif, vous verrez que celui de droite semble s'exclamer "HA!" en guise de victoire tandis que son adversaire (à gauche) s’est recroquevillé en déclarant tout bonnement : "shit". L'indication en dessous ne laisse aucun doute.

Couille Shot.


Ça ne pardonne pas.

Mais qui sont les mystérieux combattants à l'avant-scène? Monostatos donnant un coup dans les parties de Tamino?

Fascinant.

Vous croyez que Mozart y avait pensé?



...

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourquoi la musique est-elle du côté du mal? Hein?

Doux, ton milieu...

Zed ¦)

Pimpette a dit…

Tamino a des couilles? Première nouvelle.

Prof Malgré Tout a dit…

C'est vrai! Alors c'est qui? Sarastro?

Zed : Doux?

Pimpette a dit…

Je dirais Papageno dans les couilles de Monostatos. Mozart serait sûrement d'accord.

Et j'aime bien le dessin; certes, le vocabulaire scénique reste sommaire (brut?), mais il y a un indéniable sens de la mise en scène!

Prof Malgré Tout a dit…

Oui! Papageno dans les couilles du Maure! Héhéhé...

Anonyme a dit…

J'adore! Vraiment, surtout expliqué par toi, toujours marrant le PMT!

AVa

Pimpette a dit…

Dans la veine "vous croyez que Mozart y avait pensé", mais dans un style, euh, moins scolaire. La gamine (la mienne) de 4 ans ce matin, à qui je racontais la scène des 3 dames se disputant Tamino évanoui et décidant de le laisser là plutôt que de voir l'une d'elles l'avoir pour elle seule me réplique "Mais, z'avaient juste à faire "Ma p'tite vache a mal aux pattes"".
Je ne sais pas comment ça sonnerait "à la mozart"???