MOI : Hey Fiston! Tu avais musique aujourd’hui?
FISTON : Heu... oui.
MOI : Et qu’est-ce que vous avez fait?
FISTON : J’m’en rappelle plus!
Classique.
MOI : Eille...
FISTON : Heu... Ah oui, je m’en rappelle... j’avais oublié.
MOI (à part) : Bullshit.
FISTON : On a dessiné.
MOI : Dessiné? Des notes? Des clés de sol?
FISTON : Non... un sapin.
Et après ça, on nous demande de défendre la place de la musique dans les écoles. Ça sacre en mautadine dans ma tête. Le pire, c’est que j’ai l’impression que Fiston est très mal à l’aise de me dire que son cours de musique est super poche, étant donnée ma profession.
...
26 novembre 2011
23 novembre 2011
Rougeole?
« Pour les personnes qui refusent la vaccination, parce que la vaccination n'est pas obligatoire, on leur demanderait de s'exclure de l'école, c'est-à-dire pour toute la période - qui peut être de deux semaines - pour ne pas qu'ils retransmettent l'infection. Et ça vaut autant pour le personnel que les enfants », a ajouté le Dr Richard Lessard.
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/11/22/008-rougeole-epidemie-campagne-vaccination.shtml
C'est étrange, mais j'ai l'impression que certains membres du personnel seront encore plus convaincus que la vaccination est dangereuse...
...
Source : http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2011/11/22/008-rougeole-epidemie-campagne-vaccination.shtml
C'est étrange, mais j'ai l'impression que certains membres du personnel seront encore plus convaincus que la vaccination est dangereuse...
...
17 novembre 2011
Rencontre de parents
LUI : Bonjour.
MOI : Bonjour.
Poignée de main
ELLE : Bonjour.
Poignée de main.
MOI : Vous êtes les parents de...?
LUI : Rodrigo.
MOI : Ah oui. En deuxième année.
ELLE : C’est ça.
MOI : Vous avez des questions?
LUI : Il a eu 75%.
MOI : Oui.
LUI : Et heu...
MOI : Vous aimeriez savoir comment on fait pour avoir plus?
LUI : Oui.
MOI : Avant de commencer, croyez-vous qu’il comprend bien tout ce qu’on lui dit en français?
ELLE : Oui.
MOI : D’accord. C’est que parfois, il semble ailleurs. En passant, vous avez eu le mot dans l’agenda?
ELLE : Le coup de poing sur l’oeil?
MOI : Coup de poing sur l’oeil? Non, ce n’est pas arrivé ici. C’était à propos de la morsure.
LUI : Morsure?
MOI : Oui, votre fils a mordu un autre enfant durant un cours.
EUX : ...
MOI : C’était dans son agenda. Mais rassurez-vous, il ne l’a pas blessé. Je pense qu’il voulait seulement exprimer quelque chose... peut-être de l’engouement. Je ne suis pas certain. C’est assez rare qu’un enfant en morde un autre en musique, alors j’ai du mal à expliquer le phénomène.
Faut bien les déstabiliser un peu pour préparer le terrain pour le punch final.
Moi : Mais tout ça n’a rien à voir avec les résultats. En fait, votre fils est en deuxième année et j’ai certaines exigences sur la production des sons et bla bla bla...
Je vous évite les détails.
ELLE : Ça m’étonne qu’il ne réussisse pas mieux. Son père est musicien.
MOI : Ah! Vous êtes musicien! De quel instrument jouez-vous?
LUI : Du piano.
MOI : Classique, jazz, pop?
LUI : Un peu de tout.
MOI : Et votre fils, vous faites de la musique avec lui?
LUI : Non, ça ne l’intéresse pas.
MOI : Vous savez, j’ai un fils en première année. Il préfère le sport et l’ordinateur.
Voilà! J’ai droit à un sourire.
LUI : Ah! C’est comme nous. L’ordinateur...
MOI : Mais pour jouer à l’ordinateur, il doit faire au moins 15 minutes de piano...
LUI : Oh...
Fin du sourire.
MOI : Mais vous savez quoi?
EUX : ?
MOI : Il a eu la même note que le vôtre en musique.
LUI : Vraiment?
J’aurais aimé prendre sa photo à ce moment. Une sorte de triomphe perplexe... fascinant.
MOI : Oui. Je n’ai pas rencontré le prof, mais j’imagine qu’il ne l’a pas bien évalué. Mais ce n’est pas très grave. Mon fils n’a pas besoin de connaitre sa note en musique et l’important, c’est qu’il continue à aimer l’ordinateur. Comme ça, il va continuer à travailler le piano...
