Parfois, deux fils se touchent dans mon cerveau et je dis de drôles de choses. Aujourd'hui, alors que je m'exhibais devant une cinquantaine de personnes dans un atelier, j'en suis venu à parler d'opéra (comme par hasard).
"Mais Prof Malgré Tout, pourquoi travaillez-vous sur des oeuvres obscures avec les enfants? Vous pourriez les initier aux grands chefs-d'oeuvre du répertoire."
Très bonne question. J'avais envie de répondre un truc dans le genre : "Parce que les opéras connus sont toujours à propos d'un ténor qui veut se faire une soprano, mais une basse l'en empêche" ou le célébrissime : "de quoi je me mêle?". Mais, comme je suis juste et bon, je lui servis une réponse un peu plus respectueuse du contexte:
"Lors du choix, nous devons, en plus de sélectionner un opéra ayant une thématique qui sera exploitable par des enfants du primaire. Nous devons donc, dis-je, observer quelques principes éthiques. Comme par exemple, l'an dernier, nous ne pouvions pas travailler sur cet opéra de Britten dans lequel des enfants sont séquestrés par un adulte dont les intentions sont plutôt lugubres et impures. Ça n'aurait pas vraiment fonctionné avec les directions et les parents. Cette année, La Traviata n'était pas une option non plus. Après tout, c'est l'histoire d'une... prosti... heu.. ben... d'une... courtisane... Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'opéra, vous avez vu Moulin Rouge? C'est à peu près la même histoire. C'est tiré du truc de Dumas fils... La Dame aux... clamédi... cléma... clama... oups. Ben comme je vous disais, elle n'est pas très fréquentable, la dame aux... clamédi... ARGH! Bordel! CA-MÉ-LI-AS."
Et moi qui me moque des allocutions du Ministre F*******. Tout comme Jean-Marc, je devrais m'en tenir à la formule sujet-verbe-complément.
"Mais Prof Malgré Tout, pourquoi travaillez-vous sur des oeuvres obscures avec les enfants? Vous pourriez les initier aux grands chefs-d'oeuvre du répertoire."
Très bonne question. J'avais envie de répondre un truc dans le genre : "Parce que les opéras connus sont toujours à propos d'un ténor qui veut se faire une soprano, mais une basse l'en empêche" ou le célébrissime : "de quoi je me mêle?". Mais, comme je suis juste et bon, je lui servis une réponse un peu plus respectueuse du contexte:
"Lors du choix, nous devons, en plus de sélectionner un opéra ayant une thématique qui sera exploitable par des enfants du primaire. Nous devons donc, dis-je, observer quelques principes éthiques. Comme par exemple, l'an dernier, nous ne pouvions pas travailler sur cet opéra de Britten dans lequel des enfants sont séquestrés par un adulte dont les intentions sont plutôt lugubres et impures. Ça n'aurait pas vraiment fonctionné avec les directions et les parents. Cette année, La Traviata n'était pas une option non plus. Après tout, c'est l'histoire d'une... prosti... heu.. ben... d'une... courtisane... Pour ceux qui ne sont pas familiers avec l'opéra, vous avez vu Moulin Rouge? C'est à peu près la même histoire. C'est tiré du truc de Dumas fils... La Dame aux... clamédi... cléma... clama... oups. Ben comme je vous disais, elle n'est pas très fréquentable, la dame aux... clamédi... ARGH! Bordel! CA-MÉ-LI-AS."
Et moi qui me moque des allocutions du Ministre F*******. Tout comme Jean-Marc, je devrais m'en tenir à la formule sujet-verbe-complément.
3 commentaires:
C'est pas vrai que Jean-Marc s'en tient à la formule sujet- verbe-complément. Il oublie souvent les verbes, colle les «si» avec les «rait» et fait des erreurs de syntaxe savoureuses. Il est l'exemple parfait d'un locuteur compétent de la réforme.
Parlant de Monsieur le sinistre de l'éducation avez-vous vu sa dernière solution? Envoyer une lettre aux parents pour expliquer la réforme.
Il devrait m'en envoyer une qui m'explique comment des enfants peuvent arriver en secondaire un sans savoir lire!
Sans savoir lire, mais c'est une compétence transversale, ça, madame! Ils peuvent l'utiliser partout, croyez-moi. Ça permet même de devenir ministre ou député.
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