En plein cours avec des élèves de première année, une main se lève. Dans les yeux de l'élève, la panique totale.
Moi : Oui...?
L'élève : Je pense que je t'ai vu hier.
Moi : Vraiment? Ben moi aussi, je suis allé dans votre classe pour parler à ton prof.
L'élève : Non... c'était à l'épicerie.
Moi : Ça se peut très bien. Je suis allé à l'épicerie hier.
L'élève : ...
Moi : Ça te pose un problème?
L'élève : Ben... c'était le soir.
Moi : Ouais... parce que le jour, on était ici. Assez implacable comme logique hein?
L'élève : Oui mais... c'était pas à l'école.
Moi : Toi aussi tu as remarqué? L'épicerie n'est pas l'école!
L'élève : Mais avec toi... y avait une femme.
Moi : Ma blonde...
L'élève : Pis un bébé...
Moi : Mon fils...
L'élève : Oui mais...
Moi : Mais quoi?
L'élève : Non... Laisse faire...
Et voilà! Un de plus qui vient de comprendre. J'existe en dehors de l'école. Ma blonde n'est pas un prof de l'école et en plus, il ne la connaît pas. Mon fils n'est pas qu'une photo sur un mur. J'ai une vie!
Un peu plus tard dans le même cours, je déconne un peu avec Roger quand soudain, un morceau de calorifère s'effondre sans raison.
Moi : Bordel Roger! Je t'ai dit de ne plus jouer avec le calorifère.
Vous auriez dû voir la tête de l'élève. Si je vais à l'épicerie avec une femme et un bébé, tout est donc possible... même Roger!
Moi : Oui...?
L'élève : Je pense que je t'ai vu hier.
Moi : Vraiment? Ben moi aussi, je suis allé dans votre classe pour parler à ton prof.
L'élève : Non... c'était à l'épicerie.
Moi : Ça se peut très bien. Je suis allé à l'épicerie hier.
L'élève : ...
Moi : Ça te pose un problème?
L'élève : Ben... c'était le soir.
Moi : Ouais... parce que le jour, on était ici. Assez implacable comme logique hein?
L'élève : Oui mais... c'était pas à l'école.
Moi : Toi aussi tu as remarqué? L'épicerie n'est pas l'école!
L'élève : Mais avec toi... y avait une femme.
Moi : Ma blonde...
L'élève : Pis un bébé...
Moi : Mon fils...
L'élève : Oui mais...
Moi : Mais quoi?
L'élève : Non... Laisse faire...
Et voilà! Un de plus qui vient de comprendre. J'existe en dehors de l'école. Ma blonde n'est pas un prof de l'école et en plus, il ne la connaît pas. Mon fils n'est pas qu'une photo sur un mur. J'ai une vie!
Un peu plus tard dans le même cours, je déconne un peu avec Roger quand soudain, un morceau de calorifère s'effondre sans raison.
Moi : Bordel Roger! Je t'ai dit de ne plus jouer avec le calorifère.
Vous auriez dû voir la tête de l'élève. Si je vais à l'épicerie avec une femme et un bébé, tout est donc possible... même Roger!
9 commentaires:
Ah! Cette délicieuse manie qu'ils ont de croire que notre monde ne franchit pas les limites de l'établissement. Je me rappelle d'un élève de maternelle qui m'avait demandé où les professeurs prenaient-ils leur bain, car il n'avait pas vu de baignoire dans l'école... Sans compter une autre qui s'est statufiée comme si elle avait vu un fantôme, le jour où elle m'a croisé dans la rue avec une fille sous le bras. Un monde venait de s'écrouler!
Concernant Roger, c'est quelque chose que j'adore faire aussi. Je leur ai, de mon côté, fait croire qu'un lutin du Père-Noël vivait sous ma chaise pour les surveiller et s'assurer qu'ils étaient sages... Vers la fin, plusieurs VOYAIENT le lutin! J'adore ça!
p.s. Suite à d'autres tentatives pour accéder à certaines pages web... tu es oui, bloqué sur le site de ma commission scolaire... tout comme le site racontant le conte du chat botté... Je pense que c'est simplement que le programme bloque automatiquement certains sites à cause de certains mots ou de je ne sais pas trop quoi! Alors, ce n'était pas dirigé contre toi... enfin, il semblerait! :)
Zut... Moi qui rêvais d'être à l'index aux côtés de Boris Vian...
Mouain... on a une vie.
Je te lis, et je me dis que ça m'arrive pas très souvent comme situation dernièrement. Je ne pense pas que les enfants se posent la question, à tout le moins quand j'enseigne dans mon quartier comme maintenant. Ils me voient tout le temps en dehors de l'école, et tout le temps quand je ne suis plus à leur école, c'est simple. Et quand je leur dis que leur classe était anciennement ma classe de 6e année mais en plus lette avec un mur orange brûlé... l'effet! C'est encore pire pour la classe de maternelle que j'ai présentement... c'était la mienne de classe. Chanceuse han!
Pour les autres, dans les écoles éloignées, bien je me plais à leur dire que j'ai un lit entre le plancher de l'étage au dessus et les tuiles du plafond suspendu, sur poulies, pour les soirs où je ne rentre pas à la maison.
Je ne crois pas que PMT existe vraiment. Personne ne l'a vu enseigner, il ne nomme jamais ses "élèves" que pas des "casse-pieds" ou "une smatte" et ses collègues que par des "lui" ou "elle".
À force de lire ses chroniques, nous sommes tous là à nous convaincre que PMT est bel et bien de ce monde, alors que la vérité, c'est qu'il se nomme Roger.
Foutaise, dites-vous? Pas du tout. Un prof comme lui, ca n'existe que dans les rêves.
Je cotoie des professeurs dans le cadre de mon boulot, la semaine dernière justement une enseignante répondait à un élève que le vendredi venu elle se cachait dans un placard pour n'en revenir que le lundi :) Je crois que les jeunes ont bien compris!
Alors tu es un peu comme Calvin And Hobbes? :)
Chez nous, on nous dégonfle et on nous stocke dans la salle des fournaises.
Ce que je trouve particulièrement difficile moi, c'est que je rencontre parfois mes étudiants dans les bars... Ce qui veut dire qu'on surveille ma consommation d'alcool, on me surveille sur la piste de danse, on surveille avec qui je pars... Et si je suis sage et que je pars avec des copines... Ben, voilà! Je suis une lesbienne polygame et alcoolique ...
c'est pas tant qu'on le croie pas ou refusons de le croire: on le sait, mais on réalise pas ce que ça implique. et surtout, ça prend du temps de se dire qu'en dehors, ils sont pas nos profs... quand je croise un des miens en rue, de suite je prend l'attitude que j'ai au "bahut" ^^
prof malgré tout allé jeter un coup d'oeil sur ce site ...
http://protectkid.blogspot.com/
cela en vaut le détour
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