Étrangement, ils sont sortis de mon local, plutôt satisfaits.
MOI : Muhahaha! ***tonnerre, éclair et accord de septième diminuée (à l’orgue, si possible)***
Je tiens à remercier Dieu ou tout autre être responsable de la venue de ce charmant couple à la rencontre des parents.
Sérieusement, j'adore rencontrer les parents des élèves, répondre à leurs questions et leur montrer ce que je fais en classe. Dommage qu'on doive évaluer. Ça gâche tout.
...
MOI : Bonjour.
Poignée de main
ELLE : Bonjour.
Poignée de main.
MOI : Vous êtes les parents de...?
LUI : Rodrigo.
MOI : Ah oui. En deuxième année.
ELLE : C’est ça.
MOI : Vous avez des questions?
LUI : Il a eu 75%.
MOI : Oui.
LUI : Et heu...
MOI : Vous aimeriez savoir comment on fait pour avoir plus?
LUI : Oui.
MOI : Avant de commencer, croyez-vous qu’il comprend bien tout ce qu’on lui dit en français?
ELLE : Oui.
MOI : D’accord. C’est que parfois, il semble ailleurs. En passant, vous avez eu le mot dans l’agenda?
ELLE : Le coup de poing sur l’oeil?
MOI : Coup de poing sur l’oeil? Non, ce n’est pas arrivé ici. C’était à propos de la morsure.
LUI : Morsure?
MOI : Oui, votre fils a mordu un autre enfant durant un cours.
EUX : ...
MOI : C’était dans son agenda. Mais rassurez-vous, il ne l’a pas blessé. Je pense qu’il voulait seulement exprimer quelque chose... peut-être de l’engouement. Je ne suis pas certain. C’est assez rare qu’un enfant en morde un autre en musique, alors j’ai du mal à expliquer le phénomène.
Faut bien les déstabiliser un peu pour préparer le terrain pour le punch final.
Moi : Mais tout ça n’a rien à voir avec les résultats. En fait, votre fils est en deuxième année et j’ai certaines exigences sur la production des sons et bla bla bla...
Je vous évite les détails.
ELLE : Ça m’étonne qu’il ne réussisse pas mieux. Son père est musicien.
MOI : Ah! Vous êtes musicien! De quel instrument jouez-vous?
LUI : Du piano.
MOI : Classique, jazz, pop?
LUI : Un peu de tout.
MOI : Et votre fils, vous faites de la musique avec lui?
LUI : Non, ça ne l’intéresse pas.
MOI : Vous savez, j’ai un fils en première année. Il préfère le sport et l’ordinateur.
Voilà! J’ai droit à un sourire.
LUI : Ah! C’est comme nous. L’ordinateur...
MOI : Mais pour jouer à l’ordinateur, il doit faire au moins 15 minutes de piano...
LUI : Oh...
Fin du sourire.
MOI : Mais vous savez quoi?
EUX : ?
MOI : Il a eu la même note que le vôtre en musique.
LUI : Vraiment?
J’aurais aimé prendre sa photo à ce moment. Une sorte de triomphe perplexe... fascinant.
MOI : Oui. Je n’ai pas rencontré le prof, mais j’imagine qu’il ne l’a pas bien évalué. Mais ce n’est pas très grave. Mon fils n’a pas besoin de connaitre sa note en musique et l’important, c’est qu’il continue à aimer l’ordinateur. Comme ça, il va continuer à travailler le piano...
Étrangement, ils sont sortis de mon local, plutôt satisfaits.
MOI : Muhahaha! ***tonnerre, éclair et accord de septième diminuée (à l’orgue, si possible)***
Je tiens à remercier Dieu ou tout autre être responsable de la venue de ce charmant couple à la rencontre des parents.
Sérieusement, j'adore rencontrer les parents des élèves, répondre à leurs questions et leur montrer ce que je fais en classe. Dommage qu'on doive évaluer. Ça gâche tout.
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11 novembre 2011
Cordonnier mal chaussé.
Bienvenue sur le blogue de PMT : Père Malgré Tout. Je sais; je croule sous l'originalité.
J'ai la chance d'avoir un p'tit garçon qui est très fort en académique. Je viens de recevoir son premier bulletin et c'est confirmé... sauf avec les spécialistes.
Ah! Les maudits spécialistes.
Bon... en anglais, je peux comprendre. Nous sommes dans un milieu assez bilingue et l'anglais avec les enfants, contrairement au Québécois moyen, c'est en bas de ma liste de priorité. On va travailler là-dessus.
Puis, y a la gym. Étonnament, il a obtenu beaucoup plus qu'espéré.
En art plastique, c'est son truc. Pas très bon dans le figuratif, mais la forme, les textures, l’originalité, tout le reste est là.
Et puis en musique...
Fiston joue du piano depuis mars dernier. Ce n'est pas un génie, certes, mais il a un métronome dans le derrière. La pulsation, c'est son truc. Même très lent. De plus, il est hyper original pour trouver de nouvelles articulations. Trop de Glenn Gould au berceau. Il n'a pas une voix d'ange, mais il adore chanter. Beaucoup plus que la moyenne des garçons. C'est un bon petit musicien.
J'vous ai dit qu'il joue du piano?
Il peut reconnaitre pas mal d'instruments à l'audition, connait beaucoup de répertoire pour son âge, a l'esprit autant ouvert face à l'opéra qu'à Métallica, mais il ne lève pas le nez sur À la claire fontaine.
Dans ma classe, après quelques cours pour s'ajuster, il pourrait suivre assez facilement les troisième ou les quatrième année.
Le piano, c'est important pour moi.
Ce ne sont pas les p'tites bolles qui jouent du piano ou du violon. Ce sont les enfants qui jouent du piano ou du violon qui deviennent des petites bolles. Je ne veux vraiment pas en faire une bête de cirque ou assouvir mes passions personnelles à travers lui. J'veux juste le développer au max. J'vous l'dit : ça fait des bolles! Vous n'avez qu'à demander à votre médecin. Il vous répondra qu'il n'en a aucune idée, mais qu'il a fait quinze ans de piano...
Pourquoi je vous raconte ça? Ça va de soi, non? La matière la plus faible de fiston à l'école, c'est la musique, et de beaucoup. Il est nettement en dessous de la moyenne...
Comment je prends ça?
Gnark gnark gnark! Mon plan fonctionne à merveille! Il a obtenu la plus haute note possible en mathématique et en français!
Muhahahaha!
Tu veux jouer à l'ordi? Alors, pratique ton piano! ***tonnerre, éclairs et accord de 7e diminuée à l'orgue*** Muhahaha!
Mais vous me connaissez... dans le fond, je me dis... Allez, ne soyez pas timide, qu'est-ce que je me dis?
...
J'ai la chance d'avoir un p'tit garçon qui est très fort en académique. Je viens de recevoir son premier bulletin et c'est confirmé... sauf avec les spécialistes.
Ah! Les maudits spécialistes.
Bon... en anglais, je peux comprendre. Nous sommes dans un milieu assez bilingue et l'anglais avec les enfants, contrairement au Québécois moyen, c'est en bas de ma liste de priorité. On va travailler là-dessus.
Puis, y a la gym. Étonnament, il a obtenu beaucoup plus qu'espéré.
En art plastique, c'est son truc. Pas très bon dans le figuratif, mais la forme, les textures, l’originalité, tout le reste est là.
Et puis en musique...
Fiston joue du piano depuis mars dernier. Ce n'est pas un génie, certes, mais il a un métronome dans le derrière. La pulsation, c'est son truc. Même très lent. De plus, il est hyper original pour trouver de nouvelles articulations. Trop de Glenn Gould au berceau. Il n'a pas une voix d'ange, mais il adore chanter. Beaucoup plus que la moyenne des garçons. C'est un bon petit musicien.
J'vous ai dit qu'il joue du piano?
Il peut reconnaitre pas mal d'instruments à l'audition, connait beaucoup de répertoire pour son âge, a l'esprit autant ouvert face à l'opéra qu'à Métallica, mais il ne lève pas le nez sur À la claire fontaine.
Dans ma classe, après quelques cours pour s'ajuster, il pourrait suivre assez facilement les troisième ou les quatrième année.
Le piano, c'est important pour moi.
Ce ne sont pas les p'tites bolles qui jouent du piano ou du violon. Ce sont les enfants qui jouent du piano ou du violon qui deviennent des petites bolles. Je ne veux vraiment pas en faire une bête de cirque ou assouvir mes passions personnelles à travers lui. J'veux juste le développer au max. J'vous l'dit : ça fait des bolles! Vous n'avez qu'à demander à votre médecin. Il vous répondra qu'il n'en a aucune idée, mais qu'il a fait quinze ans de piano...
Pourquoi je vous raconte ça? Ça va de soi, non? La matière la plus faible de fiston à l'école, c'est la musique, et de beaucoup. Il est nettement en dessous de la moyenne...
Comment je prends ça?
Gnark gnark gnark! Mon plan fonctionne à merveille! Il a obtenu la plus haute note possible en mathématique et en français!
Muhahahaha!
Tu veux jouer à l'ordi? Alors, pratique ton piano! ***tonnerre, éclairs et accord de 7e diminuée à l'orgue*** Muhahaha!
Mais vous me connaissez... dans le fond, je me dis... Allez, ne soyez pas timide, qu'est-ce que je me dis?
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03 novembre 2011
Test...
Étrange, on ne peut lire qu'un message sur la page d'accueil du blogue ce mois-ci.
Serait-ce un signe?
...
Serait-ce un signe?
...
Almaviva
Cette année, on adapte Les noces de Figaro.
Ouch... Je ne le savais pas encore quand j'ai écrit le billet sur la sexualité des barytons.
Peu importe, dans notre adaptation, Almaviva sera ferme avec les hommes et mou avec les femmes!
Ou serait-ce le contraire?
...
Ouch... Je ne le savais pas encore quand j'ai écrit le billet sur la sexualité des barytons.
Peu importe, dans notre adaptation, Almaviva sera ferme avec les hommes et mou avec les femmes!
Ou serait-ce le contraire?
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Les taches de vin
Parfois, quand un accord résonne encore à la fin d'une chanson, ou dans un pause entre deux couplets, on tend la main maladroitement vers la coupe.
Elle sont déjà loin les taches de café sur les suites de Bach et les valses de Barrios. Je doute même qu'un jour, j'y repose mon regard.
Je me contente de textes qui racontent toujours la même histoire sur des accords qui malgré leurs parures, sont de vieilles connaissances.
Je me contente de rouge.
Je suis faible, usé.
Cette musique est la putain que je me paye, car je n'ai plus la force de m'investir. Pourtant, dans ses bras, c'est le même souffle qui m'anime.
La même soif.
Au réveil, elle est souillée de rouge...
Ultime dithyrambe.
...
Elle sont déjà loin les taches de café sur les suites de Bach et les valses de Barrios. Je doute même qu'un jour, j'y repose mon regard.
Je me contente de textes qui racontent toujours la même histoire sur des accords qui malgré leurs parures, sont de vieilles connaissances.
Je me contente de rouge.
Je suis faible, usé.
Cette musique est la putain que je me paye, car je n'ai plus la force de m'investir. Pourtant, dans ses bras, c'est le même souffle qui m'anime.
La même soif.
Au réveil, elle est souillée de rouge...
Ultime dithyrambe.
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Vocabulaire disciplinaire
En première année, les élèves apprennent plein de nouveaux mots : croche, noire, blanche, crescendo, etc..
Hier, les trois mots étaient ligne, espace et portée. Donc, tout au long du cours, je les inonde de lignes, d'espaces et de portées. À la fin du cours, je vérifie si ça colle.
PMT : Alors, les cinq lignes où l'on place les notes, c'est la...?
UN ÉLÈVE : Bordel?
Bordel, c'est masculin.
...
Hier, les trois mots étaient ligne, espace et portée. Donc, tout au long du cours, je les inonde de lignes, d'espaces et de portées. À la fin du cours, je vérifie si ça colle.
PMT : Alors, les cinq lignes où l'on place les notes, c'est la...?
UN ÉLÈVE : Bordel?
Bordel, c'est masculin.
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Moi, je cherche le trouble?
Voyons donc...
Mais voici le bout que je ne montrerais pas aux élèves.
Et une version softcore
...
Mais voici le bout que je ne montrerais pas aux élèves.
Et une version softcore
...
Netrebko, encore.
Que voulez-vous? Je l'aime.
Bon... Ça à l'air que même si je dois faire adapter Les noces de Figaro aux élèves cette année, je suis indigne d'y assister. Y'avait pas de billets pour moi. Donc, à défaut de m'effondrer dans un coin à sucer mon pouce en position fœtale, je me tape des dvds de la chose.
Par "la chose", je veux dire l'opéra de Mozart et non pas le film des années 80 qu'ils viennent de reprendre... Même moi, parfois, je doute.
Et je suis tombé sur la version d'Harnoncourt en 2006 à Salzbourg.
Ce n'est pas Anna qui chante cet air, mais l'idée du double de Chérubin en Cupidon...
Et l'avantage, c'est le fast foward sur les récitatifs. Ça a tellement mal vieilli et on peut quand même lire les sous-titres.
Délicieux ce pouce...
...
Bon... Ça à l'air que même si je dois faire adapter Les noces de Figaro aux élèves cette année, je suis indigne d'y assister. Y'avait pas de billets pour moi. Donc, à défaut de m'effondrer dans un coin à sucer mon pouce en position fœtale, je me tape des dvds de la chose.
Par "la chose", je veux dire l'opéra de Mozart et non pas le film des années 80 qu'ils viennent de reprendre... Même moi, parfois, je doute.
Et je suis tombé sur la version d'Harnoncourt en 2006 à Salzbourg.
Ce n'est pas Anna qui chante cet air, mais l'idée du double de Chérubin en Cupidon...
Et l'avantage, c'est le fast foward sur les récitatifs. Ça a tellement mal vieilli et on peut quand même lire les sous-titres.
Délicieux ce pouce...
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Parlons Barberine
On définie toujours les personnages avant d'aller plus à fond. Je suis justement en train d'écrire aux profs du projet.
"Et y a aussi Barberine qui est encore toute vierge... On se la fait comment?"
Devinez d'où lui vient son nom...
Bah... J'ai changé le courriel.
...
"Et y a aussi Barberine qui est encore toute vierge... On se la fait comment?"
Devinez d'où lui vient son nom...
Bah... J'ai changé le courriel.
...
26 septembre 2011
Vraiment pas rapport
Hier, je soir zappais allègrement pour éviter les pubs durant "Tout le monde en parle". Je n'aime pas vraiment cette émission, mais j'avais envie d'entendre Duchesneau.
Donc, j'suis là à zapper comme un con et je tombe sur "Occupation double"!
Ce que je trouve bien avec "Occupation double", versus "Tout le monde en parle" c'est que c'est du divertissement qui s'assume tandis que l'émission de Guy A. Lepage est devenu un genre de messe du dimanche soir. Je trouve regrettable que le public dénigre les hérétiques qui refusent de s'y présenter. Voilà, c’est dit.
Donc, ravissement suprême, je tombe sur "Occupation double". C'est toujours assez drôle, non? Et là. y a un jingle de l’émission. Voici les paroles : "Dies irae, dies illa".
Bordel... Vous croyez qu'il y a des participants qui parlent latin?
Pour ceux qui n'ont pas fait de chorale : "Jour de colère que ce jour-là".
Bon... Ils voulaient faire tragique. Y a même un thème musicale issue du moyen-âge qui vient avec ça, mais ils se sont garder une petite gêne... une petite géhenne?
C'est à 3:37 dans le cinquième mouvement de cette version de la Symphonie fantastique de Berlioz, mais y a plein d’autres compositeurs qui l’utilisent à toutes les sauces.
Songe d'une nuit de Sabbat (fan d'Ozzy, prosternez-vous!)
Pfff... Dire que j'écoutais ça dans le sous-sol de chez mes parents avec mon chum Desranleau. On n'était vraiment pas proche de se faire des blondes...
Et puis tant qu'à y être, dans le contexte requiem, mais sans le thème de plain-chant, y a toujours Mozart. Désolé, je n'ai plus ma bonne vieille version sur vinyle.
J’vous épargne le Verdi. Trop heavy. Ça ferait fuir nos blondes.
...
Donc, j'suis là à zapper comme un con et je tombe sur "Occupation double"!
Ce que je trouve bien avec "Occupation double", versus "Tout le monde en parle" c'est que c'est du divertissement qui s'assume tandis que l'émission de Guy A. Lepage est devenu un genre de messe du dimanche soir. Je trouve regrettable que le public dénigre les hérétiques qui refusent de s'y présenter. Voilà, c’est dit.
Donc, ravissement suprême, je tombe sur "Occupation double". C'est toujours assez drôle, non? Et là. y a un jingle de l’émission. Voici les paroles : "Dies irae, dies illa".
Bordel... Vous croyez qu'il y a des participants qui parlent latin?
Pour ceux qui n'ont pas fait de chorale : "Jour de colère que ce jour-là".
Bon... Ils voulaient faire tragique. Y a même un thème musicale issue du moyen-âge qui vient avec ça, mais ils se sont garder une petite gêne... une petite géhenne?
C'est à 3:37 dans le cinquième mouvement de cette version de la Symphonie fantastique de Berlioz, mais y a plein d’autres compositeurs qui l’utilisent à toutes les sauces.
Songe d'une nuit de Sabbat (fan d'Ozzy, prosternez-vous!)
Pfff... Dire que j'écoutais ça dans le sous-sol de chez mes parents avec mon chum Desranleau. On n'était vraiment pas proche de se faire des blondes...
Et puis tant qu'à y être, dans le contexte requiem, mais sans le thème de plain-chant, y a toujours Mozart. Désolé, je n'ai plus ma bonne vieille version sur vinyle.
J’vous épargne le Verdi. Trop heavy. Ça ferait fuir nos blondes.
...
25 septembre 2011
09 septembre 2011
Tellement inévitable.
Ainsi, je passe avec transport du désir à la jouissance, et, dans la jouissance, je regrette le désir.
Faust
...
Faust
...
05 septembre 2011
La sexualité des barytons : un paradoxe spatiotemporel.
Vous savez, on déconne souvent qu’un opéra, c’est un ténor qui veut se taper une soprano, mais y a une basse qui ne veut pas.
C’est tellement vrai. Aujourd’hui, pour des raisons strictement professionnelles — c’est tellement mon genre... — je relisais le propos des Noces de Figaro et ça m’a frappé en pleine face : Almaviva est devenu baryton!
N’aillez crainte, chers non-initiés, on n'est pas snob et on va tout vous expliquer. L’opéra Les noces de Figaro de Mozart, ainsi que Le barbier de Séville de Rossini sont tous deux inspirés d’une trilogie de Beaumarchais. Lui, c'est du théâtre qu'il fait.
Le tout se déroule à Séville. Pourquoi Séville? Pour ne pas se mettre dans le trouble. La noblesse n’aime être le sujet de leur sujet. Remarquez, ça aurait très bien pu être Le barbier de Bruxelles…
Donc, à Séville, y a ce type, le comte Almaviva et un serviteur très futé qui s'appelle Figaro. Dans le premier volet de la trilogie (Le barbier de Séville), le comte est un bon gars qui veut se faire Rosine, une mezzo. Figaro, lui, est baryton. Il aidera Almaviva à conquérir le coeur de Rosine. C'est joué à l'opéra en 1816 : Il barbier di Sivigia de Rossini. Un délice.
40 ans plus tôt, Mozart composait Les noces de Figaro qui est en réalité la deuxième partie. Et oui, comme dans Star Wars. Sauf que Mozart, aussi génial soit-il, ne peut deviner qu'un autre compositeur portera à l'opéra la première partie. Alors, il regarde son monde et décide: Almaviva sera baryton. Vous vous dites sûrement : «oui , mais il veut coucher avec tout le monde… Il devrait être ténor, non?». Et bien, non. Le ténor est trop naïf. Il a quelque chose d'héroïque… le pauvre. Si tu veux te faire tout ce qui bouge, faut que tu sois baryton. Mais attention : il n'est pas totalement méchant, sinon il serait basse comme Don Giovanni. Malheureusement, la théorie de l’alcool et de la cigarette ne peut être retenue.
Vous êtes toujours là?
Rosine, devenue entre-temps la comtesse Almaviva, a retrouvé sa candeur de jeune fille! Elle est passée de mezzo à soprano. Incroyable, hein? Que voulez-vous? Le comte la délaisse et les choses sont un peu à rebours dans le contexte.
Vous voyez? Tout ça, c'est super logique!
Ah oui… Y a aussi Chérubin qui n’était pas du barbier, mais qui débarque dans les noces. C'est un mec qui veut s'envoyer lui aussi tout ce qui bouge, incluant sa tante la comtesse et femme d’Almaviva. Héhéhé... Mais comme c'est plus un ado qu'un homme, Mozart a décidé que le rôle serait tenu par une mezzo-soprano. Pas de castra… J'vous ai dit qu'il court tout ce qui porte un jupon? Il n’a pas vraiment le casting de l’eunuque. Le plus sympa, c'est qu'à un moment, il doit se déguiser en fille pour arriver à ses fins. On a donc une chanteuse qui joue le rôle d'un gars qui doit se déguiser en fille. Avouez que ça vous excite. Mais c'est tout de même un romantique: quand sa voix muera, il sera ténor… jusqu'à ce qu'il soit blasé, lui aussi.
J’arrête ça là sinon ma blonde va me faire faire des vocalises, question de vérifier quelque chose...
Voici un extrait du barbier. Almaviva se déguise en soldat et fait semblant d'être saoul. Il demande l'asile chez Bartolo, le tuteur de Rosine qui est aussi amoureux d'elle.
Il barbier di Siviglia de Gioacchino Rossini, extrait du premier acte.
Mozart aurait aimé ça.
Ça va toujours pour les tirets?
...
C’est tellement vrai. Aujourd’hui, pour des raisons strictement professionnelles — c’est tellement mon genre... — je relisais le propos des Noces de Figaro et ça m’a frappé en pleine face : Almaviva est devenu baryton!
N’aillez crainte, chers non-initiés, on n'est pas snob et on va tout vous expliquer. L’opéra Les noces de Figaro de Mozart, ainsi que Le barbier de Séville de Rossini sont tous deux inspirés d’une trilogie de Beaumarchais. Lui, c'est du théâtre qu'il fait.
Le tout se déroule à Séville. Pourquoi Séville? Pour ne pas se mettre dans le trouble. La noblesse n’aime être le sujet de leur sujet. Remarquez, ça aurait très bien pu être Le barbier de Bruxelles…
Donc, à Séville, y a ce type, le comte Almaviva et un serviteur très futé qui s'appelle Figaro. Dans le premier volet de la trilogie (Le barbier de Séville), le comte est un bon gars qui veut se faire Rosine, une mezzo. Figaro, lui, est baryton. Il aidera Almaviva à conquérir le coeur de Rosine. C'est joué à l'opéra en 1816 : Il barbier di Sivigia de Rossini. Un délice.
40 ans plus tôt, Mozart composait Les noces de Figaro qui est en réalité la deuxième partie. Et oui, comme dans Star Wars. Sauf que Mozart, aussi génial soit-il, ne peut deviner qu'un autre compositeur portera à l'opéra la première partie. Alors, il regarde son monde et décide: Almaviva sera baryton. Vous vous dites sûrement : «oui , mais il veut coucher avec tout le monde… Il devrait être ténor, non?». Et bien, non. Le ténor est trop naïf. Il a quelque chose d'héroïque… le pauvre. Si tu veux te faire tout ce qui bouge, faut que tu sois baryton. Mais attention : il n'est pas totalement méchant, sinon il serait basse comme Don Giovanni. Malheureusement, la théorie de l’alcool et de la cigarette ne peut être retenue.
Vous êtes toujours là?
Rosine, devenue entre-temps la comtesse Almaviva, a retrouvé sa candeur de jeune fille! Elle est passée de mezzo à soprano. Incroyable, hein? Que voulez-vous? Le comte la délaisse et les choses sont un peu à rebours dans le contexte.
Vous voyez? Tout ça, c'est super logique!
Ah oui… Y a aussi Chérubin qui n’était pas du barbier, mais qui débarque dans les noces. C'est un mec qui veut s'envoyer lui aussi tout ce qui bouge, incluant sa tante la comtesse et femme d’Almaviva. Héhéhé... Mais comme c'est plus un ado qu'un homme, Mozart a décidé que le rôle serait tenu par une mezzo-soprano. Pas de castra… J'vous ai dit qu'il court tout ce qui porte un jupon? Il n’a pas vraiment le casting de l’eunuque. Le plus sympa, c'est qu'à un moment, il doit se déguiser en fille pour arriver à ses fins. On a donc une chanteuse qui joue le rôle d'un gars qui doit se déguiser en fille. Avouez que ça vous excite. Mais c'est tout de même un romantique: quand sa voix muera, il sera ténor… jusqu'à ce qu'il soit blasé, lui aussi.
J’arrête ça là sinon ma blonde va me faire faire des vocalises, question de vérifier quelque chose...
Voici un extrait du barbier. Almaviva se déguise en soldat et fait semblant d'être saoul. Il demande l'asile chez Bartolo, le tuteur de Rosine qui est aussi amoureux d'elle.
Il barbier di Siviglia de Gioacchino Rossini, extrait du premier acte.
Mozart aurait aimé ça.
Ça va toujours pour les tirets?
...
04 septembre 2011
Shostakovich, le tofu et les tirets.
Ce midi, en bouffant du maïs et —horreur suprême! — des hot dogs au tofu, on écoutait les préludes et fugues de Shostakovich. Si on avait mangé de vrais hot dogs, on aurait écouté ceux de Bach, mais comme on ne décide pas de tout dans la vie...
Celui en ré majeur est charmant.
C’est Keith Jarret qui joue...
En passant, comment aurais-je dû ponctuer «et horreur suprême, des hot dogs» ? Ça va comme je l’ai fait?
Et je ne vous embête pas avec hot dog, hot-dog ou hotdog...
...
Celui en ré majeur est charmant.
C’est Keith Jarret qui joue...
En passant, comment aurais-je dû ponctuer «et horreur suprême, des hot dogs» ? Ça va comme je l’ai fait?
Et je ne vous embête pas avec hot dog, hot-dog ou hotdog...
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03 septembre 2011
Schubert, les oeufs et la modernité
Ne cherchez pas de vrai lien, j'suis en congé aujourd'hui.
Ce matin, en bouffant nos oeufs à la bénédictine, on s’est tapé le trio en mi bémol de Schubert.
Le deuxième mouvement est tellement moderne.
Par le trio Beaux Arts.
Ça pourrait être la bande original d’un film français... ou belge... qu’est-ce que j’en ai à foutre? Quelqu’un sait comment on accorde «bénédictine» après oeuf? Bénédictine? Bénédictines? Bénédictins?
Ou encore, à la bénédictine?
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Ce matin, en bouffant nos oeufs à la bénédictine, on s’est tapé le trio en mi bémol de Schubert.
Le deuxième mouvement est tellement moderne.
Par le trio Beaux Arts.
Ça pourrait être la bande original d’un film français... ou belge... qu’est-ce que j’en ai à foutre? Quelqu’un sait comment on accorde «bénédictine» après oeuf? Bénédictine? Bénédictines? Bénédictins?
Ou encore, à la bénédictine?
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30 août 2011
Ils sont parmi nous.
J'ai retrouvé mon ampli et mon livre... au fond du dépôt de l'école dont seulement quelques personnes ont la clé. Il y est d’ailleurs toujours.
Première hypothèse : je suis amnésique et je ne me souviens plus de l'avoir mis là. Pour se faire, j’ai dû demander à quelqu’un (la secrétaire?) de m’ouvrir ledit dépôt, de déposer l’ampli tout au fond où je l’ai retrouvé et ensuite replacer plein de trucs par-dessus. Rien n’est impossible, mais je n’ai aucun souvenir de la chose. C’est possible d’oublier qu’on est amnésique? Si c’est le cas, on devrait nous mettre un petit bracelet ou quelque chose...
Seconde hypothèse : dans la pagaille (j’ai dû quitter l’école très rapidement sans préavis), j’ai laissé l’ampli et le livre dans le couloir et une âme charitable a déposé le tout dans le dépôt. Le hic avec cette hypothèse, c’est que les personnes qui ont la clé du dépôt ont été mises au courant de la disparition de l’ampli et n’ont pas allumé. C'est contagieux l’amnésie?
Troisième hypothèse : «ils» sont parmi nous. Mais qui sont ces foutus «ils»? D’où viennent-ils et bordel, qu’est-ce qu’ils nous veulent? En tout cas, ils n’en n'ont rien à foutre de mon ampli et du «Complete Scores» des Beatles... De toute façon, s’ils sont parmi nous, ils sont capables de repiquer ça tout seuls.
Quatrième hypothèse : je suis cinglé. Mais je pencherais plus pour la troisième hypothèse. Faut pas déconner : je travaille avec des enfants.
Allez, viens Roger, j'ai un truc à te montrer...
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Première hypothèse : je suis amnésique et je ne me souviens plus de l'avoir mis là. Pour se faire, j’ai dû demander à quelqu’un (la secrétaire?) de m’ouvrir ledit dépôt, de déposer l’ampli tout au fond où je l’ai retrouvé et ensuite replacer plein de trucs par-dessus. Rien n’est impossible, mais je n’ai aucun souvenir de la chose. C’est possible d’oublier qu’on est amnésique? Si c’est le cas, on devrait nous mettre un petit bracelet ou quelque chose...
Seconde hypothèse : dans la pagaille (j’ai dû quitter l’école très rapidement sans préavis), j’ai laissé l’ampli et le livre dans le couloir et une âme charitable a déposé le tout dans le dépôt. Le hic avec cette hypothèse, c’est que les personnes qui ont la clé du dépôt ont été mises au courant de la disparition de l’ampli et n’ont pas allumé. C'est contagieux l’amnésie?
Troisième hypothèse : «ils» sont parmi nous. Mais qui sont ces foutus «ils»? D’où viennent-ils et bordel, qu’est-ce qu’ils nous veulent? En tout cas, ils n’en n'ont rien à foutre de mon ampli et du «Complete Scores» des Beatles... De toute façon, s’ils sont parmi nous, ils sont capables de repiquer ça tout seuls.
Quatrième hypothèse : je suis cinglé. Mais je pencherais plus pour la troisième hypothèse. Faut pas déconner : je travaille avec des enfants.
Allez, viens Roger, j'ai un truc à te montrer...
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Dédoublement de personalité.
"Un duo, c'est une personne qui joue à deux."
Une élève de troisième
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